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Le jour des caméléons

Par : Ananda Devi

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  • Nombre de pages264
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.138 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-253-90767-1
  • EAN9782253907671
  • Date de parution14/05/2025
  • CollectionLe Livre de Poche
  • ÉditeurLGF/Livre de Poche

Résumé

Une île, une journée, quatre personnages : un oncle et sa nièce, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance. A Maurice, tout s'apprête à exploser : la cité, les haines et les colères, peut-être l'île, aussi. Enfin, d'étranges animaux qui attendent que les humains finissent de se détruire pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d'action ; le compte à rebours est lancé, la tragédie peut commencer.
Impossible à lâcher, tout à la fois drame social, fable contemporaine et méditation sur l'avenir de notre humanité divisée, Le Jour des caméléons nous plonge dans le chaos des hommes, met à nu nos travers et nos fautes, et interroge la possibilité d'une rédemption rêvée. Une langue puissante pour clamer dans un même souffle la beauté et la destruction. Minh Tran Huy, Madame Figaro. Ananda Devi atteint ici une virtuosité stupéfiante.
Chez elle, le lyrisme rend l'urgence prégnante - celle de voir, de dire, de se révolter. Et d'écrire, par cette poésie de la catastrophe, ce roman de feu et de cendres. Gladys Marivat, Le Monde des livres. Prix de la langue française 2023.
Une île, une journée, quatre personnages : un oncle et sa nièce, une femme qui vient de quitter son mari, un chef de bande assoiffé de vengeance. A Maurice, tout s'apprête à exploser : la cité, les haines et les colères, peut-être l'île, aussi. Enfin, d'étranges animaux qui attendent que les humains finissent de se détruire pour vivre seuls, en paix : les caméléons. Unité de lieu, de temps, d'action ; le compte à rebours est lancé, la tragédie peut commencer.
Impossible à lâcher, tout à la fois drame social, fable contemporaine et méditation sur l'avenir de notre humanité divisée, Le Jour des caméléons nous plonge dans le chaos des hommes, met à nu nos travers et nos fautes, et interroge la possibilité d'une rédemption rêvée. Une langue puissante pour clamer dans un même souffle la beauté et la destruction. Minh Tran Huy, Madame Figaro. Ananda Devi atteint ici une virtuosité stupéfiante.
Chez elle, le lyrisme rend l'urgence prégnante - celle de voir, de dire, de se révolter. Et d'écrire, par cette poésie de la catastrophe, ce roman de feu et de cendres. Gladys Marivat, Le Monde des livres. Prix de la langue française 2023.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Tragédie grecque
Grande voix de la littérature mauricienne, Ananda Devi donne la parole à son île dans un roman rageur et apocalyptique qui, sous l’oeil impavide des caméléons attendant le retour au calme - « Le temps des hommes est compté » -, fustige la cupidité humaine. Sous la surface brillante de la carte postale, fermente un terrible pourrissement dont les habitants de Maurice, contrairement aux Comoriens, mais aussi les touristes, n’ont pas encore totalement réalisé l’extrême inflammabilité. En guère plus de quatre cents ans d’occupation humaine, pillage écologique, inégalités raciales et sociales, et maintenant menaces liées à la montée des eaux, ont transformé ce petit paradis en une poudrière qui ne doit rien à sa nature volcanique. Car, non contents de se comporter en nuisibles ravageurs laissant sur leur passage une faune et une flore décimée, des sols bétonnés et pollués, « Les loups humains dévorent leurs semblables. Ils ont l’esprit verrouillé, le cœur vérolé et l’argent chevillé au corps. Leur seul rêve, désormais : se bander d’or. Rien d’autre ne compte. » Alors, la petite nation arc-en-ciel craque socialement de toute part, ses blessures à vif, héritées de siècles de colonisation et d’esclavage, de racisme et d’injustice, de corruption et d’assujettissement des plus pauvres aux plus riches. Un incident peut suffire à allumer la mèche et c’est sur la prédiction d’une déflagration apocalyptique que s’ouvre ce roman conçu comme une tragédie grecque, avec son unité de temps, de lieu et d’action, mais aussi ses choeurs unissant l’observation impassible des caméléons aux commentaires fulminants de cette espèce de divinité de la nature qu’est ici l’île elle-même. Ils sont quatre personnages à former sans le savoir les rouages du drame annoncé : Nandini, la désabusée épouse-objet d’un juge ; René, un homme usé et dépressif qui n’a plus pour raison de vivre que la lumineuse innocence de sa nièce Sara ; et Zigzig, pur produit de la misère et de la violence devenu chef de gang, prêt à en découdre coûte que coûte avec une bande rivale. Ces quatre-là, symboles de tous ces êtres maltraités, humiliés, violentés de manière systémique dans une société à deux vitesses allouant richesse et misère le plus souvent proportionnellement à la couleur de peau, vont voir leur destin converger irrésistiblement vers une rencontre si explosive qu’elle livrera l’île entière au chaos, vision prophétique crûment extrapolée de l’actualité par l’auteur. Mêlant poésie et colère mordante en une langue incandescente, le récit tire ainsi le tapis sous les pieds du lecteur, interdit et glacé d’horreur de voir s’ouvrir d’insondables abîmes sous ce qu’il réalise n’être que de bien fausses apparences paradisiaques. « En ce moment précis, la galerie marchande du Caudan, ses cafés et ses fast-foods sont bondés : les gens sont abasourdis par la chaleur, le grand soleil de Port-Louis tape si fort sur leurs petites têtes qu’une sorte de paix bovine se lit sur leurs visages. Sauf bien sûr pour ceux qui y travaillent, et qui eux sont coincés là. Pris au piège par leurs salaires minables et les mesquineries de la hiérarchie qui empourprent leurs joues de honte, mais il faut sourire aux touristes, sourire aux clients, faire courbettes et galipettes pour vendre la marchandise venue de Chine, du Bangladesh ou de Madagascar (bon marché, parce que les êtres qui l’ont fabriquée sont bon marché aussi), servir les bières fraîches et les burgers... » De l’apocalypse naîtra sans doute un monde nouveau, peut-être débarrassé de la folie des hommes. Ananda Devi se plaît à l’imaginer le règne des caméléons, eux qui, ayant « la patience des siècles et la mémoire des lieux », observent en silence « la déréliction du monde », sûrs de leur capacité d’adaptation puisque peu leur chaut couleurs de peau, castes et religions… : une façon poétique et imagée d’exprimer sa colère et son désespoir face aux trop-pleins du consumérisme et au culte éperdu de l’argent, responsables de désastres autant sociaux qu’écologiques.
Grande voix de la littérature mauricienne, Ananda Devi donne la parole à son île dans un roman rageur et apocalyptique qui, sous l’oeil impavide des caméléons attendant le retour au calme - « Le temps des hommes est compté » -, fustige la cupidité humaine. Sous la surface brillante de la carte postale, fermente un terrible pourrissement dont les habitants de Maurice, contrairement aux Comoriens, mais aussi les touristes, n’ont pas encore totalement réalisé l’extrême inflammabilité. En guère plus de quatre cents ans d’occupation humaine, pillage écologique, inégalités raciales et sociales, et maintenant menaces liées à la montée des eaux, ont transformé ce petit paradis en une poudrière qui ne doit rien à sa nature volcanique. Car, non contents de se comporter en nuisibles ravageurs laissant sur leur passage une faune et une flore décimée, des sols bétonnés et pollués, « Les loups humains dévorent leurs semblables. Ils ont l’esprit verrouillé, le cœur vérolé et l’argent chevillé au corps. Leur seul rêve, désormais : se bander d’or. Rien d’autre ne compte. » Alors, la petite nation arc-en-ciel craque socialement de toute part, ses blessures à vif, héritées de siècles de colonisation et d’esclavage, de racisme et d’injustice, de corruption et d’assujettissement des plus pauvres aux plus riches. Un incident peut suffire à allumer la mèche et c’est sur la prédiction d’une déflagration apocalyptique que s’ouvre ce roman conçu comme une tragédie grecque, avec son unité de temps, de lieu et d’action, mais aussi ses choeurs unissant l’observation impassible des caméléons aux commentaires fulminants de cette espèce de divinité de la nature qu’est ici l’île elle-même. Ils sont quatre personnages à former sans le savoir les rouages du drame annoncé : Nandini, la désabusée épouse-objet d’un juge ; René, un homme usé et dépressif qui n’a plus pour raison de vivre que la lumineuse innocence de sa nièce Sara ; et Zigzig, pur produit de la misère et de la violence devenu chef de gang, prêt à en découdre coûte que coûte avec une bande rivale. Ces quatre-là, symboles de tous ces êtres maltraités, humiliés, violentés de manière systémique dans une société à deux vitesses allouant richesse et misère le plus souvent proportionnellement à la couleur de peau, vont voir leur destin converger irrésistiblement vers une rencontre si explosive qu’elle livrera l’île entière au chaos, vision prophétique crûment extrapolée de l’actualité par l’auteur. Mêlant poésie et colère mordante en une langue incandescente, le récit tire ainsi le tapis sous les pieds du lecteur, interdit et glacé d’horreur de voir s’ouvrir d’insondables abîmes sous ce qu’il réalise n’être que de bien fausses apparences paradisiaques. « En ce moment précis, la galerie marchande du Caudan, ses cafés et ses fast-foods sont bondés : les gens sont abasourdis par la chaleur, le grand soleil de Port-Louis tape si fort sur leurs petites têtes qu’une sorte de paix bovine se lit sur leurs visages. Sauf bien sûr pour ceux qui y travaillent, et qui eux sont coincés là. Pris au piège par leurs salaires minables et les mesquineries de la hiérarchie qui empourprent leurs joues de honte, mais il faut sourire aux touristes, sourire aux clients, faire courbettes et galipettes pour vendre la marchandise venue de Chine, du Bangladesh ou de Madagascar (bon marché, parce que les êtres qui l’ont fabriquée sont bon marché aussi), servir les bières fraîches et les burgers... » De l’apocalypse naîtra sans doute un monde nouveau, peut-être débarrassé de la folie des hommes. Ananda Devi se plaît à l’imaginer le règne des caméléons, eux qui, ayant « la patience des siècles et la mémoire des lieux », observent en silence « la déréliction du monde », sûrs de leur capacité d’adaptation puisque peu leur chaut couleurs de peau, castes et religions… : une façon poétique et imagée d’exprimer sa colère et son désespoir face aux trop-pleins du consumérisme et au culte éperdu de l’argent, responsables de désastres autant sociaux qu’écologiques.
Lecture déroutante !
Chronique 4,5* Je ne connaissais pas l’autrice mais j’ai beaucoup aimé son style ! A travers sa plume j’ai entendu gronder l’île, vibrer les caméléons et senti monter la haine et la violence ! Maurice, île paradisiaque pour les touristes et pour les blancs qui s’enrichissent depuis des décennies sur le dos des descendants d’esclaves, d’indiens “importés” et des métis, population pauvre, creuset des gangs. Sara, fillette de 10 ans, devenue femme avec son premier sang, part avec son oncle, homme égaré, dépressif, pour l’école mais il décide de l’emmener sur un coin de littoral qu’il aimait au temps lointain. Ils croisent la route de Nandini qui vient de quitter son mari et se joint à eux ! Le lieu est devenu un dépotoir, croisement de l’affrontement de deux gangs défoncés au terrible sang de caméléon ! La violence se déchaine et plus rien n’arrêtera la colère qui déborde des corps, aveuglée par le ressentiment et les injustices ! Malgré toutes les horreurs que ses mots décrivent, l’autrice est poétique. Elle incarne tour à tour, l’île et les caméléons, Sara et Nandini, l'oncle et Zigzig, les victimes et les tueurs et leurs pensées nous prennent aux tripes ! Lecture déroutante, envoûtante et révoltante tout à la fois ! N’attendez pas pour vous y plonger. Les caméléons seront toujours là ! #Lejourdescaméléons #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2023
Chronique 4,5* Je ne connaissais pas l’autrice mais j’ai beaucoup aimé son style ! A travers sa plume j’ai entendu gronder l’île, vibrer les caméléons et senti monter la haine et la violence ! Maurice, île paradisiaque pour les touristes et pour les blancs qui s’enrichissent depuis des décennies sur le dos des descendants d’esclaves, d’indiens “importés” et des métis, population pauvre, creuset des gangs. Sara, fillette de 10 ans, devenue femme avec son premier sang, part avec son oncle, homme égaré, dépressif, pour l’école mais il décide de l’emmener sur un coin de littoral qu’il aimait au temps lointain. Ils croisent la route de Nandini qui vient de quitter son mari et se joint à eux ! Le lieu est devenu un dépotoir, croisement de l’affrontement de deux gangs défoncés au terrible sang de caméléon ! La violence se déchaine et plus rien n’arrêtera la colère qui déborde des corps, aveuglée par le ressentiment et les injustices ! Malgré toutes les horreurs que ses mots décrivent, l’autrice est poétique. Elle incarne tour à tour, l’île et les caméléons, Sara et Nandini, l'oncle et Zigzig, les victimes et les tueurs et leurs pensées nous prennent aux tripes ! Lecture déroutante, envoûtante et révoltante tout à la fois ! N’attendez pas pour vous y plonger. Les caméléons seront toujours là ! #Lejourdescaméléons #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2023
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