La méprise. L'affaire d'Outreau

Par : Florence Aubenas
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  • Nombre de pages254
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.33 kg
  • Dimensions14,5 cm × 22,0 cm × 3,0 cm
  • ISBN2-02-078951-5
  • EAN9782020789516
  • Date de parution14/10/2005
  • ÉditeurSeuil

Résumé

Outreau a ce pouvoir des histoires simples et qui font peur : chacun s'y retrouve et chacun s'y perd. Ce livre était presque achevé lorsqu'il m'est arrivé, à moi aussi, une histoire. Je suis partie en Irak le 15 décembre 2004. Je devais y rester un mois et terminer la rédaction à mon retour, pour le procès en appel prévu en mai 2005 aux assises de Paris. J'ai été enlevée le 5 janvier à l'université de Bagdad. En captivité, là-bas, je ne pensais pas que je finirais le livre. Non pas qu'il ne m'intéressait plus, mais j'étais persuadée que je ne serais jamais rentrée en France au moment où les Assises auraient lieu. Après, le rideau retomberait sur Outreau, plus personne ne voudrait en entendre parler. Quand on est enfermé, un rien peut vous briser. Je ne voulais plus penser à cette affaire à laquelle il me fallait désormais renoncer. Pendant ces mois-là, je me suis donc efforcée de ne plus jamais avoir Outreau en tête. C'était une entreprise délibérée. J'effaçais chaque visage, chaque souvenir, chaque mot dès que, par hasard, l'un d'eux m'apparaissait. Je suis rentrée le 12 juin 2005. Les Assises avaient été reportées, le manuscrit interrompu était dans mon ordinateur et moi, j'avais réussi ce que je voulais : j'avais tout oublié d'Outreau. J'ai été surprise en relisant ce que j'avais écrit. Comment un accusé avoue ce qu'il n'a pas commis ou pourquoi un magistrat acte des déclarations si farfelues qu'elles feraient rire les enfants, ces choses qui me semblaient compréhensibles mais obscures, ces ténèbres-là m'étaient devenues étrangement familières. J'ai recommencé le livre.
Outreau a ce pouvoir des histoires simples et qui font peur : chacun s'y retrouve et chacun s'y perd. Ce livre était presque achevé lorsqu'il m'est arrivé, à moi aussi, une histoire. Je suis partie en Irak le 15 décembre 2004. Je devais y rester un mois et terminer la rédaction à mon retour, pour le procès en appel prévu en mai 2005 aux assises de Paris. J'ai été enlevée le 5 janvier à l'université de Bagdad. En captivité, là-bas, je ne pensais pas que je finirais le livre. Non pas qu'il ne m'intéressait plus, mais j'étais persuadée que je ne serais jamais rentrée en France au moment où les Assises auraient lieu. Après, le rideau retomberait sur Outreau, plus personne ne voudrait en entendre parler. Quand on est enfermé, un rien peut vous briser. Je ne voulais plus penser à cette affaire à laquelle il me fallait désormais renoncer. Pendant ces mois-là, je me suis donc efforcée de ne plus jamais avoir Outreau en tête. C'était une entreprise délibérée. J'effaçais chaque visage, chaque souvenir, chaque mot dès que, par hasard, l'un d'eux m'apparaissait. Je suis rentrée le 12 juin 2005. Les Assises avaient été reportées, le manuscrit interrompu était dans mon ordinateur et moi, j'avais réussi ce que je voulais : j'avais tout oublié d'Outreau. J'ai été surprise en relisant ce que j'avais écrit. Comment un accusé avoue ce qu'il n'a pas commis ou pourquoi un magistrat acte des déclarations si farfelues qu'elles feraient rire les enfants, ces choses qui me semblaient compréhensibles mais obscures, ces ténèbres-là m'étaient devenues étrangement familières. J'ai recommencé le livre.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Aubenas la méprise. Elle en est une à elle seule.
Lire le livre de Jacques Thomasset édité par Kontre Kulture, la seule sur 20 maisons d'édition, qui a bien voulu s'engager au côté des victimes et de la vérité. Le livre d'Aubenas "la méprise" n'est que fantasme de la part de cette Journaliste. Il a été écrit avant le procès des acquittés, il a mis en avant les époux Lavier alors qu'ils étaient maltraitants, ça s'est su après coup. Elle aurait mieux fait de s'insurger de cette violence faite aux enfants dans le pays des droits de l'homme, et, de la différence d'indemnisation entre les victimes et les acquittés. Un enfant maltraité environs 20K€, un acquitté présumé, pédophile qd même 250K€. Enfin, il vaut mieux lire la référence de toutes les références concernant cette histoire, c à d Jacques Thomasset : Retour à Outreau, contre enquête d'une manipulation pédocriminelle . Bravo à lui.
Lire le livre de Jacques Thomasset édité par Kontre Kulture, la seule sur 20 maisons d'édition, qui a bien voulu s'engager au côté des victimes et de la vérité. Le livre d'Aubenas "la méprise" n'est que fantasme de la part de cette Journaliste. Il a été écrit avant le procès des acquittés, il a mis en avant les époux Lavier alors qu'ils étaient maltraitants, ça s'est su après coup. Elle aurait mieux fait de s'insurger de cette violence faite aux enfants dans le pays des droits de l'homme, et, de la différence d'indemnisation entre les victimes et les acquittés. Un enfant maltraité environs 20K€, un acquitté présumé, pédophile qd même 250K€. Enfin, il vaut mieux lire la référence de toutes les références concernant cette histoire, c à d Jacques Thomasset : Retour à Outreau, contre enquête d'une manipulation pédocriminelle . Bravo à lui.
Florence Aubenas
Journaliste à « Libération » (de 1996 à 2006) puis au « Nouvel Observateur », Florence Aubenas, née le 6 février 1961 à Bruxelles, est connue pour sa forte implication dans les enquêtes qui lui sont confiées. Elle sera d’ailleurs retenue en otage en Irak entre janvier et juin 2005. Qui mieux qu’elle pouvait logiquement se pencher sur les problèmes liés à la privation de liberté ? Elle est donc élue à la tête de l’Observatoire International des Prisons depuis juillet 2009. Ses ouvrages sont le reflet de ses enquêtes atypiques : on peut citer « La fabrication de l’information » (1999, réédité en 2007), « Résister, c’est créer » (2008), mais aussi « Le quai de Ouistreham » et « La méprise » en 2010. Elle intervient régulièrement dans des colloques et apprécie de rencontrer les jeunes lecteurs.
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