Les derniers avis

Finistère
Avis posté le 2025-08-11
A la fois hommage et analyse d'une justesse remarquable des relations familiales.
Anne Berest raconte son histoire familiale, ce qu'elle avait commencé à faire dans ses précédents romans. Ici elle narre sur un siècle d'histoire(s) les parcours de son arrière grand-père, Eugène, de son grand-père, Eugène, et surtout de son père, Pierre.
Le résultat est assez fantastique, il faut bien l'avouer ! On découvre ces hommes volontaires, intellectuels à la grande soif d'apprendre, de comprendre, voir de s'engager, ancrés dans leur époque mais avec une détermination à agir sur cette dernière.
Et même si le récit se concentre sur ces figures masculines, il n'oublie pas de mettre en avant et de parler d'Anne, bien sûr, mais aussi de sa maman, Lélia.
Et ces histoires s'inscrivent dans la grande Histoire, avec bien sûr les deux guerres mondiales, mais aussi les évènements de Mai 68 (et plus globalement les oppositions entre différents courants idéologiques), la libération de l'enseignement et de la femme et tout ce qui a émaillé le 20e siècle et le début du 21e.
Avec des chapitres courts, des petites anecdotes glissées ça et là ou des évènements plus importants politiquement ou sociologiquement, Anne Berest parvient à nous hameçonner et l'on a du mal à décrocher.
Un roman brillant !
Anne Berest raconte son histoire familiale, ce qu'elle avait commencé à faire dans ses précédents romans. Ici elle narre sur un siècle d'histoire(s) les parcours de son arrière grand-père, Eugène, de son grand-père, Eugène, et surtout de son père, Pierre.
Le résultat est assez fantastique, il faut bien l'avouer ! On découvre ces hommes volontaires, intellectuels à la grande soif d'apprendre, de comprendre, voir de s'engager, ancrés dans leur époque mais avec une détermination à agir sur cette dernière.
Et même si le récit se concentre sur ces figures masculines, il n'oublie pas de mettre en avant et de parler d'Anne, bien sûr, mais aussi de sa maman, Lélia.
Et ces histoires s'inscrivent dans la grande Histoire, avec bien sûr les deux guerres mondiales, mais aussi les évènements de Mai 68 (et plus globalement les oppositions entre différents courants idéologiques), la libération de l'enseignement et de la femme et tout ce qui a émaillé le 20e siècle et le début du 21e.
Avec des chapitres courts, des petites anecdotes glissées ça et là ou des évènements plus importants politiquement ou sociologiquement, Anne Berest parvient à nous hameçonner et l'on a du mal à décrocher.
Un roman brillant !

Entre toutes
Avis posté le 2025-07-29
"C'est moi qui ait vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui."
Franck Bouysse raconte la vie de Marie, sa grand-mère, qui a traversé le XXe siècle avec force et honneur et lui rend hommage avec ce roman brillant et passionnant.
Ce n'est pourtant pas forcément gagné quand on veut écrire sur la vie rurale, sur les drames et les bonheurs de la vie, qui plus est sur une histoire personnelle. Pourtant avec des phrases courtes mais d'une justesse inaltérable, l'auteur parvient à en faire un récit captivant dont on ne parvient pas à décrocher.
Tous les personnages sont réussis, des parents de Marie à Juliette la petite dernière en passant par le droit et fiable Clément.
Les petits moments s'enchaînent, c'est beau et délicat sans jamais être prétentieux, c'est plein d'humanité sans jamais être mielleux ou naïf.
Bref c'est un beau roman, c'est une belle histoire.
Franck Bouysse raconte la vie de Marie, sa grand-mère, qui a traversé le XXe siècle avec force et honneur et lui rend hommage avec ce roman brillant et passionnant.
Ce n'est pourtant pas forcément gagné quand on veut écrire sur la vie rurale, sur les drames et les bonheurs de la vie, qui plus est sur une histoire personnelle. Pourtant avec des phrases courtes mais d'une justesse inaltérable, l'auteur parvient à en faire un récit captivant dont on ne parvient pas à décrocher.
Tous les personnages sont réussis, des parents de Marie à Juliette la petite dernière en passant par le droit et fiable Clément.
Les petits moments s'enchaînent, c'est beau et délicat sans jamais être prétentieux, c'est plein d'humanité sans jamais être mielleux ou naïf.
Bref c'est un beau roman, c'est une belle histoire.

Jouer le jeu
Avis posté le 2025-07-17
SOS que tu m'aimes ?
Kayden passe en seconde et les bouleversements qui accompagnent cette évolution sont nombreux !
Elle tombe amoureuse de Mme Fontaine, sa professeure de littérature, qui va l'encourager à postuler pour entrer à Sciences Po.
Fatima Daas parle avec brio du sentiment d'usurpation, de l'amour et de la confiance en soi qu'il peut prodiguer pour mieux ensuite nous anéantir après la trahison. Elle parle aussi du système scolaire, de l'éloignement potentiel des amis, de la difficulté d'appréhender sa propre identité, de la caractériser aussi sans s'en tenir à la vision des autres. De la famille et des problématiques des jeunes de quartiers aussi. Bref de la vie !
C'est percutant, drôle aussi souvent, juste et touchant. Cela se lit en une matinée et on l'impression d'avoir accompagné une jeune fille pleine de vie sur une courte mais intense période de sa vie.
On sent l'amour de la littérature, de la musique, des êtres humains malgré ces rapports parfois compliqués. On sent la fragilité et pourtant une aisance à parler de tout avec une gouaille et un franc parler qui font du bien.
Un roman assez solaire finalement bien que pas toujours optimiste.
Kayden passe en seconde et les bouleversements qui accompagnent cette évolution sont nombreux !
Elle tombe amoureuse de Mme Fontaine, sa professeure de littérature, qui va l'encourager à postuler pour entrer à Sciences Po.
Fatima Daas parle avec brio du sentiment d'usurpation, de l'amour et de la confiance en soi qu'il peut prodiguer pour mieux ensuite nous anéantir après la trahison. Elle parle aussi du système scolaire, de l'éloignement potentiel des amis, de la difficulté d'appréhender sa propre identité, de la caractériser aussi sans s'en tenir à la vision des autres. De la famille et des problématiques des jeunes de quartiers aussi. Bref de la vie !
C'est percutant, drôle aussi souvent, juste et touchant. Cela se lit en une matinée et on l'impression d'avoir accompagné une jeune fille pleine de vie sur une courte mais intense période de sa vie.
On sent l'amour de la littérature, de la musique, des êtres humains malgré ces rapports parfois compliqués. On sent la fragilité et pourtant une aisance à parler de tout avec une gouaille et un franc parler qui font du bien.
Un roman assez solaire finalement bien que pas toujours optimiste.