De ciel et de cendres

Par : Henri Gougaud

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  • Nombre de pages224
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.32 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-226-47487-2
  • EAN9782226474872
  • Date de parution29/01/2025
  • ÉditeurAlbin Michel

Résumé

"La plupart des personnages qui peuplent ce livre figurent dans le Registre d'inquisition de Jacques Fournier, évêque inquisiteur de Pamiers de 1317 à 1326. J'avoue avoir pris avec ces êtres simples au destin émouvant quelques libertés de conteur, ce qui ne m'a pas empêché de rapporter fidèlement ce que j'ai appris de leur vie, de leur parcours, de leurs révoltes, de leurs croyances, voire de leurs opinions politiques.
Par contre, j'ai fait de l'évêque inquisiteur Jacques Fournier (que les historiens concernés me pardonnent) un personnage romanesque, bien que je me sois appliqué à respecter les grandes étapes de sa carrière. Enfin, le nom du narrateur est celui du greffier qui était chargé de rédiger les comptes rendus en bon latin. Il savait tout de la vie des autres, mais n'a jamais rien dit de la sienne. Je lui ai donc prêté ma voix."
"La plupart des personnages qui peuplent ce livre figurent dans le Registre d'inquisition de Jacques Fournier, évêque inquisiteur de Pamiers de 1317 à 1326. J'avoue avoir pris avec ces êtres simples au destin émouvant quelques libertés de conteur, ce qui ne m'a pas empêché de rapporter fidèlement ce que j'ai appris de leur vie, de leur parcours, de leurs révoltes, de leurs croyances, voire de leurs opinions politiques.
Par contre, j'ai fait de l'évêque inquisiteur Jacques Fournier (que les historiens concernés me pardonnent) un personnage romanesque, bien que je me sois appliqué à respecter les grandes étapes de sa carrière. Enfin, le nom du narrateur est celui du greffier qui était chargé de rédiger les comptes rendus en bon latin. Il savait tout de la vie des autres, mais n'a jamais rien dit de la sienne. Je lui ai donc prêté ma voix."

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Dimension métaphorique aux échos très actuels
Décédé en mai dernier, Henri Gougaud était romancier, journaliste, homme de radio et remarquable conteur. La publication posthume de son dernier roman nous plonge une ultime fois dans ce pays Cathare que, natif de Carcassonne, il affectionnait tant, pour une évocation historique de l’Inquisition au XIVe siècle qui ne manque pas d’entrer en résonance avec certaines facettes de l’actualité contemporaine. « On peut aisément faire croire ce qu’on veut aux ânes bâtés. Il suffit de savoir parler à cette haine enthousiaste qui les rend capables de tout. » C’est au travers du regard et de la conscience tourmentée par le doute et l’effroi de Jean Jabaud, engagé malgré lui par Jacques Fournier, alors évêque inquisiteur de Pamiers mais futur pape Benoît XII, pour lui servir de greffier, que l’on pénètre au coeur-même de Notre-Dame de la peur, le terrible tribunal où, tous restitués d’après le registre d’Inquisition qui nous est parvenu, défilent les accusés immanquablement condamnés, souvent après torture, soit au bûcher, soit au Mur, c’est-à-dire au cachot. De par sa fonction témoin privilégié d’un grand théâtre de la terreur visant hypocritement à réduire les populations à la soumission la plus stricte – qui pour oser sortir du rang quand une simple délation haineuse suffit à vous envoyer, trop Juif, trop riche, trop lépreux, trop gênant ou trop jalousé, entre les mains du bourreau ? –, Jean le greffier devient aussi le confident obligé de l’Inquisiteur. On ne résiste pas, en effet, à ce genre de phrase : « Je peux faire de vous n’importe quel coupable. » Si semblable à vous et moi dans sa confrontation à un monde qui semble avoir perdu la raison dans sa soumission à des egos prêts à toutes les hypocrisies et les turpitudes pour satisfaire leur narcissique soif de pouvoir, notre homme tremblant mais subjugué découvre chez son maître, mais aussi chez ses semblables, l’ambivalente complexité de l’âme humaine. L’un a choisi l’ambition, la politique et le chemin du pouvoir et incarne la violence et l’absurdité institutionnelles. Les autres dont les réactions vont de la résistance frontale, au risque de leur vie, à tous les degrés de compromission, quitte à y perdre leur âme, forment le tout-venant de l’humanité s’efforçant comme elle peut de composer avec l’injustice et l’oppression. Avec ses personnages tout en nuances et sa plume délicieusement travaillée à l’ancienne, Henri Gougaud signe une composition historique riche, précise et gouleyante, doublée d’une dimension métaphorique aux échos très actuels. Très grand coup de coeur.
Décédé en mai dernier, Henri Gougaud était romancier, journaliste, homme de radio et remarquable conteur. La publication posthume de son dernier roman nous plonge une ultime fois dans ce pays Cathare que, natif de Carcassonne, il affectionnait tant, pour une évocation historique de l’Inquisition au XIVe siècle qui ne manque pas d’entrer en résonance avec certaines facettes de l’actualité contemporaine. « On peut aisément faire croire ce qu’on veut aux ânes bâtés. Il suffit de savoir parler à cette haine enthousiaste qui les rend capables de tout. » C’est au travers du regard et de la conscience tourmentée par le doute et l’effroi de Jean Jabaud, engagé malgré lui par Jacques Fournier, alors évêque inquisiteur de Pamiers mais futur pape Benoît XII, pour lui servir de greffier, que l’on pénètre au coeur-même de Notre-Dame de la peur, le terrible tribunal où, tous restitués d’après le registre d’Inquisition qui nous est parvenu, défilent les accusés immanquablement condamnés, souvent après torture, soit au bûcher, soit au Mur, c’est-à-dire au cachot. De par sa fonction témoin privilégié d’un grand théâtre de la terreur visant hypocritement à réduire les populations à la soumission la plus stricte – qui pour oser sortir du rang quand une simple délation haineuse suffit à vous envoyer, trop Juif, trop riche, trop lépreux, trop gênant ou trop jalousé, entre les mains du bourreau ? –, Jean le greffier devient aussi le confident obligé de l’Inquisiteur. On ne résiste pas, en effet, à ce genre de phrase : « Je peux faire de vous n’importe quel coupable. » Si semblable à vous et moi dans sa confrontation à un monde qui semble avoir perdu la raison dans sa soumission à des egos prêts à toutes les hypocrisies et les turpitudes pour satisfaire leur narcissique soif de pouvoir, notre homme tremblant mais subjugué découvre chez son maître, mais aussi chez ses semblables, l’ambivalente complexité de l’âme humaine. L’un a choisi l’ambition, la politique et le chemin du pouvoir et incarne la violence et l’absurdité institutionnelles. Les autres dont les réactions vont de la résistance frontale, au risque de leur vie, à tous les degrés de compromission, quitte à y perdre leur âme, forment le tout-venant de l’humanité s’efforçant comme elle peut de composer avec l’injustice et l’oppression. Avec ses personnages tout en nuances et sa plume délicieusement travaillée à l’ancienne, Henri Gougaud signe une composition historique riche, précise et gouleyante, doublée d’une dimension métaphorique aux échos très actuels. Très grand coup de coeur.
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