Critique de la représentation.. Etude sur Fichte

Par : Isabelle Thomas-Fogiel

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  • Nombre de pages333
  • PrésentationBroché
  • Poids0.375 kg
  • Dimensions13,6 cm × 21,5 cm × 2,2 cm
  • ISBN2-7116-1461-1
  • EAN9782711614615
  • Date de parution17/11/2000
  • CollectionHistoire de la philosophie
  • ÉditeurVrin

Résumé

Si la philosophie la plus contemporaine s'articule autour de la critique de la représentation et dénonce dans la métaphysique classique la volonté d'unir en un seul concept (celui de "représenter") la multiplicité des dimensions de la pensée, elle tend parfois à négliger le fait que cette assomption de la représentation fut souvent accompagnée de sa remise en question. L'idéalisme allemand est l'un des moments de la crise de la représentation, l'une des figures les plus radicales de sa critique. C'est, sur la base d'une étude de la philosophie de Fichte, ce que cet ouvrage vise à démontrer. En effet, Fichte substitue à la pensée comme représentation (Kant), la pensée comme acte, à la notion de connaissance, celle de savoir, à la notion de figuration, celle de réflexion. Ce modèle de la réflexion a ceci de spécifique que le problème, qui préside à son élaboration n'est pas, comme dans la philosophie classique de la subjectivité, de savoir comment le sujet peut revenir sur lui-même, mais comment le philosophe peut dire ce qu'il dit sans se contredire en le disant. Cette question du statut du discours du philosophe et la nécessité, pour lui, de dégager, dans tout ce qu'il dit, la forme et l'instance de son dire explique les thèmes les plus marquants de la doctrine de la science (acte, savoir et infini), la structure - totalement inédite - de son argumentation et en garantit la cohérence ; cohérence tant entre les différentes versions de la doctrine de la science qu'entre cette doctrine et les disciplines particulières (éthique, droit, religion). Dépasser la dimension traditionnellement spéculaire de la pensée et, pour ce faire, passer de la connaissance au savoir, de la validité objective à la vérité réflexive, de l'objectivation qui limite à la raison qui infinitise, tel est donc le sens de cette philosophie qu'il devient loisible de comparer aux figures les plus actuelles de la critique de la représentation.
Si la philosophie la plus contemporaine s'articule autour de la critique de la représentation et dénonce dans la métaphysique classique la volonté d'unir en un seul concept (celui de "représenter") la multiplicité des dimensions de la pensée, elle tend parfois à négliger le fait que cette assomption de la représentation fut souvent accompagnée de sa remise en question. L'idéalisme allemand est l'un des moments de la crise de la représentation, l'une des figures les plus radicales de sa critique. C'est, sur la base d'une étude de la philosophie de Fichte, ce que cet ouvrage vise à démontrer. En effet, Fichte substitue à la pensée comme représentation (Kant), la pensée comme acte, à la notion de connaissance, celle de savoir, à la notion de figuration, celle de réflexion. Ce modèle de la réflexion a ceci de spécifique que le problème, qui préside à son élaboration n'est pas, comme dans la philosophie classique de la subjectivité, de savoir comment le sujet peut revenir sur lui-même, mais comment le philosophe peut dire ce qu'il dit sans se contredire en le disant. Cette question du statut du discours du philosophe et la nécessité, pour lui, de dégager, dans tout ce qu'il dit, la forme et l'instance de son dire explique les thèmes les plus marquants de la doctrine de la science (acte, savoir et infini), la structure - totalement inédite - de son argumentation et en garantit la cohérence ; cohérence tant entre les différentes versions de la doctrine de la science qu'entre cette doctrine et les disciplines particulières (éthique, droit, religion). Dépasser la dimension traditionnellement spéculaire de la pensée et, pour ce faire, passer de la connaissance au savoir, de la validité objective à la vérité réflexive, de l'objectivation qui limite à la raison qui infinitise, tel est donc le sens de cette philosophie qu'il devient loisible de comparer aux figures les plus actuelles de la critique de la représentation.