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Un hommage poignant à deux grandes figures de la littérature italienne, décédées prématurément, une ode à l'amitié et à la littérature " Nous vivons deux vies, toutes deux destinées à s'achever : la première, la vie physique, est faite de sang et de souffle ; la seconde se déroule dans la tête de ceux qui nous ont aimés. Et quand la dernière personne qui nous a connus meurt à son tour, eh bien, nous nous dissolvons vraiment, nous nous évaporons, et la grande et interminable fête du Néant où les aiguillons de l'absence ne sont plus en mesure de piquer qui que ce soit peut commencer.
" Pour combler le vide qu'ont laissé dans son existence ses deux amis, les écrivains Pia Pera et Rocco Carbone, disparus tous deux prématurément à un intervalle de quelques années, Emanuele Trevi entreprend de leur redonner vie à travers l'écriture. D'un côté, Rocco, homme obstiné dont l'oeuvre et l'existence ont pris forme dans une souffrance permanente et tortueuse, jusqu'à sa mort dans un accident de la route déconcertant.
De l'autre, Pia, timide et sensible effrontée qui embrassait la vie jusqu'à ce qu'une maladie dégénérative finisse par l'emporter. Entre les deux, Emanuele, l'ami et écrivain qui, dans un style limpide, relate les débuts de leur amitié dans la Rome des années quatre-vingt et brosse le portrait d'êtres complexes et attachants, fragiles et brillants, aux prises avec les tourments et les joies de la création, le succès et l'échec, ainsi que leurs démons personnels.
Emanuele Trevi réussit à s'élever du particulier à l'universel et nous offre une ode à l'amitié, une réflexion sur la maturité, le deuil et le pouvoir de l'écriture, capable de transformer des êtres aimés en personnages de roman au point de brouiller les frontières entre l'illusion et la réalité.
L'apparition et le jardin
Comment raconter, dire celles et ceux que l'on a aimé(e)s, et qui ne sont plus là ? Ce récit de l'amitié et du deuil se lit comme on écoute un Nocturne de Chopin : le corps suspendu, frissonnant, l'esprit s'envolant quelque part ailleurs, ou dans l'espace du dedans.
La sincérité du sentiment, la mélancolie du ton (juste), touchent aux cordes les plus sensibles de ce que l'on aimerait appeler, si ce mot n'était pas désuet : notre âme.