Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dans le récit de sa vie qu'il m'a confié, et qui constitue la trame des Sept Plumes de L'Aigle, Luis
Ansa n'avait qu'un prénom : Luis. Il l'avait...
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Dans le récit de sa vie qu'il m'a confié, et qui constitue la trame des Sept Plumes de L'Aigle, Luis
Ansa n'avait qu'un prénom : Luis. Il l'avait voulu ainsi.
Il renonce donc à ce relatif anonymat pour poursuivre, sans le secours du " traducteur " que je fus, l'exploration de ce lieu de l'être, que saint
Augustin nomme " le palais de la mémoire ".
" Un chaman n'a pas d'histoire, il n'a que des mémoires ", m'a-t-il dit un jour, devant l'un de nos sempiternels cafés. C'est cela que Luis Ansa nous donne ici : de nouveaux épisodes de sa vie éclairés par la lumière de cet qui nous fait les yeux vifs et la parole émue quand on les rappelle à la conscience pour les offrir à un ami. Ils sont aussi, bien sûr, révélateurs de sens, ce qui ne signifie pas qu'ils soient toujours raisonnables : l'amour de la vie ne l'est pas. C'est de ce sens, et de cette sorte de bienfaisante déraison qui nous pousse sans cesse à vivre, que nous avons abondamment parlé au cours des entretiens qui complètent ce livre.
Un vœu, pour conclure ces quelques lignes. Que la parole de Luis Ansa soit aussi joyeusement nourricière pour le lecteur de cet ouvrage qu'elle le fut, et qu'elle l'est encore pour moi. Henri Gougaud.