En cours de chargement...
À l'aube de la première guerre de l'opium, sont réunis à Canton des personnalités aussi disparates qu'un marchand parsi, un raja déchu, un peintre en quête d'amour et une jeune botaniste française à la recherche d'une fleur extraordinaire.
Canton, XIXe siècle. Un bouillonnement de langues, de peuples et de cultures. Commerçants chinois en robe de soie et longue natte dans le dos, Britanniques compassés de la Compagnie des Indes orientales, marchands américains aux manières décontractées, Indiens empesés sous leurs brocarts.
tous n'adorent qu'un dieu : l'argent. Fanqui Town, enclave au cour de Canton, réservée aux étrangers et interdite aux femmes, est gouvernée par deux lois principales : celle du libre échange et celle de l'opium. Pour le reste, ce microcosme cultive les amitiés particulières et s'amuse dans des bals exclusivement masculins. Mais, en cette année 1839, l'empereur de Chine décide d'éradiquer l'opium de son territoire.
Il exige la destruction de tous les stocks de Canton.
Que vont-ils devenir s'ils acceptent de se plier à d'autres règles que celles du commerce ? La ruine les guette. Et pour Bahram Modi, un marchand parsi originaire de Bombay, le déshonneur devrait s'ajouter à la ruine : il a hypothéqué tous ses biens et emprunté au-delà du raisonnable pour acheter une énorme quantité d'opium. Et quel sort attend son secrétaire particulier, Neel, un raja déchu après avoir été accusé à tort de faux en écriture ? Ou bien Robin, un peintre homosexuel qui croit avoir trouvé l'amour à Canton ? Paulette, une jeune orpheline française née en Inde, et son employeur, un célèbre botaniste anglais, vont-ils devoir renoncer à découvrir la plante inconnue dont ils possèdent une rare peinture ?
C'est la révolution dans Fanqui Town.
Les équilibres savamment entretenus volent en éclats. L'arrogance, la cupidité et le racisme enflamment la situation. La réponse des forces chinoises est radicale : une exécution en place publique, et l'armée partout dans la ville. Les tonnes d'opium sont saisies. Réduites en une boue noire, malodorante, elles sont déversées dans le fleuve. La Grande-Bretagne crie au scandale, les rumeurs sur une guerre prochaine se propagent.
Tempêtes
Opium, camélia doré.
Prétextes pour nous conter ce qui a été de l’année 1839 entre îles et Canton.
Prétextes pour nous conter tous les stratagèmes que les hommes pratiquent pour défendre leurs propres intérêts au détriment de leurs semblables.
Déjà des voix s’élevaient contre la drogue et ses ravages :
« Plutôt que d’interdire la consommation de l’opium il serait mieux d’en interdire la vente et, mieux encore, d’en prohiber la production, ce qui est le seul moyen d’éliminer la contamination à la source. »
Sages paroles d’un haut commissaire chinois qui ne sont restées que paroles. Le trafic de l’opium en Chine même s’il a eu une petite parenthèse n’a fait que s’accroitre.
L’auteur use à merveille de multiples langues pour nous faire voyager encore plus profondément dans cette atmosphère de fin du XIXe.
Larguer les amarres pour vous laisser bercer par le flot tumultueux de ces hommes et femme qui parcourent les océans, les îles et les ruelles de Fanqui-town.