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À découvrir
Laurence Graissac a gardé de son enfance à Saint-Flour des blessures dont personne ne soupçonne la profondeur. Lorsque la jeune femme décide de jeter ses complexes aux orties et d’enfin oser s’affirmer, la tournure des événements va en stupéfier plus d’un, à commencer par le discret docteur Bashert, bien loin de soupçonner jusqu’où son addiction au jeu et ses aspirations amoureuses vont l’entraîner.
Au BlackJack, les cinq premières cartes sont brûlées par le croupier, c’est-à-dire retirées du jeu avant la distribution. A Laurence, la vie a distribué des cartes qui,
longtemps restées cachées, vont provoquer un coup de théâtre magistral lorsqu’elles seront abattues : comme autant d’avancées d’un destin peu à peu dessiné, chaque chapitre se déroule sous l’influence d’une carte et de sa symbolique, ainsi que d’une expression centrée sur le verbe prendre. L’intrigue doit d’abord prendre vie, mais finira par nous prendre à rebours…
Comment devient-on psychopathe ? Quelles failles finissent par induire ces passages à l’acte inattendus, comme de soudains coups de grisou ? Avec une froideur clinique et détachée à faire frissonner, Sophie Loubière démonte, rouage après rouage, la mécanique implacable qui, depuis l’enfance, va lézarder une personnalité et installer la psychose. La relation à l’entourage est déterminante, et, dans cette histoire, chaque personnage réserve bien des surprises.
Véritable page-turner où les apparences ne sont que châteaux de cartes, ce thriller psychologique noir multiplie les révélations et les rebondissements dans un suspense habilement construit et parfaitement addictif.
J’apprécie beaucoup les romans de Sophie Loubière. Voyant qu’elle sortait son prochain, je n’ai pas su résister et je me suis donc lancée dans cette nouvelle intrigue. Il s’agit d’une histoire familiale inspirée d’un fait divers, de l’histoire d’un frère et d’une sœur qui ne s’entendent pas bien. L’un domine l’autre. Il est question d’humiliation, de harcèlement. La protagoniste est Laurence Graissac et son frère, Thierry, est de 3 ans son aîné.
On retrouve l’importance du jeu et des cartes avec leurs significations.
Le thème principal de Cinq cartes
brûlées est ainsi la manipulation mentale. On la découvre dans l’intrigue mais également chez le lecteur. En effet, grâce au suspense et aux rebondissements, on se laisse mener et guider par l’histoire et les aventures de Laurence : de son enfance avec son frère dans une petite ville du Cantal à proximité d’un poste électrique qui bourdonne sans cesse à sa rencontre avec le docteur Bernard Bashert, devenu addict au jeu, qu’elle rencontre dans le casino où elle est devenue croupière.
J’ai été surprise par la fin ce qui m’a fait adorer ce livre. Mais je n’en dis pas plus de peur de trop en dévoiler. A vous de vous faire votre idée.
Dernier roman de Sophie Loubière, Cinq cartes brûlées raconte l'histoire de Laurence Graissac, la fille d'un couple d'infirmier psy qui élève ses deux enfants Thierry L'aîné et Laurence la cadette, dans un pavillon construit dans les années 1950 d'un quartier de Saint Flour.
Rien de folichon jusque-là.
Lorsque ses parents divorcent, Laurence est dévastée par le départ de son père.
Elle se retrouve seule en charge de sa mère et de son frère Thierry et tente de faire face aux charges de sa famille en s'investissant dans le sport de haut niveau, puis dans un travail régulier de
croupier au casino de Chaudes Aigues.
Sophie Loubière traite de plusieurs sujets de société au travers de l'histoire de Laurence, les relations frère soeur, le harcèlement dans le sport de haut niveau, les suspicions d'inceste dans les familles, le métier d'Escort girl, la sensibilité électromagnétique et son retentissement sur la santé mentale.
Le livre est bien écrit, bien documenté, et ménage un suspense parfaitement dosé.
Laurence est tiraillée entre le désir de partir et celui de régler définitivement le contentieux avec son frère et sa mère sans y parvenir.
Mais cela est-il réaliste et ne contribue-t-il pas à la rendre dépendante d'une situation qu'elle ne maîtrise plus.
Livre court, qui se lit sans difficulté, sans ennui, qui montre la parfaite maîtrise de l'écriture de l'auteur.
Pour les amateurs du genre.
Laurence est une victime. Sans doute son père a-t-il abusé d’elle alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Sa mère complice la rend responsable de sa rupture conjugale. Son frère la tyrannise et l’humilie en raison de son embonpoint. Elle renaît grâce au sport de haut niveau et sombre de nouveau dans la victimisation. Une solution chirurgicale lui donne alors un nouveau souffle. Tout en ambigüité cette quête du bonheur qu’entreprend Laurence est cependant bien dangereuse.
Vous avez là la face visible de cet iceberg qui pourrait bien n’être que le leurre d’une plus
grande complexité. Le lecteur se doute que le personnage n’est pas aussi lisse qu’il n’y paraît. L’auteure nous entraîne dans le noir, dans ce roman psychologique sensible et plein d’émotions, loin, très loin du « feel good » qu’il nous plairait à imaginer pour cette jeune femme en souffrance. Et si tout ça n’était causé que par les ondes électromagnétiques du poste EDF installé près de la maison familiale ?
Sophie Loubière s’éloigne de l’Amérique et ses routes mythiques en adoptant le déroulé de cette action de façon originale, en mêlant notamment les réflexions puériles de la petite Laurence, des réactions de son frère, qui précisent la psychologie des protagonistes. Ses personnages sont attachants ou haïssables, parfois les deux successivement. Une belle histoire bien noire, un très bon moment de lecture et la confirmation du talent de l’auteure à mettre en scène des faits troublants sous un titre qui revêt plusieurs significations au fil des pages.
Cinq cartes brûlées représente le retour aux affaires de Sophie Loubière après avoir terminé mais peut être provisoirement, les aventures de Desmond Blur .
Et des les premières lignes le ton est donné. Ce polar très sombre n'est pas construit comme les autres. Alternant entre passé et présent des deux héros de l'histoire, il se lit comme une main de poker, chaque carte livrant sa vérité.
On découvre donc d'un côté Laurence, femme au caractère bien trempé qui nous compte son histoire familiale chaotique. Face à elle le docteur, qui a une vie rêvé , mais qui au
fond s'ennuie profondément. Et ces deux êtres brisés vont voir leurs routes se croiser, pour le meilleur ou pour le pire , à vous de le découvrir.
La plume de Sophie Loubière est toujours aussi captivante. Elle s'attaque toujours à la noirceur de l'âme et l'état pur, et plonge ses lecteurs dans les tréfonds de l'âme. Mettant au premier plan la psychologie des personnages, ils deviennent malgré eux , les héros que l'on attendait pas. Ces personnages sont d'ailleurs intéressant, et arrivent à déclencher toute sortes de sentiments chez le lecteur, c'est tout simplement brillant!
Mais une chose est sûre, je vous invite à tout déposer à l'entrée du casino, pour découvrir cartes à la main, ces destins uniques si brillamment écrits.
Avec son nouveau roman et sa plume toujours aussi efficace, Sophie Loubière nous emmène une fois de plus dans les méandres les plus sombres de l’esprit humain.
On vient tous au monde avec avec un jeu de cartes imposé.
Si ce que l’on en fait ne dépend, en principe, que de nous, avoir de bonnes ou de mauvaises cartes dès le départ a forcément une incidence sur la partie que l’on jouera durant notre existence.
Le jour où Laurence vient au monde, on ne peut pas dire que les cartes qui lui sont distribuées sont particulièrement favorables, avec un frère qui la déteste et s’est
juré de faire de sa vie un enfer et des parents plus tournés vers leurs propres problèmes que vers ceux de leurs enfants.
Grandir au sein de cette famille complètement dysfonctionnelle est une vraie gageure, et malgré son esprit vif et son imagination débordante, l’enfance de Laurence est une bataille dont elle ne sort pas souvent gagnante.
Alors, pour compenser, Laurence mange.
Elle se nourrit de tout, pour essayer de combler le manque de l’essentiel.
Elle prend du poids, comme pour essayer de peser dans la balance des décisions qu’elle subit plus souvent qu’à son tour.
Fournissant de nouvelles armes à celui qui la hait déjà tant.
Alors pour digérer les insultes et les coups bas, Laurence mange.
Et parce que Laurence mange, les méchancetés pleuvent.
Mais Laurence tient bon, et elle obtient même certaines victoires là où elle s’y attendait le moins.
Mais la partie ne fait que commencer, et la vie et son jeu de dupes lui réservent encore bien des embûches.
Avec un style toujours aussi direct, Sophie Loubière nous plonge dans l’existence de cette âme tourmentée et malmenée.
Sans fioritures et avec une justesse parfaite, elle nous dresse le tableau, glacial, d’une société où le paraître continue à s’imposer en maître absolu.
Une galerie de personnages taillés au scalpel, à la psychologie travaillée au bistouri.
Un constat sociétal sur l’apparence, toutes les apparences, surtout les plus trompeuses, qui laisse le lecteur sonné.
Ce roman noir, dur, et à la résonance terriblement actuelle, se lit d’une traite, presque en apnée.
Et laisse des marques. Beaucoup, et pour longtemps.
À lire absolument.
La naissance de la folie dès l’enfance, des drames familiaux, une descente aux enfers lente, le huis clos tels sont les composants de la vie de cette jeune femme.
Ce roman noir est formidablement écrit par Sophie Loubière qui m’a touché et a rendu cette jeune femme meurtrière émouvante, perdue dans sa folie et son monde avec des rencontres qui ne l’ont pas aidé à sortir de ce marasme.
J’ai retrouvé l’émotion forte ressentie à la lecteur des romans de Sandrine Colette qui m’a marqué à vie.
L’on ne peut oublier l’héroine de ce roman même si elle a des côtés sombres
qui la mèneront à commettre l’irréparable.
Un très bon roman !
Un excellent thriller psychologique
Cher Vous,
Je suis bourré de vices, je l’avoue et sincèrement, je m’en cogne. Si je te dis cela, c’est parce que l’héroïne de ce bouquin est croupière, elle s’occupe d’une table de blackjack, et le jeu fait partie de mes vices.
Derrière la table, les joueurs ne voient que leurs cartes et celle de la banque... Laurence, la croupière, personne ne la regarde ! Pourtant, avec son physique, son poids, on la remarque.
Laurence qui traîne un lourd passé, une vie tourmentée qui l’a rendue obèse, lui a donné la bouffe comme palliatif. Lorsque sa santé est en jeu, que rester comme cela devient trop dangereux, Laurence n’a pas d’autre choix que de maigrir. Que de se transformer, d’essayer de prendre une revanche sur sa morne existence.
Sophie Loubière manipule son lectorat aussi bien que Laurence manipule ses cartes, c’est te dire si ce thriller psychologique est sympathique à lire.
Un roman qui te plonge au cœur du jeu, du parcours du combattant auquel se livre la personne atteinte d’obésité morbide, et de la soif de vivre ce que la graisse, le regard des autres, interdisait…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2021/09/28/39154729.html