Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le cinéma fut d'emblée voué à la parole. Rejeton du théâtre bourgeois dans sa partie commerciale, héritier de l'esthétique symboliste dans ses...
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Le cinéma fut d'emblée voué à la parole. Rejeton du théâtre bourgeois dans sa partie commerciale, héritier de l'esthétique symboliste dans ses efforts avant-gardistes, le cinéma " muet " accordait en fait une très grande place à la parole, qu'il la traduise par des inscriptions explicites ou qu'il en charge, indirectement, ses images. L'invention du cinéma parlant fut d'abord, de ce point de vue, une régression, mais très vite les cinéastes les plus rigoureux et les plus inventifs cherchèrent à retrouver, avec la parole entendue, la même magie et les mêmes effets qu'avec la parole vue.
Cherchant à comprendre et à décrire, tantôt une dimension essentielle à la parole (son lien à l'exhortation et la prédication, au chant, à la promesse, au pouvoir), tantôt un style d'auteur ou d'école (de Godard à Garrel, de Welles à Rohmer), tantôt un phénomène idéologique ou historique (l'interdit religieux de la représentation, l'empêchement ou la déformation de la parole), ce livre rend justice à cette dimension essentielle mais peu étudiée du cinéma narratif et représentatif.