Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Écrire un roman qui soit une œuvre d'art ; rivaliser avec le peintre, composer comme le musicien : telle est la gageure que poursuivent la plupart des...
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Résumé
Écrire un roman qui soit une œuvre d'art ; rivaliser avec le peintre, composer comme le musicien : telle est la gageure que poursuivent la plupart des romanciers du XIXe siècle, en proie à une étrange obsession, celle d'un " déclin " du genre, d'une " crise " du roman. Des Goncourt à Mirbeau, en passant par Zola, Huysmans, Lorrain ou Péladan, qui servent de point de départ à cette réflexion, le personnage de l'artiste s'impose au cœur de l'œuvre, tandis que des techniques ou des savoirs esthétiques, souvent plus illusoires que réellement maîtrisés, tentent de remédier à la pauvreté supposée du verbe. Peinture et musique pourtant font long feu : la quête, menée à son terme, désigne l'insuffisance de toute forme de réalisation. Autour de l'esthète, le silence s'insinue. En écrivant Paludes, Tityre ne fait " rien " ; de même l'écrivain-esthète de la Sixtine de Gourmont rêve d'un livre intitulé : Le Rien dans les ténèbres. Entragues ne put jamais en trouver d'autre trace que la mention du titre. La tentation - mieux encore, l'ambition - du " rien " est distillée sans relâche. Est-ce alors une illusion que de lire La Recherche, dans son ampleur même, comme une réponse à ces tentatives, plus encore peut-être comme un accomplissement de cette pratique ambiguë du roman d'art ?