Dans cet ouvrage ambitieux, dense et extrêmement bien documenté, un professeur d’histoire contemporaine canadien va nous narrer deux quêtes parallèles, l’une familiale concernant les décès suspects de ses parents à l’adolescence, l’autre historique avec l’ensemble de la tragédie Kennedy, sujet de sa thèse professorale. Ces deux récits, disparates à l’origine, vont converger l’un vers l’autre et finir par se rejoindre pour se compléter, entre protagonistes réels et de fiction.
A quelle place peuvent prétendre nos existences personnelles au sein de LA grande Histoire
? Quelle répercussion a le temps qui s’écoule, décade après décade, sur la relecture répétée d’évènements dramatiques ? Peut-on instrumentaliser des gens friables grâce à leur subconscient ou diverses drogues expérimentales. Finalement, cette œuvre de Marc Dugain nous influence-t-elle au point de nous manipuler nous aussi ?...
Après « La malédiction d’Edgar » et « Avenue des géants », ce livre vient encore approfondir le sillon déjà creusé par l’auteur concernant l’Amérique contemporaine. Entre clairvoyance et paranoïa, récit historique et fiction familiale, Marc Dugain jette un pavé dans le marigot des Etats Unis d’Amérique de la seconde moitié du XXème siècle ; les remous boueux en viennent jusqu’à éclabousser la toute récente élection de Donald Trump. Ce véritable manifeste littéraire y apporte un éclairage supplémentaire bienvenu qui nous sort de cette sidération ressentie face à l’incompréhensible devenu explicable.
Cette chronologie implacable, parcourue et disséquée sur 60 années de meurtres et de manipulations au sommet d’un continent, redonne sens et clarté au présent, nous invitant à plus d’exigence et de recul en matière d’information, ce afin de ne plus verser dans un complotisme de bon aloi, moderne et numérique.
Charleguy, juillet 2017
Roman ou essai sur le clan Kennedy?
400 pages sur l'histoire du clan Kennedy et une enquête personnelle sur la mort de ses parents par un prof d'histoire.
C'est très documenté sur la partie historique, très décortiqué; au point d'avoir l'impression de lire un essai sur les KENNEDY.
Pour la partie romanesque, c'est un peu tiré par les cheveux.
Pourquoi avoir changé le prénom du président américain de John en Jack????