Je ne connais rien aux échecs. Je commence donc par le seul point noir que j’ai trouvé à ce livre. Les joueurs en raffoleront et le liront sans doute la bave aux lèvres. En ce qui me concerne, je me sens frustrée par mon inculture. À part cette désagréable impression, j’ai malgré tout dévoré le livre. L’idée est des plus originale, les personnages fouillés, passionnant, le style merveilleux, pas de doute, on entre dans l’histoire et on y reste. Je n’ai pas non plus vu venir la fin, on pense à soupçonner tout le monde même les plus improbables, et je passe toujours à
côté, pourtant je lis de plus en plus de polars, de thriller etc. À chaque fois je me fais avoir, soit ma capacité d’émerveillement est aussi intacte en ce qui concerne la lecture, soit je suis une cloche :).
En y réfléchissant on s’aperçoit que le coupable ne pouvait pas être quelqu’un d’autre, mais l’histoire est si prenante, que même sans connaître les échecs ont suit avec avidité les raisonnements des protagonistes et qu’on avance à leur vitesse et guère plus vite.
Le milieu artistique dans lequel est plantée l’intrigue, comme pour Club Dumas, me séduit. Décidément cet auteur m’emballe complètement, son écriture pointue et raffinée m’enchante.
En travaillant sur la restauration d’un tableau de Pieter van Huys, La partie d’échec, Julia découvre des détails insolites puis une étrange inscription : "qui a tué le chevalier". Mais la partie du tableau commencée cinq siècles plus tôt ne semble pas finie…
Deux enquêtes parallèles se font écho pour une plongée dans l’histoire de l’art et le jeu d’échecs : laissez-vous prendre par le suspense et la construction originale de ce superbe roman. Pérez-Reverte fait preuve d’une grande érudition et d’un style parfaitement maîtrisé.
Échec et mat !