La folle sagesse

Par : Catherine Pinguet

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  • Nombre de pages128
  • PrésentationBroché
  • Poids0.235 kg
  • Dimensions14,5 cm × 23,5 cm × 1,1 cm
  • ISBN2-204-07801-8
  • EAN9782204078016
  • Date de parution17/11/2005
  • CollectionPatrimoines Islam
  • ÉditeurCerf

Résumé

La folle sagesse a l'Orient pour terre d'élection. Des fous divins, des ascètes marginaux s'y sont côtoyés. Les fous pour le Christ contrefaisaient la folie et gardaient secret leur singulier apostolat. Les stylites, eux, exposaient à ciel ouvert, perchés au sommet de hautes colonnes, leurs corps mortifiés. Autant de vocations et de cheminements spirituels étrangers à l'Occident chrétien qui ne vit dans ces manifestations qu'extravagances, signes ostentatoires d'orgueil ou symptômes de troubles mentaux. L'islam eut aussi ses " ravis de Dieu " qui agissaient à leur guise et en toute impunité. D'autres hommes, en marge du soufisme, s'appliquaient à préserver des regards indiscrets leur état d'adoration, quitte à s'attirer une mauvaise réputation. Les tenants du dogme et de la Loi accusèrent les derviches hétérodoxes de tous les maux, y compris du péché d'hérésie. Parmi les soufis, certains entreprirent de témoigner par écrit de leurs extases. Des derviches d'Anatolie s'y employèrent également. Une place de choix revient à l'un d'entre eux, Kaygusuz Abdal, un poète qui offre de la religiosité un visage riant, pratique l'humour et concilie l'immersion extatique en Dieu avec l'humble vie quotidienne. Donner la parole à ces mystiques, rapprocher leurs écrits avec ceux venus d'horizons lointains et différents, évoquer des expériences religieuses qui débordent la connaissance et excèdent les cadres de l'orthodoxie, tel est l'objet de cet essai.
La folle sagesse a l'Orient pour terre d'élection. Des fous divins, des ascètes marginaux s'y sont côtoyés. Les fous pour le Christ contrefaisaient la folie et gardaient secret leur singulier apostolat. Les stylites, eux, exposaient à ciel ouvert, perchés au sommet de hautes colonnes, leurs corps mortifiés. Autant de vocations et de cheminements spirituels étrangers à l'Occident chrétien qui ne vit dans ces manifestations qu'extravagances, signes ostentatoires d'orgueil ou symptômes de troubles mentaux. L'islam eut aussi ses " ravis de Dieu " qui agissaient à leur guise et en toute impunité. D'autres hommes, en marge du soufisme, s'appliquaient à préserver des regards indiscrets leur état d'adoration, quitte à s'attirer une mauvaise réputation. Les tenants du dogme et de la Loi accusèrent les derviches hétérodoxes de tous les maux, y compris du péché d'hérésie. Parmi les soufis, certains entreprirent de témoigner par écrit de leurs extases. Des derviches d'Anatolie s'y employèrent également. Une place de choix revient à l'un d'entre eux, Kaygusuz Abdal, un poète qui offre de la religiosité un visage riant, pratique l'humour et concilie l'immersion extatique en Dieu avec l'humble vie quotidienne. Donner la parole à ces mystiques, rapprocher leurs écrits avec ceux venus d'horizons lointains et différents, évoquer des expériences religieuses qui débordent la connaissance et excèdent les cadres de l'orthodoxie, tel est l'objet de cet essai.