Replacé dans le contexte de l’époque d’avant-guerre, le récit décrit la vie d’une communauté d’immigrés espagnols installés en Algérie et dont la cohabitation avec la population autochtone, souvent mouvementée, pouvait dégénérer en conflits parfois sanglants… Scindé en deux parties, le roman met en exergue, d’une part, la personnalité d’un homme taciturne, dépourvu d’empathie, confronté à ses juges après avoir commis un meurtre et d’autre part, une justice partiale, aveugle et implacable qui le condamne à la peine de mort ! Le romancier nous entraîne sur la
plage près d’Alger, à la saison estivale. Au fil des pages, la chaleur est omniprésente : brûlante sur le sable en bord de mer, suffocante dans la salle d’audience du tribunal. Le style d’écriture est direct, sans fioriture, parfois cassant et presque sans appel quand le verdict tombe. Bien que sous-jacent, le racisme n’est pourtant pas le sujet prédominant du livre, Albert Camus nous expose ici sa philosophie de la vie en démontrant l’absurdité de la justice des hommes. Il faut savoir que depuis son enfance il est hanté par le thème de la peine capitale qui ressurgira à plusieurs reprises dans la suite de son œuvre.
La pépite des bacs de français
Ah comment ne pas parler de cet ouvrage bien différent de ceux que nous avons l'habitude de lire en classe de français. Je me suis repensé sur l'oeuvre d'Albert Camus récemment et y est redécouvert le personnage de Meurseault. pour commencer, " ma mère est morte" est une amorce connue de la littérature français. Un début d'oeuvre particulier annonçant la couleur et nous fait comprendre tout de suite, l'état d'esprit du personnage principale. De plus, chaque fois que je le relie, je redécouvre de nouveaux elements, comprends de nouveaux point de vue et perçois les nuances de l'auteur! Une pépite des bac de français, court, et prenant.