Alors qu’il est très facile de citer le titre d’un livre se passant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est beaucoup moins évident d’en trouver un qui évoque les années qui ont précédé ce conflit ; c’est pourtant le cas de Dans le jardin de la bête, qui nous plonge dans la montée du nazisme à Berlin depuis l’année 1933.
Lorsque William E. Dodd accepte le poste d’ambassadeur américain à Berlin, il est loin de se douter de ce qui l’attend. N’importe qui doit avoir le cœur bien accroché pour accepter une telle mission, mais il n’est de plus pas diplomate ; très
vite, lui et sa famille se retrouvent projetés dans la vie politique du pays, cohabitant avec les nazis et les antinazis, dans un milieu de plus en plus hostile et dangereux. Aux États-Unis, on entend bien sûr parler du nazisme, mais Dodd se rendra bien vite compte que la réalité est toute autre.
Erik Larson est journaliste, ce que l’on remarque immédiatement : il s’est extrêmement bien documenté sur la période et sur le sujet et inclut dans ce roman de nombreuses citations et notes historiques très utiles pour les passionnés de cette période. Il en ressort un roman historique très complet, basé sur les notes personnelles des différents personnages que l’on apprend à connaître au fil des pages. Le lecteur découvre peu à peu la vraie nature du régime et vit de l’intérieur plusieurs évènements historiques de grande importance.
Le point fort, c’est sans aucun doute le mélange de points de vue ; l’auteur s’est servi de sources variées, ce qui nous permet d’entrevoir les difficultés de l’époque : impossible de faire confiance à qui que ce soit, impossible de dire ce que l’on pense – que ce soit en Allemagne, bien sûr, ou même à l’étranger – et impossible de ne pas se retrouver, d’une manière ou d’une autre, mêlé à tout cela. Au fil des pages, les personnages évoluent dans un monde de plus en plus dangereux, dans lequel les abus de pouvoir sont monnaie courante. Les nazis, la Gestapo, les SS, les SA, l’armée... il y a de quoi se perdre dans les intrigues...
De manière générale, j’ai eu de la peine à me plonger dans le roman, principalement en raison du grand nombre de notes de bas de page, de citations et d’explications. Il était difficile de suivre le fil, car j’avais l’impression que l’on passait d’un évènement à l’autre sans lien et qu’il y avait un trop grand nombre de digressions. Le style, très documenté, rend également les personnages peu accessibles, ce qui n’aide pas à entrer dans l’histoire.
En reprenant à posteriori mes impressions sur le livre, je dois tout de même admettre que j’ai passé un bon moment et que c’est un livre extrêmement intéressant. Je pense que ma déception est due au fait que ce n’est pas vraiment ce que j’en attendais : en réalité, c’est un roman historique bien plus qu’un thriller... Une fois l’idée acceptée, les pages se sont tournées d’elles-mêmes.
Bien que le début ait été un peu difficile, une fois que l’on s’habitue au style, on a envie de connaître la suite... qui arrive finalement trop vite. Alors que le début est très détaillé, plus on arrive vers la fin, plus les évènements se précipitent et je trouve que ce déséquilibre au niveau du rythme est dommage. Mis à part ces petits détails, c’est un roman passionnant pour tous ceux qui aiment l’histoire, car il donne d’une part un point de vue différent, et traite d’autre part une période qui est finalement peu connue.
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.
Dans le jardin de la bête
Alors qu’il est très facile de citer le titre d’un livre se passant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est beaucoup moins évident d’en trouver un qui évoque les années qui ont précédé ce conflit ; c’est pourtant le cas de Dans le jardin de la bête, qui nous plonge dans la montée du nazisme à Berlin depuis l’année 1933.
Lorsque William E. Dodd accepte le poste d’ambassadeur américain à Berlin, il est loin de se douter de ce qui l’attend. N’importe qui doit avoir le cœur bien accroché pour accepter une telle mission, mais il n’est de plus pas diplomate ; très vite, lui et sa famille se retrouvent projetés dans la vie politique du pays, cohabitant avec les nazis et les antinazis, dans un milieu de plus en plus hostile et dangereux. Aux États-Unis, on entend bien sûr parler du nazisme, mais Dodd se rendra bien vite compte que la réalité est toute autre.
Erik Larson est journaliste, ce que l’on remarque immédiatement : il s’est extrêmement bien documenté sur la période et sur le sujet et inclut dans ce roman de nombreuses citations et notes historiques très utiles pour les passionnés de cette période. Il en ressort un roman historique très complet, basé sur les notes personnelles des différents personnages que l’on apprend à connaître au fil des pages. Le lecteur découvre peu à peu la vraie nature du régime et vit de l’intérieur plusieurs évènements historiques de grande importance.
Le point fort, c’est sans aucun doute le mélange de points de vue ; l’auteur s’est servi de sources variées, ce qui nous permet d’entrevoir les difficultés de l’époque : impossible de faire confiance à qui que ce soit, impossible de dire ce que l’on pense – que ce soit en Allemagne, bien sûr, ou même à l’étranger – et impossible de ne pas se retrouver, d’une manière ou d’une autre, mêlé à tout cela. Au fil des pages, les personnages évoluent dans un monde de plus en plus dangereux, dans lequel les abus de pouvoir sont monnaie courante. Les nazis, la Gestapo, les SS, les SA, l’armée... il y a de quoi se perdre dans les intrigues...
De manière générale, j’ai eu de la peine à me plonger dans le roman, principalement en raison du grand nombre de notes de bas de page, de citations et d’explications. Il était difficile de suivre le fil, car j’avais l’impression que l’on passait d’un évènement à l’autre sans lien et qu’il y avait un trop grand nombre de digressions. Le style, très documenté, rend également les personnages peu accessibles, ce qui n’aide pas à entrer dans l’histoire.
En reprenant à posteriori mes impressions sur le livre, je dois tout de même admettre que j’ai passé un bon moment et que c’est un livre extrêmement intéressant. Je pense que ma déception est due au fait que ce n’est pas vraiment ce que j’en attendais : en réalité, c’est un roman historique bien plus qu’un thriller... Une fois l’idée acceptée, les pages se sont tournées d’elles-mêmes.
Bien que le début ait été un peu difficile, une fois que l’on s’habitue au style, on a envie de connaître la suite... qui arrive finalement trop vite. Alors que le début est très détaillé, plus on arrive vers la fin, plus les évènements se précipitent et je trouve que ce déséquilibre au niveau du rythme est dommage. Mis à part ces petits détails, c’est un roman passionnant pour tous ceux qui aiment l’histoire, car il donne d’une part un point de vue différent, et traite d’autre part une période qui est finalement peu connue.
Je remercie Le Livre de poche pour l’organisation du Prix des lecteurs 2014, dans le cadre duquel j’ai reçu ce roman.