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Les frères Vicario ont annoncé leur intention meurtrière à tous ceux qu'ils ont rencontrés, la rumeur alertant finalement le village entier, à l'exception de Santiago Nasar. Et pourtant, à l'aube, ce matin-là, Santiago Nasar sera poignardé devant sa porte. Pourquoi le crime n'a-t-il pu être évité ? Les uns n'ont rien fait, croyant à une simple fanfaronnade d'ivrognes ; d'autres ont tenté d'agir, mais un enchevêtrement complexe de contretemps et d'imprévus - souvent joyeusement burlesques -, et aussi l'ingénuité ou la rancoeur et les sentiments contradictoires d'une population vivant en vase clos dans son isolement tropical, ont permis et même facilité la volonté aveugle du destin.
Chronique d'une mort annoncée est un roman hallucinant où l'humour et l'imagination du grand écrivain colombien, prix Nobel de littérature, se débrident plus que jamais pour créer une nouvelle et géniale fiction sur les thèmes éternels de l'honneur et de la fatalité.
Court, original, passionnant
Un récit court et palpitant.
L'issue du récit est annoncée dès le début, bien assumée. Ensuite, l'auteur déroule une formidable intrigue caractérisée par la dissonance entre cette funèbre issue et les volontés individuelles de modération des meurtriers.
"Chronique d'une mort annoncée" représente pour moi une nouvelle manière d'aborder la fatalité dont on gave les lycéens lors des cours sur les tragédies classiques.
Une sorte de contre tragédie classique, en beaucoup plus divertissant.