Pas facile de démarrer en tant qu’inspectrice dans une brigade criminelle de Dublin ! Antoinette Conway en rêvait mais la réalité qu’elle découvre est très loin de ce qu’elle espérait. Elle qui voulait botter les fesses de toutes les brutes de la ville se retrouve à traiter des affaires ingrates et sans intérêt et lors des gardes de nuit elle s’ennuie à mourir. Et pour ne rien arranger elle doit subir plaisanteries et harcèlement d’une gente masculine aussi peu compréhensive à son égard que salement libidinale. Heureusement il y a son binome, Stephen Moran, qui apprécie
de travailler avec elle. Antoinette est presque au point de rupture quand elle va se retrouver avec Stephen sur une nouvelle enquête.
“L’invité sans visage” fait rapidement basculer le lecteur dans un récit hyper psychologique où le doute devient rapidement la pierre angulaire de la narration. Quand Conway et Moran découvrent le corps sans vie d’Aislinn Murray, une jolie blonde piquante, au pied d’une table dressée pour un diner romantique, tout semble accuser son petit ami. Le passé de la victime ne révèle aucune aspérité et l’affaire aurait eu toutes les allures du dossier sans grand intérêt si une amie de la victime n’avouait au détour d’un interrogatoire de routine qu’elle savait Aislinn en danger. Et puis Antoinette a la curieuse sensation d’avoir déjà rencontré la victime, impression qui va s’amplifier à mesure que l’enquête avance. Ce que vont découvrir les deux inspecteurs va assombrir l’image lisse de la victime.
“L’invité sans visage” est un thriller profondément irlandais par son contexte mais il faut reconnaitre que Tana French ne fait pas de cadeau aux policiers de ce pays tant ils sont sexistes, brutaux et méprisants. L’écrivaine américaine a su faire d’Antoinette Conway l’archétype du policier obsédé par la vérité mais elle nous la rend aussi plus proche par son combat contre un environnement d’une misogynie insupportable. Plus de cinq cents pages d’une grande intensité narrative qui retient le dénouement jusqu’au terme du roman mais en conservant une profondeur psychologique qui en fait une oeuvre à part.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Pas facile de démarrer en tant qu’inspectrice dans une brigade criminelle de Dublin ! Antoinette Conway en rêvait mais la réalité qu’elle découvre est très loin de ce qu’elle espérait. Elle qui voulait botter les fesses de toutes les brutes de la ville se retrouve à traiter des affaires ingrates et sans intérêt et lors des gardes de nuit elle s’ennuie à mourir. Et pour ne rien arranger elle doit subir plaisanteries et harcèlement d’une gente masculine aussi peu compréhensive à son égard que salement libidinale. Heureusement il y a son binome, Stephen Moran, qui apprécie de travailler avec elle. Antoinette est presque au point de rupture quand elle va se retrouver avec Stephen sur une nouvelle enquête.
“L’invité sans visage” fait rapidement basculer le lecteur dans un récit hyper psychologique où le doute devient rapidement la pierre angulaire de la narration. Quand Conway et Moran découvrent le corps sans vie d’Aislinn Murray, une jolie blonde piquante, au pied d’une table dressée pour un diner romantique, tout semble accuser son petit ami. Le passé de la victime ne révèle aucune aspérité et l’affaire aurait eu toutes les allures du dossier sans grand intérêt si une amie de la victime n’avouait au détour d’un interrogatoire de routine qu’elle savait Aislinn en danger. Et puis Antoinette a la curieuse sensation d’avoir déjà rencontré la victime, impression qui va s’amplifier à mesure que l’enquête avance. Ce que vont découvrir les deux inspecteurs va assombrir l’image lisse de la victime.
“L’invité sans visage” est un thriller profondément irlandais par son contexte mais il faut reconnaitre que Tana French ne fait pas de cadeau aux policiers de ce pays tant ils sont sexistes, brutaux et méprisants. L’écrivaine américaine a su faire d’Antoinette Conway l’archétype du policier obsédé par la vérité mais elle nous la rend aussi plus proche par son combat contre un environnement d’une misogynie insupportable. Plus de cinq cents pages d’une grande intensité narrative qui retient le dénouement jusqu’au terme du roman mais en conservant une profondeur psychologique qui en fait une oeuvre à part.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)