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Jamila dit : j'appartiens à la grande histoire à la mer des Phéniciens arabe berbère africaine... je me suis construite avec la foudre les éclats de mon nom la faim inexplorée femme lune je suis qui tète le lait du monde l'amie qui dénoue l'inconnu Avec Jamila dit, Ahmed Ben Dhiab plonge au coeur de son propre corps et de sources secrètes dont il ne percevait que la vague fraîcheur. Un grand vent balaye alors les scories de la vue qui se déploie enfin.
Il délie lentement le fil d'Ariane qui le mène au point de départ qui est la seule voie unissant le passé au futur et rend au miracle de vivre sa mémoire. Il s'agit aussi bien d'un chant absolu à sa mère volatilisée que la découverte de chaque parcelle de sa blessure, de son imaginaire. Ahmed Ben Dhiab ne craint plus de libérer l'image intime qui se mélange à la boue d'origine, à l'ampleur et à la cruauté du monde.
L'enfance s'offre au poète comme une renaissance. Michel Cassir