Coup de coeur

Inconnu à cette adresse

Par : Kathrine Kressmann Taylor
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  • Nombre de pages59
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.11 kg
  • Dimensions15,0 cm × 22,0 cm × 0,6 cm
  • ISBN978-2-86260-911-9
  • EAN9782862609119
  • Date de parution17/01/2008
  • CollectionLittératures
  • ÉditeurAutrement (éditions)
  • TraducteurMichèle Lévy-Bram
  • PostfacierWhit Burnett

Résumé

1er août 1933. "Tu es un libéral Martin. Tu vois les choses à long terme. je sais que tu ne peux pas te laisser entraîner dans cette folie par un mouvement populaire qui, aussi fort soit-il, est foncièrement meurtrier". 18 août 1933. "Tu dis que nous persécutons les libéraux, Max, que nous brûlons les livres. Tu devrais te réveiller : est-ce que le chirurgien qui enlève un cancer fait preuve de ce sentimentalisme niais ? Il taille dans le vif, sans états d'âme.
Oui, nous sommes cruels. La naissance est un acte brutal ; notre renaissance l'est aussi". 1932. Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un juif américain, sont marchands de tableaux en Californie. Ils sont aussi unis par des liens plus qu'affectueux - fraternels. Le premier décide de rentrer en Allemagne. C'est leur correspondance fictive entre 1932 et 1934 qui constitue ce petit livre inédit en France, écrit par une Américaine en 1938, et salué à l'époque aux États-Unis, comme un chef-d'oeuvre.
Incisif, court et au dénouement saisissant, ce livre capte l'Histoire avec justesse. C'est un instantané, une photographie prise sur le vif qui décrit sans complaisance, ni didactisme forcené, une tragédie intime et collective, celle de l'Allemagne nazie.
1er août 1933. "Tu es un libéral Martin. Tu vois les choses à long terme. je sais que tu ne peux pas te laisser entraîner dans cette folie par un mouvement populaire qui, aussi fort soit-il, est foncièrement meurtrier". 18 août 1933. "Tu dis que nous persécutons les libéraux, Max, que nous brûlons les livres. Tu devrais te réveiller : est-ce que le chirurgien qui enlève un cancer fait preuve de ce sentimentalisme niais ? Il taille dans le vif, sans états d'âme.
Oui, nous sommes cruels. La naissance est un acte brutal ; notre renaissance l'est aussi". 1932. Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un juif américain, sont marchands de tableaux en Californie. Ils sont aussi unis par des liens plus qu'affectueux - fraternels. Le premier décide de rentrer en Allemagne. C'est leur correspondance fictive entre 1932 et 1934 qui constitue ce petit livre inédit en France, écrit par une Américaine en 1938, et salué à l'époque aux États-Unis, comme un chef-d'oeuvre.
Incisif, court et au dénouement saisissant, ce livre capte l'Histoire avec justesse. C'est un instantané, une photographie prise sur le vif qui décrit sans complaisance, ni didactisme forcené, une tragédie intime et collective, celle de l'Allemagne nazie.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.4/5
sur 76 notes dont 15 avis lecteurs
Pur génie !
Cher Vous, Honte à moi qui n’avait pas encore lu ce classique. J’étais passé à côté ! C’était sans compter sur un ami qui me l’a offert. "Tu devrais aimer" m’a-t-il dit en me l’offrant. Ah ça, pour aimer, j’ai aimé. Écrit sous forme épistolaire, deux allemands correspondent. Deux amis qui ont fondé une galerie d’art en Californie. Max est resté là-bas, Martin est rentré en Allemagne. Ah oui, j’oubliais, Max est juif et nous sommes en 1932 au départ du livre… Une amitié qui semblait au-dessus de tout. C’était sans compter la contamination de Martin par la peste brune, qui insidieusement va l’envahir, le transformer. Au fil des missives, le ton change, le détachement apparait, les idées gangrènent… C’est court, quatre-vingts pages, comme quoi il n’y a pas besoin de faire des milliers et des milliers de signes pour avoir une histoire formidable, révéler l’art de la manipulation ! C’est tout bonnement du pur génie, à lire impérativement ! Stanislas Petrosky http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/10/27/39194868.html
Cher Vous, Honte à moi qui n’avait pas encore lu ce classique. J’étais passé à côté ! C’était sans compter sur un ami qui me l’a offert. "Tu devrais aimer" m’a-t-il dit en me l’offrant. Ah ça, pour aimer, j’ai aimé. Écrit sous forme épistolaire, deux allemands correspondent. Deux amis qui ont fondé une galerie d’art en Californie. Max est resté là-bas, Martin est rentré en Allemagne. Ah oui, j’oubliais, Max est juif et nous sommes en 1932 au départ du livre… Une amitié qui semblait au-dessus de tout. C’était sans compter la contamination de Martin par la peste brune, qui insidieusement va l’envahir, le transformer. Au fil des missives, le ton change, le détachement apparait, les idées gangrènent… C’est court, quatre-vingts pages, comme quoi il n’y a pas besoin de faire des milliers et des milliers de signes pour avoir une histoire formidable, révéler l’art de la manipulation ! C’est tout bonnement du pur génie, à lire impérativement ! Stanislas Petrosky http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/10/27/39194868.html
Coup de maître que cette nouvelle
Les deux Allemands Max et Martin, associés marchands d’art installés en Californie, sont des amis de longue date. Lorsqu’en 1932 Martin retourne vivre à Munich, s’établit entre les deux hommes une correspondance d’abord assidue, puis de plus en plus espacée, à mesure que Max, de confession juive, constate l’emprise croissante de l’idéologie nazie sur son ami. Inspirée de vraies lettres, cette nouvelle fit grand bruit lorsqu’elle parut en 1938, en pleine tension d’avant-guerre. Comment ne pas voir dans cette histoire une miniature du processus d’escalade menant à la seconde guerre mondiale, entre une Allemagne nazie de plus en plus belliqueuse et sûre d’elle, et des nations d’abord incrédules, bientôt contraintes à la confrontation violente une fois l’inconcevable avéré ? A l’époque de sa publication, un tel texte ne pouvait que sonner comme une terrible prémonition et soulever un raz-de-marée émotionnel chez ses lecteurs. L’aspect le plus saisissant du récit réside sans doute dans le contraste entre sa formidable puissance et son extrême économie de moyens. L’échange de quelques lettres suffit à rendre claire et palpable une vérité, alors forcément pressentie, mais encore repoussée dans l’esprit du public. L’indifférente et désinvolte cruauté de Martin s’exprime en quatre mots lapidaires : « Ta sœur est morte ». La riposte de Max tient en quelques très courtes lettres, assassines au sens littéral du terme, qui laissent au lecteur le soin d’imaginer leurs tragiques conséquences. Sous la surface de chaque page se profilent ainsi des perspectives d’autant plus vertigineuses qu’elles laissent à notre intuition le soin de les sonder et de combler les pointillés. Coup de maître donc que cette nouvelle, au point qu’elle fut jugée par l’éditeur et par l’époux de l’auteur comme « une histoire trop forte pour avoir été écrite par une femme », d'où le pseudo masculin Kressmann Taylor. Un texte choc, intemporel, dont les qualités m’ont irrésistiblement évoqué Stefan Zweig.
Les deux Allemands Max et Martin, associés marchands d’art installés en Californie, sont des amis de longue date. Lorsqu’en 1932 Martin retourne vivre à Munich, s’établit entre les deux hommes une correspondance d’abord assidue, puis de plus en plus espacée, à mesure que Max, de confession juive, constate l’emprise croissante de l’idéologie nazie sur son ami. Inspirée de vraies lettres, cette nouvelle fit grand bruit lorsqu’elle parut en 1938, en pleine tension d’avant-guerre. Comment ne pas voir dans cette histoire une miniature du processus d’escalade menant à la seconde guerre mondiale, entre une Allemagne nazie de plus en plus belliqueuse et sûre d’elle, et des nations d’abord incrédules, bientôt contraintes à la confrontation violente une fois l’inconcevable avéré ? A l’époque de sa publication, un tel texte ne pouvait que sonner comme une terrible prémonition et soulever un raz-de-marée émotionnel chez ses lecteurs. L’aspect le plus saisissant du récit réside sans doute dans le contraste entre sa formidable puissance et son extrême économie de moyens. L’échange de quelques lettres suffit à rendre claire et palpable une vérité, alors forcément pressentie, mais encore repoussée dans l’esprit du public. L’indifférente et désinvolte cruauté de Martin s’exprime en quatre mots lapidaires : « Ta sœur est morte ». La riposte de Max tient en quelques très courtes lettres, assassines au sens littéral du terme, qui laissent au lecteur le soin d’imaginer leurs tragiques conséquences. Sous la surface de chaque page se profilent ainsi des perspectives d’autant plus vertigineuses qu’elles laissent à notre intuition le soin de les sonder et de combler les pointillés. Coup de maître donc que cette nouvelle, au point qu’elle fut jugée par l’éditeur et par l’époux de l’auteur comme « une histoire trop forte pour avoir été écrite par une femme », d'où le pseudo masculin Kressmann Taylor. Un texte choc, intemporel, dont les qualités m’ont irrésistiblement évoqué Stefan Zweig.
L'effroyable loi du plus fort
Cette correspondance épistolaire nous plonge dans les heures les plus sombres de notre Histoire, la montée de nazisme jusqu'à sa puissance idéologique qui broie tout, même les esprits éclairés, intelligents. Mais c'est surtout une leçon de vie qui nous guide: ne jamais choisir la loi du plus fort. Catherine
Cette correspondance épistolaire nous plonge dans les heures les plus sombres de notre Histoire, la montée de nazisme jusqu'à sa puissance idéologique qui broie tout, même les esprits éclairés, intelligents. Mais c'est surtout une leçon de vie qui nous guide: ne jamais choisir la loi du plus fort. Catherine
  • amitié
  • Idéologie nazie
  • 1932
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