Prix Madame Figaro
Coup de coeur
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  • Nombre de pages418
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.216 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,9 cm
  • ISBN978-2-07-304528-7
  • EAN9782073045287
  • Date de parution08/02/2024
  • CollectionFolio
  • ÉditeurFolio

Résumé

" Je tenais mon sujet. Un groupe de jeunes gens assassinent un père de famille pour des raisons idéologiques. J'allais écrire un truc facile et spectaculaire, rien n'était plus éloigné de moi que cette histoire-là. Je le croyais vraiment. Je ne savais pas encore que les années Action directe étaient faites de tout ce qui me constitue : le silence, le secret et l'écho de la violence". La vie clandestine, c'est d'abord celle de Monica Sabolo, élevée dans un milieu bourgeois, à l'ombre d'un père aux activités occultes, disparu sans un mot d'explication.
C'est aussi celle des membres du groupe terroriste d'extrême gauche Action directe, objets d'une enquête romanesque qui va conduire la narratrice à revisiter son propre passé.
" Je tenais mon sujet. Un groupe de jeunes gens assassinent un père de famille pour des raisons idéologiques. J'allais écrire un truc facile et spectaculaire, rien n'était plus éloigné de moi que cette histoire-là. Je le croyais vraiment. Je ne savais pas encore que les années Action directe étaient faites de tout ce qui me constitue : le silence, le secret et l'écho de la violence". La vie clandestine, c'est d'abord celle de Monica Sabolo, élevée dans un milieu bourgeois, à l'ombre d'un père aux activités occultes, disparu sans un mot d'explication.
C'est aussi celle des membres du groupe terroriste d'extrême gauche Action directe, objets d'une enquête romanesque qui va conduire la narratrice à revisiter son propre passé.

Avis libraires
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1 Coup de cœur
de nos libraires
Mathieu LartaudDecitre Grenoble
5/5
La vie clandestine
Entre milan, la suisse et la France, un roman en forme d’enquête qui entremêle avec une intelligence déroutante, une sensibilité inouïe les angles morts d'une histoire familiale et celle du groupe terroriste et révolutionnaire Action Direct. Deux histoires qui se répondent, deux histoires agitées des eaux troubles de la mémoire, tissées de liens invisibles, de vides à combler, de silences et de violences. Autant d'ombres fuyantes, de silhouettes comme un château de sable à reconstruire. Chercher dans l'improbable des réponses, des échos, des questions restées sans réponses. C'est l'Italie fin 70 des brigades rouge, c'est la bande son sanglante d’idéaux d'une époque, la France des années 80, des intimités qui se fissurent et se découvrent. C'est passionnant, intriguant. Sur un fil toujours tendu, en équilibre et sans jugements, sublime de maîtrise et d'atmosphères, d'introspections sculptées à l'os des recoins complexes de l’existence. La vie clandestine possède ce quelque chose de magnétique où la grâce se dispute aux mystères, la violence au pardon. A la lecture, un sentiment fascinant, un dédale d'ombres magistral qui vous chamboule sacrément. Un grand roman.
Entre milan, la suisse et la France, un roman en forme d’enquête qui entremêle avec une intelligence déroutante, une sensibilité inouïe les angles morts d'une histoire familiale et celle du groupe terroriste et révolutionnaire Action Direct. Deux histoires qui se répondent, deux histoires agitées des eaux troubles de la mémoire, tissées de liens invisibles, de vides à combler, de silences et de violences. Autant d'ombres fuyantes, de silhouettes comme un château de sable à reconstruire. Chercher dans l'improbable des réponses, des échos, des questions restées sans réponses. C'est l'Italie fin 70 des brigades rouge, c'est la bande son sanglante d’idéaux d'une époque, la France des années 80, des intimités qui se fissurent et se découvrent. C'est passionnant, intriguant. Sur un fil toujours tendu, en équilibre et sans jugements, sublime de maîtrise et d'atmosphères, d'introspections sculptées à l'os des recoins complexes de l’existence. La vie clandestine possède ce quelque chose de magnétique où la grâce se dispute aux mystères, la violence au pardon. A la lecture, un sentiment fascinant, un dédale d'ombres magistral qui vous chamboule sacrément. Un grand roman.

Avis des lecteurs
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4.3/5
sur 3 notes dont 3 avis lecteurs
Un ouvrage de grande facture
Alors qu’avec l’intention d’y consacrer un roman, elle enquête sur l’histoire du groupe terroriste d’extrême gauche Action Directe, l’auteur est bientôt prise, au dépourvu, d’un immense trouble. Plus elle avance dans ses recherches, plus sa propre histoire resurgit, marquée par un traumatisme d’enfance et trouée par les secrets d’une famille au double fond clandestin. C’est d’abord son enquête, plus complexe que prévu, qui la déstabilise, au fur et à mesure qu’elle « s’infiltre » au plus près des membres d’Action Directe, et qu’incapable de comprendre comment des gens apparemment normaux - en particulier les deux jeunes filles qu’étaient Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron lorsqu’elles ont abattu Georges Besse - ont pu tuer de sang-froid, elle finit pourtant par en dresser des portraits humains, éclairés par les idéaux qui les ont menés au choix des armes et de la violence meurtrière. « Je n'arrive pas à me faire d'opinion ni sur les êtres, ni sur leurs actes. » « Je ne sais toujours pas qui ils sont, tous, mais je dois faire face à une idée troublante : entre eux et moi, un lien se tisse. Ils ne me sont pas aussi étrangers que je le voudrais. » « M’apparaît désormais cette dangereuse éventualité : celle de les comprendre, ou même, à certains égards, de leur ressembler. » Car, pis encore pour l’auteur, cette violence assumée, sans remords ni regrets, la ramène inexorablement aux décombres de son propre vécu, enfouis sous les couches sédimentées du silence familial. Comme les terroristes d’Action Directe lui paraissent errer « dans les souterrains du monde », elle-même vient « d’un lieu de ténèbres », clandestinement tapi sous les apparences les plus banales. Clandestine, sa naissance à Milan dans les années soixante, d’un homme marié qui abandonne sa mère. Clandestine, son adoption à ses trois ans par le mari de sa mère, Yves S., un spécialiste de l’art précolombien aux activités elles aussi entachées de mystère, qu’on lui fera prendre pour son père jusqu’à ce qu’elle soit presque trentenaire. Clandestine enfin, cette chose innommable entre elle et cet homme qui se met bientôt à abuser d’elle. Alors, pendant qu’elle s’interroge à double titre sur le crime et le passage à l’acte, sur la culpabilité et le pardon – Yves S. ne lui a-t-il pas asséné bien des années plus tard, quand enfin elle avait osé lui parler, que « ce genre de choses [l’inceste] arrivait tout le temps, dans les familles », que « c’est très courant » –, les deux strates de son récit, enquête documentaire et introspection personnelle, finissent par se fondre en un seul cheminement, à la recherche d’une réponse autant individuelle qu’universelle à ces questions : comment en sommes-nous arrivés là ? Que faire pour ne pas nous laisser dévorer par notre part de nuit ? Confondant de sincérité autant que de finesse de réflexion et de somptuosité d’écriture, ce livre vous happe pour ne plus vous lâcher que suspendu entre émotion et admiration. Un ouvrage de grande facture, assurément. Coup de coeur.
Alors qu’avec l’intention d’y consacrer un roman, elle enquête sur l’histoire du groupe terroriste d’extrême gauche Action Directe, l’auteur est bientôt prise, au dépourvu, d’un immense trouble. Plus elle avance dans ses recherches, plus sa propre histoire resurgit, marquée par un traumatisme d’enfance et trouée par les secrets d’une famille au double fond clandestin. C’est d’abord son enquête, plus complexe que prévu, qui la déstabilise, au fur et à mesure qu’elle « s’infiltre » au plus près des membres d’Action Directe, et qu’incapable de comprendre comment des gens apparemment normaux - en particulier les deux jeunes filles qu’étaient Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron lorsqu’elles ont abattu Georges Besse - ont pu tuer de sang-froid, elle finit pourtant par en dresser des portraits humains, éclairés par les idéaux qui les ont menés au choix des armes et de la violence meurtrière. « Je n'arrive pas à me faire d'opinion ni sur les êtres, ni sur leurs actes. » « Je ne sais toujours pas qui ils sont, tous, mais je dois faire face à une idée troublante : entre eux et moi, un lien se tisse. Ils ne me sont pas aussi étrangers que je le voudrais. » « M’apparaît désormais cette dangereuse éventualité : celle de les comprendre, ou même, à certains égards, de leur ressembler. » Car, pis encore pour l’auteur, cette violence assumée, sans remords ni regrets, la ramène inexorablement aux décombres de son propre vécu, enfouis sous les couches sédimentées du silence familial. Comme les terroristes d’Action Directe lui paraissent errer « dans les souterrains du monde », elle-même vient « d’un lieu de ténèbres », clandestinement tapi sous les apparences les plus banales. Clandestine, sa naissance à Milan dans les années soixante, d’un homme marié qui abandonne sa mère. Clandestine, son adoption à ses trois ans par le mari de sa mère, Yves S., un spécialiste de l’art précolombien aux activités elles aussi entachées de mystère, qu’on lui fera prendre pour son père jusqu’à ce qu’elle soit presque trentenaire. Clandestine enfin, cette chose innommable entre elle et cet homme qui se met bientôt à abuser d’elle. Alors, pendant qu’elle s’interroge à double titre sur le crime et le passage à l’acte, sur la culpabilité et le pardon – Yves S. ne lui a-t-il pas asséné bien des années plus tard, quand enfin elle avait osé lui parler, que « ce genre de choses [l’inceste] arrivait tout le temps, dans les familles », que « c’est très courant » –, les deux strates de son récit, enquête documentaire et introspection personnelle, finissent par se fondre en un seul cheminement, à la recherche d’une réponse autant individuelle qu’universelle à ces questions : comment en sommes-nous arrivés là ? Que faire pour ne pas nous laisser dévorer par notre part de nuit ? Confondant de sincérité autant que de finesse de réflexion et de somptuosité d’écriture, ce livre vous happe pour ne plus vous lâcher que suspendu entre émotion et admiration. Un ouvrage de grande facture, assurément. Coup de coeur.
Double enquête
Monica Sabolo, dont la présence est en réalité le fil rouge de cette œuvre, fouille le passé, les archives. Elle s'informe sur Action Directe, sur deux activistes chez qui elle recherche des traces d'elle-même, de ses fêlures. En parallèle, elle enquête aussi sur sa propre histoire, sur celle de ses parents, sur les blessures enfouies, sur les moments enfuis. En apparence désuni, ce livre est double, suit deux types de vies clandestines, réfléchit sur la frontière entre le bien et le mal, parfois trouble (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/09/26/la-vie-clandestine-monica-sabolo/)
Monica Sabolo, dont la présence est en réalité le fil rouge de cette œuvre, fouille le passé, les archives. Elle s'informe sur Action Directe, sur deux activistes chez qui elle recherche des traces d'elle-même, de ses fêlures. En parallèle, elle enquête aussi sur sa propre histoire, sur celle de ses parents, sur les blessures enfouies, sur les moments enfuis. En apparence désuni, ce livre est double, suit deux types de vies clandestines, réfléchit sur la frontière entre le bien et le mal, parfois trouble (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/09/26/la-vie-clandestine-monica-sabolo/)
très interessant
je ne connaissais pas Monica Sabolo mais après l'avoir vue et entendue à la grande librairie j'ai eu envi d'acheter son livre. J'avais 35 ans au début des années 80 et ce livre me parle. Très bien écrit, fluide, lorsqu'on est dedans on ne peut plu en sortir. Je l'ai presque terminé et m'empresse de vous donner mon avis.
je ne connaissais pas Monica Sabolo mais après l'avoir vue et entendue à la grande librairie j'ai eu envi d'acheter son livre. J'avais 35 ans au début des années 80 et ce livre me parle. Très bien écrit, fluide, lorsqu'on est dedans on ne peut plu en sortir. Je l'ai presque terminé et m'empresse de vous donner mon avis.
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