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Khaj n'a rien fait d'autre qui nuise au régime de fer dressé contre son peuple. Il n'a pas participé à des manifestations, il n'a absolument pas été une raison qui provoque le déclenchement de tirs de balles et de bombes lacrymogènes. Alors l'avoir ainsi placé à l'arrière du véhicule de la sécurité constituait une grande insulte à laquelle, hélas, il ne pouvait pas répondre. Il suffoquait la bouche pleine de mots, il voulait les prononcer mais n'y arrivait pas, constipation langagière, hémorroïdes verbales, n'importe quoi et tout apporte déception et amertume.
Diverses bagatelles se sont posées sur son esprit puis se sont envolées, telles demander au lèche-bottes de lui acheter de l'épicerie la plus proche une boisson rafraîchissante Pasgianos à l'ananas, et à l'extravagant qui conduisait la voiture de vérifier le niveau de l'huile de moteur et de l'eau du radiateur, et à la jolie fille qui portait une robe rouge et une écharpe blanche, qui avait craché à la vue du véhicule, de l'aimer.
Khaj n'était pas cultivé ni très informé, sinon il aurait pensé à réclamer le livre L'Adieu aux armes d'Ernest Hemingway, qui était exposé à la devanture d'un kiosque devant lequel ils étaient passés.