Histoire de Tönle

Par : Mario Rigoni Stern

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  • Nombre de pages132
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.08 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 0,5 cm
  • ISBN978-2-86432-550-5
  • EAN9782864325505
  • Date de parution25/09/2008
  • CollectionVerdier Poche
  • ÉditeurVerdier éditions
  • TraducteurClaude Ambroise
  • TraducteurSabina Zanon Dal Bo

Résumé

Dans ce récit écrit sans artifices, Tönle, berger du plateau d'Asiago, à la frontière du royaume d'Italie et de l'Empire austro-hongrois, doit, pour survivre et nourrir sa famille, se faire contrebandier, soldat, mineur en Styrie, colporteur d'estampes jusqu'aux Carpates, jardinier à Prague, gardien de chevaux en Hongrie... Mais pour ce solitaire anarchisant, le monde finit avec la Première Guerre mondiale, quand le plateau se transforme en un champ de bataille où il erre obstinément en compagnie de ses moutons.
C'est avec eux qu'il repassera la frontière, prisonnier civil sur ces terres où il fut libre. Il mourra au pied du plateau. Les romans de Mario Rigoni Stern (1921-2008) sont devenus en Italie comme en France des classiques.
Dans ce récit écrit sans artifices, Tönle, berger du plateau d'Asiago, à la frontière du royaume d'Italie et de l'Empire austro-hongrois, doit, pour survivre et nourrir sa famille, se faire contrebandier, soldat, mineur en Styrie, colporteur d'estampes jusqu'aux Carpates, jardinier à Prague, gardien de chevaux en Hongrie... Mais pour ce solitaire anarchisant, le monde finit avec la Première Guerre mondiale, quand le plateau se transforme en un champ de bataille où il erre obstinément en compagnie de ses moutons.
C'est avec eux qu'il repassera la frontière, prisonnier civil sur ces terres où il fut libre. Il mourra au pied du plateau. Les romans de Mario Rigoni Stern (1921-2008) sont devenus en Italie comme en France des classiques.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Un classique de la littérature italienne contemporaine
Le plateau d’Asiago, situé sur les Préalpes de Vénétie, entre Vicence et Trente, est un lieu de mémoire un peu particulier. Au Moyen Age vient s’y installer une minorité ethnique d’origine bavaroise, les Cimbres. D'abord reconnue culturellement autonome par la République de Venise, cette communauté est englobée en 1815 dans le royaume lombard-vénitien, vassal de l’Empire d’Autriche, et, considérée à tort comme pro-allemande pendant la première guerre mondiale – cette petite partie des Alpes est en l’occurrence totalement dévastée en 1916 par la plus grande bataille de montagne de l’Histoire –, fait ensuite les frais de la politique d’italianisation menée par les fascistes. Ainsi s’éteint alors quasiment la langue cimbre, un isolat comme l’est le basque dans les Pyrénées. C’est en ces lieux au passé si singulier que naît et vit Mario Rigoni Stern. Lui qui grandit dans les ruines de la Grande Guerre se passionne pour les Alpins, dans lesquels il s’engage en 1938. Fait prisonnier par les Allemands, il s’évade, rentre à pied à Asiago et, quelque vingt ans plus tard, se lance dans l’écriture de ce qu’il considérera toujours modestement comme une œuvre mémorialiste, mais qui le classera parmi les auteurs classiques de la littérature contemporaine italienne. Premier volet d’une trilogie, Histoire de Tönle se nourrit de souvenirs rapportés ou vécus, faisant avec nostalgie la part belle à sa montagne d’origine, à la vie rude, pauvre, mais libre, des paysans et bergers habitués à n’y connaître ni maîtres ni frontières, jusqu’à ce que, ne laissant qu’une terre ravagée et pour longtemps inhabitable, la guerre ne vienne en sonner définitivement le glas. Berger, Tönle mène, en cette seconde moitié du XIXe siècle et comme, avant lui, tant de générations, l’existence rythmée par les saisons, par les travaux agricoles et par les traditions de son village. Pour joindre les deux bouts, mais aussi peut-être un peu parce que cette montagne à la frontière du royaume d'Italie et de l'Empire austro-hongrois appelle à l’aventure, il se fait contrebandier, colporteur, et sillonnant à pied toute l’Europe Centrale, exerce les mille métiers – soldat, mineur, jardinier, gardien de chevaux... – que ses boucles itinérantes mettent sur sa route avant de toujours le ramener auprès des siens et de ses moutons, sur ces alpages ailleurs desquels il ne saurait vivre longtemps. Lorsqu'en 1914 la guerre éclate et commence par lui rogner les ailes en le confinant du côté italien, il ne se doute pas encore qu'en plein sur la ligne de front, il ne restera bientôt plus grand chose des villages bombardés du plateau d'Asiago. Refusant de se joindre à la population déplacée, il restera le plus longtemps possible auprès de son troupeau, avant de connaître un sort fortement calqué sur celui de l’auteur lors du conflit suivant, mais à la conclusion immensément plus tragique. La guerre ne se contente pas de tuer et de détruire : elle accélère aussi les mutations de la société, tournant définitivement certaines pages. Sur le plateau d’Asiago si longtemps préservé, c’est le chant du cygne d’un mode de vie et d'une identité culturelle ancestrale qui mène au désespoir le vieux Tönle… La narration sans fioritures de Mario Rigoni Stern redonne vie à ces hommes et à ces femmes d’un autre siècle avec un réalisme et une authenticité sans défaut. L’on pense à Frison-Roche pour un certain nombre de points communs entre les deux hommes et leur œuvre. Quand, entre deux récits de montagne et d’aventure saharienne, l’écrivain français nous conte la sédentarisation forcée des Lapons, au même moment de l’autre côté des Alpes, l’auteur italien s‘attache à la mémoire du tout petit peuple cimbre, partageant, au fil de son écriture habitée et au travers d’un personnage clairement son alter ego, la nostalgie d’un homme épris de nature et de liberté pour qui la modernité fait figure de prison. Une bien belle redécouverte que nous permettent les éditions Gallmeister avec cette toute nouvelle traduction.
Le plateau d’Asiago, situé sur les Préalpes de Vénétie, entre Vicence et Trente, est un lieu de mémoire un peu particulier. Au Moyen Age vient s’y installer une minorité ethnique d’origine bavaroise, les Cimbres. D'abord reconnue culturellement autonome par la République de Venise, cette communauté est englobée en 1815 dans le royaume lombard-vénitien, vassal de l’Empire d’Autriche, et, considérée à tort comme pro-allemande pendant la première guerre mondiale – cette petite partie des Alpes est en l’occurrence totalement dévastée en 1916 par la plus grande bataille de montagne de l’Histoire –, fait ensuite les frais de la politique d’italianisation menée par les fascistes. Ainsi s’éteint alors quasiment la langue cimbre, un isolat comme l’est le basque dans les Pyrénées. C’est en ces lieux au passé si singulier que naît et vit Mario Rigoni Stern. Lui qui grandit dans les ruines de la Grande Guerre se passionne pour les Alpins, dans lesquels il s’engage en 1938. Fait prisonnier par les Allemands, il s’évade, rentre à pied à Asiago et, quelque vingt ans plus tard, se lance dans l’écriture de ce qu’il considérera toujours modestement comme une œuvre mémorialiste, mais qui le classera parmi les auteurs classiques de la littérature contemporaine italienne. Premier volet d’une trilogie, Histoire de Tönle se nourrit de souvenirs rapportés ou vécus, faisant avec nostalgie la part belle à sa montagne d’origine, à la vie rude, pauvre, mais libre, des paysans et bergers habitués à n’y connaître ni maîtres ni frontières, jusqu’à ce que, ne laissant qu’une terre ravagée et pour longtemps inhabitable, la guerre ne vienne en sonner définitivement le glas. Berger, Tönle mène, en cette seconde moitié du XIXe siècle et comme, avant lui, tant de générations, l’existence rythmée par les saisons, par les travaux agricoles et par les traditions de son village. Pour joindre les deux bouts, mais aussi peut-être un peu parce que cette montagne à la frontière du royaume d'Italie et de l'Empire austro-hongrois appelle à l’aventure, il se fait contrebandier, colporteur, et sillonnant à pied toute l’Europe Centrale, exerce les mille métiers – soldat, mineur, jardinier, gardien de chevaux... – que ses boucles itinérantes mettent sur sa route avant de toujours le ramener auprès des siens et de ses moutons, sur ces alpages ailleurs desquels il ne saurait vivre longtemps. Lorsqu'en 1914 la guerre éclate et commence par lui rogner les ailes en le confinant du côté italien, il ne se doute pas encore qu'en plein sur la ligne de front, il ne restera bientôt plus grand chose des villages bombardés du plateau d'Asiago. Refusant de se joindre à la population déplacée, il restera le plus longtemps possible auprès de son troupeau, avant de connaître un sort fortement calqué sur celui de l’auteur lors du conflit suivant, mais à la conclusion immensément plus tragique. La guerre ne se contente pas de tuer et de détruire : elle accélère aussi les mutations de la société, tournant définitivement certaines pages. Sur le plateau d’Asiago si longtemps préservé, c’est le chant du cygne d’un mode de vie et d'une identité culturelle ancestrale qui mène au désespoir le vieux Tönle… La narration sans fioritures de Mario Rigoni Stern redonne vie à ces hommes et à ces femmes d’un autre siècle avec un réalisme et une authenticité sans défaut. L’on pense à Frison-Roche pour un certain nombre de points communs entre les deux hommes et leur œuvre. Quand, entre deux récits de montagne et d’aventure saharienne, l’écrivain français nous conte la sédentarisation forcée des Lapons, au même moment de l’autre côté des Alpes, l’auteur italien s‘attache à la mémoire du tout petit peuple cimbre, partageant, au fil de son écriture habitée et au travers d’un personnage clairement son alter ego, la nostalgie d’un homme épris de nature et de liberté pour qui la modernité fait figure de prison. Une bien belle redécouverte que nous permettent les éditions Gallmeister avec cette toute nouvelle traduction.
Roman captivant sur 50 années
En 130 pages sur une page d’histoire de 1866 à 1917 et une région d’Italie, les Dolomites, les 2 finalement peu connues en France. L’écriture est belle, sans fioritures presque sèche et finalement très littéraire. En dehors du narrateur et de Tönle, autre protagoniste de ce roman: la frontière, invention humaine que les politiques continuent d’exploiter sans fin...
En 130 pages sur une page d’histoire de 1866 à 1917 et une région d’Italie, les Dolomites, les 2 finalement peu connues en France. L’écriture est belle, sans fioritures presque sèche et finalement très littéraire. En dehors du narrateur et de Tönle, autre protagoniste de ce roman: la frontière, invention humaine que les politiques continuent d’exploiter sans fin...
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