Coup de coeur
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  • Nombre de pages176
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.136 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-7073-4840-1
  • EAN9782707348401
  • Date de parution05/01/2023
  • CollectionDouble
  • ÉditeurMinuit (Les Editions de)

Résumé

"Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Avec la lumière du soleil qui maintenant frappait le sol et les meubles de vieux bois marqueté, avec l'ombre des croisillons aux fenêtres qui dessinait comme un quadrillage penché sur l'épaisse moquette, elle a fi ni par dire qu'elle était revenue tout récemment, que pour l'instant elle logeait chez son père et qu'elle avait déposé un dossier pour un logement mais que peut-être il pourrait appuyer sa demande et que voilà, ce serait formidable pour elle si...".
"Alors, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Avec la lumière du soleil qui maintenant frappait le sol et les meubles de vieux bois marqueté, avec l'ombre des croisillons aux fenêtres qui dessinait comme un quadrillage penché sur l'épaisse moquette, elle a fi ni par dire qu'elle était revenue tout récemment, que pour l'instant elle logeait chez son père et qu'elle avait déposé un dossier pour un logement mais que peut-être il pourrait appuyer sa demande et que voilà, ce serait formidable pour elle si...".

Avis libraires
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2 Coups de cœur
de nos libraires
Mathieu LartaudDecitre Grenoble
5/5
LA FILLE QU'ON APPELLE
Max a la gueule cabossée des vieux boxeurs sur le retour. Tout dérape quand il présente sa fille Laura à Le bars, le maire de cette petite ville côtière. Tanguy Viel excelle à scruter les plis de ces vies ordinaires qui basculent sous le vernis feutré des apparences et des dominations, dans les roulis de l'existence et des lieux qui les habitent. Une histoire de mœurs, de désirs, de chapelles masculines, dépliées de nuances et des délices d'une plume d'orfèvre. La tension s'installe dans le récit, comme les allers retours incessant d'un bout de mer sur le bord de plage, les psychologies s'y dévoilent, à tâtons, dans les fissures à mesure que le temps, lui, s'y étire. Tout s'entremêle et se rejoint, le présent comme le passé, les mondes et leurs barricades invisibles. Les embruns se parent de fragments noirs, qui subtilement éclairent les rouages de l'emprise et du pouvoir et les violences sourdes qui s'y immiscent. Un tas d'images y défilent, des gueules, des lieux qui s'épaississent, les nuits au Neptune et les bords de mers. "La fille qu'on appelle" a tout d'un grand roman. La langue y glisse, de détails et de sobriété, d'une petite musique fascinante et diablement joueuse. Une tragédie sociale, bordurée de noir, tapissée d'humanité, dont l'on démonte par d'infimes touches le cynisme de la mécanique, pour en saisir tout les éclats de son épaisseur. Tout simplement brillant ! Un régal !
Max a la gueule cabossée des vieux boxeurs sur le retour. Tout dérape quand il présente sa fille Laura à Le bars, le maire de cette petite ville côtière. Tanguy Viel excelle à scruter les plis de ces vies ordinaires qui basculent sous le vernis feutré des apparences et des dominations, dans les roulis de l'existence et des lieux qui les habitent. Une histoire de mœurs, de désirs, de chapelles masculines, dépliées de nuances et des délices d'une plume d'orfèvre. La tension s'installe dans le récit, comme les allers retours incessant d'un bout de mer sur le bord de plage, les psychologies s'y dévoilent, à tâtons, dans les fissures à mesure que le temps, lui, s'y étire. Tout s'entremêle et se rejoint, le présent comme le passé, les mondes et leurs barricades invisibles. Les embruns se parent de fragments noirs, qui subtilement éclairent les rouages de l'emprise et du pouvoir et les violences sourdes qui s'y immiscent. Un tas d'images y défilent, des gueules, des lieux qui s'épaississent, les nuits au Neptune et les bords de mers. "La fille qu'on appelle" a tout d'un grand roman. La langue y glisse, de détails et de sobriété, d'une petite musique fascinante et diablement joueuse. Une tragédie sociale, bordurée de noir, tapissée d'humanité, dont l'on démonte par d'infimes touches le cynisme de la mécanique, pour en saisir tout les éclats de son épaisseur. Tout simplement brillant ! Un régal !
Amandine B. - 2Decitre Annecy
4/5
Un autre consentement
Une histoire bouleversante et révoltante à la fois. Une descente aux enfers où la loi du plus fort règne encore et toujours... Un écho au "Consentement" de Vanessa Springora.
Une histoire bouleversante et révoltante à la fois. Une descente aux enfers où la loi du plus fort règne encore et toujours... Un écho au "Consentement" de Vanessa Springora.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Emprise
Depuis qu’il a quasiment raccroché les gants de boxe, l’ancien champion Max Le Corre est devenu le chauffeur du maire de la ville. Sa fille de vingt ans, Laura, ayant l’intention de revenir s’installer près de lui, il a l’idée de solliciter son patron pour aider la jeune femme à trouver un logement. Le premier abord surprend, tant l’écoulement interminable de certaines phrases laisse le lecteur sans respiration. L’on s’y perd parfois, il faut relire, c’est d’abord déconcertant. Mais, conquis par la justesse des mots et par la perfection des tournures, l’on se laisse vite emporter par la vague, définitivement impressionné par une singularité stylistique sublimant un propos qui fait mouche à tout coup. Rapidement se précise entre les personnages une inextricable et sordide relation de pouvoir. Un élu accro au sexe s’est habitué à user sans vergogne de son omnipotence. Il est flanqué d’une sorte d’homme de main, engouffré dans son sillage pour son arrangeante et discrète complicité. Face à eux, une jeune fille, sans grandes ressources en dehors de sa beauté plastique, devient une proie idéale lorsque son père la leur livre innocemment en quémandant un appui. Le récit s’intéresse à la manière dont se met en place l’emprise, enfermant sournoisement sa victime dans une ambivalence paralysante qui aura beau jeu de passer pour un consentement. Quoi qu’il arrive, l’assujettie endosse tous les torts : n’ayant jamais réussi à dire clairement non dans l’impasse où elle se trouvait acculée, elle ne sera jamais crédible lorsqu’elle cherchera à dénoncer l’abjection qu’on lui a imposée. L’emprise a ceci de terrible : la victime se laisse prendre au piège qu’elle pense sans échappatoire, et ne parvient jamais à prouver la perversité du manipulateur qui a toutes les apparences pour lui. Avec ses personnages croqués dans la plus grande économie de moyens et qui crèvent pourtant les pages, ses vérités si finement observées et l’inimitable qualité de son écriture, ce roman brillant et hypnotique est un pur moment de plaisir. Coup de coeur.
Depuis qu’il a quasiment raccroché les gants de boxe, l’ancien champion Max Le Corre est devenu le chauffeur du maire de la ville. Sa fille de vingt ans, Laura, ayant l’intention de revenir s’installer près de lui, il a l’idée de solliciter son patron pour aider la jeune femme à trouver un logement. Le premier abord surprend, tant l’écoulement interminable de certaines phrases laisse le lecteur sans respiration. L’on s’y perd parfois, il faut relire, c’est d’abord déconcertant. Mais, conquis par la justesse des mots et par la perfection des tournures, l’on se laisse vite emporter par la vague, définitivement impressionné par une singularité stylistique sublimant un propos qui fait mouche à tout coup. Rapidement se précise entre les personnages une inextricable et sordide relation de pouvoir. Un élu accro au sexe s’est habitué à user sans vergogne de son omnipotence. Il est flanqué d’une sorte d’homme de main, engouffré dans son sillage pour son arrangeante et discrète complicité. Face à eux, une jeune fille, sans grandes ressources en dehors de sa beauté plastique, devient une proie idéale lorsque son père la leur livre innocemment en quémandant un appui. Le récit s’intéresse à la manière dont se met en place l’emprise, enfermant sournoisement sa victime dans une ambivalence paralysante qui aura beau jeu de passer pour un consentement. Quoi qu’il arrive, l’assujettie endosse tous les torts : n’ayant jamais réussi à dire clairement non dans l’impasse où elle se trouvait acculée, elle ne sera jamais crédible lorsqu’elle cherchera à dénoncer l’abjection qu’on lui a imposée. L’emprise a ceci de terrible : la victime se laisse prendre au piège qu’elle pense sans échappatoire, et ne parvient jamais à prouver la perversité du manipulateur qui a toutes les apparences pour lui. Avec ses personnages croqués dans la plus grande économie de moyens et qui crèvent pourtant les pages, ses vérités si finement observées et l’inimitable qualité de son écriture, ce roman brillant et hypnotique est un pur moment de plaisir. Coup de coeur.
Article 353 du code pénal
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La fille qu'on appelle
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Tanguy Viel
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Insoupçonnable
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