Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'aptitude à dire "je" est une des marques distinctives de la subjectivité : si un caillou se mettait à nous parler de lui-même, nous pourrions difficilement...
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Résumé
L'aptitude à dire "je" est une des marques distinctives de la subjectivité : si un caillou se mettait à nous parler de lui-même, nous pourrions difficilement l'étonnement dissipé, ne pas le tenir pour une personne. Toutefois, pour beaucoup de philosophes, cette aptitude à dire "je" n'est que l'une des manifestations d'une aptitude plus profonde et plus générale à la conscience de soi. Une créature ne pourrait parler de soi que parce qu'elle serait consciente de soi et c'est cette aptitude à la conscience de soi qui constituerait l'essence de la subjectivité. On se propose de renverser ici cet ordre de préséance et de montrer que la subjectivité est identique à l'aptitude à dire " je ". L'égologie n'est pas le signe ou la manifestation de la subjectivité, mais son essence même et la conscience de soi n'est rien d'autre que la pensée égologique. Il en résulte qu'une conscience, dont le langage ne contiendrait nul marqueur de la première personne, ne serait pas un sujet. Mais un langage pourrait-il ne pas contenir de marqueur de la première personne ? Etait-il possible que nous ne fussions pas des sujets ? Une existence impersonnelle est-elle possible ?