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Le Kivu n'est pas une province du Rwanda, de l'Ouganda ou du Burundi, il appartient au Congo-Kinshasa et le restera. Dans son militantisme politique, l'auteur souhaite inciter ses compatriotes à s'indigner, en assumant leur responsabilité historique, pour que le Kivu ne soit pas annexé par les pays voisins. Les Kivutiens sont en deuil, plusieurs familles ont été touchées par l'insécurité grandissante, par les déplacements dans des camps de réfugiés, par les viols et les massacres de plusieurs d'entre eux commis dans celle province, par les génocides sexuels qui restent impunis.
Devant l'ampleur de ces crimes, y a-t-il résilience et ressorts éthiques pour sortir des nombreux traumatismes que les habitants du Kivu affrontent depuis plusieurs années ? De ce fait, l'indignation n'aurait pas de solution, elle serait tout au plus apaisée en demandant aux Kivutiens de s'unir et de former des chaînes de fraternité et de solidarité, pour faire face aux nombreux traumas que connaît cette province.
En Afrique, on ne vit jamais le deuil seul. Néanmoins, nous restons convaincus qu'aussi longtemps que, les génocidaires sexuels et autres criminels ne seront pas traduits en justice par des tribunaux indépendants (CPI ou autre), le Kivu ne retrouvera pas de paix. Aussi longtemps qu'il n'y aura pas de jeunes du Kivu pour s'enrôler dans l'armée et sécuriser leur province, nous pleurerons sans fin nos morts.
Aussi longtemps que le gouvernement de Kinshasa ne sera pas renouvelé par des politiciens responsables, le Kivu balkanisé demeurera un champ de bataille et un réservoir de ressources pour les pays voisins.