La grâce des juges. L'institution judiciaire et le sacré en Occident

Par : Robert Jacob

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  • Nombre de pages515
  • PrésentationBroché
  • Poids0.619 kg
  • Dimensions15,1 cm × 21,8 cm × 2,3 cm
  • ISBN978-2-13-063058-6
  • EAN9782130630586
  • Date de parution19/03/2014
  • ÉditeurPUF

Résumé

En Occident, les relations de la justice divine et des justices humaines sont passées par deux phases, d'instrumentalisation d'abord, d'imitation ensuite. Dans la première, les hommes ont cru possible de solliciter Dieu lui-même pour dénouer leurs causes, à travers des procédures d'ordalie christianisées. Dans la seconde, qu'ont déterminée les mutations du Moyen Age central, ils ont répudié le jugement de Dieu, entreprenant d'assumer seuls la fonction de juger.
De ces transformations sont nées la configuration d'un sacré judiciaire original, comme l'exigence d'une justice indépendante du pouvoir politique. Mais des chemins divergents qui s'ouvrirent alors sont issues deux cultures juridiques très différentes : celle de la common law d'une part, celle des Etats de l'Europe continentale, de l'autre, qui ont reçu le modèle processuel que leur fournissait l'Eglise.
L'ouvrage explore cette histoire longue, de l'intérieur, mais aussi du dehors, à travers le recours à une anthropologie mondiale des rites judiciaires. Il s'est nourri de comparatisme et porte une attention particulière à la civilisation chinoise, tant les histoires chinoise et occidentale reflètent des logiques radicalement dissemblables de construction de l'Etat et de la justice.
En Occident, les relations de la justice divine et des justices humaines sont passées par deux phases, d'instrumentalisation d'abord, d'imitation ensuite. Dans la première, les hommes ont cru possible de solliciter Dieu lui-même pour dénouer leurs causes, à travers des procédures d'ordalie christianisées. Dans la seconde, qu'ont déterminée les mutations du Moyen Age central, ils ont répudié le jugement de Dieu, entreprenant d'assumer seuls la fonction de juger.
De ces transformations sont nées la configuration d'un sacré judiciaire original, comme l'exigence d'une justice indépendante du pouvoir politique. Mais des chemins divergents qui s'ouvrirent alors sont issues deux cultures juridiques très différentes : celle de la common law d'une part, celle des Etats de l'Europe continentale, de l'autre, qui ont reçu le modèle processuel que leur fournissait l'Eglise.
L'ouvrage explore cette histoire longue, de l'intérieur, mais aussi du dehors, à travers le recours à une anthropologie mondiale des rites judiciaires. Il s'est nourri de comparatisme et porte une attention particulière à la civilisation chinoise, tant les histoires chinoise et occidentale reflètent des logiques radicalement dissemblables de construction de l'Etat et de la justice.