Prix Nobel de Littérature 2015
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- Nombre de pages541
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.637 kg
- Dimensions14,6 cm × 24,0 cm × 2,8 cm
- ISBN978-2-330-02347-8
- EAN9782330023478
- Date de parution04/09/2013
- CollectionLettres russes
- ÉditeurActes Sud
- TraducteurSophie Benech
Résumé
Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'urss, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme "ancien" , le vieil Adam. Et cela a marché... En soixantedix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l' "Homo sovieticus" ".
C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de "La Supplication" réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse.
Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne".
A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".
C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de "La Supplication" réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse.
Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne".
A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".
Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'urss, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme "ancien" , le vieil Adam. Et cela a marché... En soixantedix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l' "Homo sovieticus" ".
C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de "La Supplication" réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse.
Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne".
A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".
C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de "La Supplication" réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse.
Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne".
A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".
Avis des lecteursCommentaires laissés par nos lecteurs
5/5
5/5
“ Indispensable ”
Recueil de témoignages édifiants qui brossent l'histoire de l'URSS et des pays en découlant (Russie, Biélorussie, Tchétchénie, Azerbadjian ...) des années 1930 jusqu'à aujourd'hui. L'histoire à hauteur d'homme. S.A. donne à voir tous les visages de la population, communistes, démocrates, capitalistes, moscovites, provinciaux, réfugiés ... Elle explore du même coup la diversité des opinions, des Hommes, la nature humaine, la bassesse humaine (beaucoup de témoignage sont très durs). Pour que nous nous acceptions les uns, les autres ?
Propositions de lecture dans la veine de ce livre : "La Supplication" du même auteur et une BD, "Une vie chinoise" de Kunwu Li.
Recueil de témoignages édifiants qui brossent l'histoire de l'URSS et des pays en découlant (Russie, Biélorussie, Tchétchénie, Azerbadjian ...) des années 1930 jusqu'à aujourd'hui. L'histoire à hauteur d'homme. S.A. donne à voir tous les visages de la population, communistes, démocrates, capitalistes, moscovites, provinciaux, réfugiés ... Elle explore du même coup la diversité des opinions, des Hommes, la nature humaine, la bassesse humaine (beaucoup de témoignage sont très durs). Pour que nous nous acceptions les uns, les autres ?
Propositions de lecture dans la veine de ce livre : "La Supplication" du même auteur et une BD, "Une vie chinoise" de Kunwu Li.
5/5
“ Choeur slave ”
Svetlana Alexievitch parcourt depuis des années les pays de l'ex-URSS, micro en main. De ces milliers de témoignages, elle en extrait la quintessence. Et c'est magnifique ! C'est de l'émotion brute, une chorale, un gospel soviétique. Et l'on découvre que ce peuple (qui a tant appris à se taire) a beaucoup à nous raconter !
Guillaume
Svetlana Alexievitch parcourt depuis des années les pays de l'ex-URSS, micro en main. De ces milliers de témoignages, elle en extrait la quintessence. Et c'est magnifique ! C'est de l'émotion brute, une chorale, un gospel soviétique. Et l'on découvre que ce peuple (qui a tant appris à se taire) a beaucoup à nous raconter !
Guillaume
5/5
“ exceptionnel témoignage ”
pour comprendre les russes et leur histoire du XXème siècle, c'est le livre indispensable, passionnant, plein d'humanité qui rappelle la souffrance inouïe et l'incroyable désastre subis et acceptés par la majorité et la puissance d'une idéologie, religion d'état maintenue par la terreur policière et la délation généralisée de voisinage, qui a fait disparaître une culture sans totalement éradiquer ses ferments. certains témoignages sont absolument ahurissants même pour un lecteur bien au fait de l'histoire et du stalinisme et l'on comprend mieux les réactions des russes envers Poutine.
pour comprendre les russes et leur histoire du XXème siècle, c'est le livre indispensable, passionnant, plein d'humanité qui rappelle la souffrance inouïe et l'incroyable désastre subis et acceptés par la majorité et la puissance d'une idéologie, religion d'état maintenue par la terreur policière et la délation généralisée de voisinage, qui a fait disparaître une culture sans totalement éradiquer ses ferments. certains témoignages sont absolument ahurissants même pour un lecteur bien au fait de l'histoire et du stalinisme et l'on comprend mieux les réactions des russes envers Poutine.
A propos de Svetlana Alexievitch
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