Lire peut-il changer ma vie ? Cette question est déjà cruciale au moment de l'essor du genre de la
nouvelle, quand des auteurs comme Boccace, Chaucer, Marguerite de Navarre, Bandello, et plus
tard Cervantès, Mme de Lafayette et Aphra Behn cherchent à comprendre quelle part de vérité
contiennent les histoires profanes et les fictions. Dans la première modernité, en effet, ce que
nous appelons "littérature" appartient au domaine de l'éthique.
Alors qu'au XIVe siècle les
nouvelles semblent procurer du bonheur et conduire vers une meilleure compréhension de soi et
du monde, elles se trouvent censurées, moralisées et réécrites au XVIIe siècle. Du Decameron à
l'essor du roman, on assiste à une profonde transformation des relations entre éthique et
littérature. C’est l'histoire de cette mutation que retrace ce livre : il analyse l'évolution des
poétiques, des pratiques de lecture et de la réflexion morale pour éclairer les fondements
historiques des débats actuels sur la valeur éthique du récit.
Lire peut-il changer ma vie ? Cette question est déjà cruciale au moment de l'essor du genre de la
nouvelle, quand des auteurs comme Boccace, Chaucer, Marguerite de Navarre, Bandello, et plus
tard Cervantès, Mme de Lafayette et Aphra Behn cherchent à comprendre quelle part de vérité
contiennent les histoires profanes et les fictions. Dans la première modernité, en effet, ce que
nous appelons "littérature" appartient au domaine de l'éthique.
Alors qu'au XIVe siècle les
nouvelles semblent procurer du bonheur et conduire vers une meilleure compréhension de soi et
du monde, elles se trouvent censurées, moralisées et réécrites au XVIIe siècle. Du Decameron à
l'essor du roman, on assiste à une profonde transformation des relations entre éthique et
littérature. C’est l'histoire de cette mutation que retrace ce livre : il analyse l'évolution des
poétiques, des pratiques de lecture et de la réflexion morale pour éclairer les fondements
historiques des débats actuels sur la valeur éthique du récit.