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Mai 1809. Cinq mille soldats de l'armée napoléonienne sont déposés sur la petite île déserte de Cabréra, en Méditerranée. Vingt et une femmes les accompagnent, parmi lesquelles Héloïse, une jeune cantinière. Pour survivre, un filet d'eau douce, des rations insuffisantes, des abris précaires. Henri, chirurgien de l'armée, se prend d'affection pour Héloïse et la protège de la folie des hommes. Mais, lors d'un nouvel arrivage de prisonniers, elle croise le regard de Louis, et tout chavire.
Partagée entre raison et passion, Héloïse parviendra-t-elle à se sauver ? Une héroïne au destin bouleversant, un roman inoubliable.
Une romance plus qu'un roman historique
La thématique de La prisonnière de la mer est a priori intéressante, car elle fait découvrir un épisode historique méconnu : de 1809 à 1814, des milliers d’hommes et une poignée de femmes, capturés par les Espagnols après la défaite des armées napoléoniennes à Baylen, en Andalousie, sont relégués sur l’île de Cabrera, dans l’archipel des Baléares. Faute de soins et de nourriture suffisante, beaucoup périssent dans ce qui peut être considéré comme l’un des premiers camps de concentration de l’histoire.
Hélas, la déception est rapidement au rendez-vous de cette lecture, quand, malgré toute sa documentation sur le sujet, l’auteur nous enferme peu à peu dans une romance insipide aux personnages sans profondeur : vivandière dans l’unité de son soldat de mari, bientôt veuve et contrainte de se mettre sous la protection d’un officier afin d’échapper à la promiscuité échauffée de l’île, la jolie narratrice se retrouve déchirée entre sa loyauté envers son gentil protecteur, et son coup de foudre pour un bel et ombrageux lieutenant. Qui plus est, de paysanne illettrée, elle va se transformer en dame appréciée pour son éducation…
J’attendais bien davantage que cette gentille bluette, d’autant plus décevante que son thème historique était intriguant.