Sartre et Lacan. Le verbe être : entre concept et fantasme

Par : Sara Vassallo

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  • Nombre de pages324
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-31392-2
  • EAN9782296313927
  • Date de parution01/05/2003
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille10 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan
  • PréfacierFrançois Régnault

Résumé

Quel est le fantasme qui sous-tend le concept de la cause de soi que L'Etre et le Néant pose comme l'objet dernier du désir ? La justification philosophique de l'impossibilité de ce désir, que Sartre élabore en inversant les termes de l'essence et l'existence de la scolastique, est en réalité infléchie dans les biographies dans le récit d'une fondation symbolique du sujet qui écrit. Tous les sujets de biographie de Sartre (Baudelaire, Genet, Flaubert, Mallarmé, Sartre lui-même) produisent invariablement un objet purifié de la " bauge " de la contingence sexuelle, auquel l'écrivain s'identifie, à travers un fantasme de l'Anti-Nature (ou " seconde mort ") de type sadien.
A travers ce fantasme, Sartre écrit un accès au symbolique et à la création d'œuvre. D'où l'hypothèse que La Nausée et peut-être des fragments biographiques, rendent à l'avance inopérante, l'impasse de la relation à l'autre décrétée dans L'Etre et le Néant. Si l'entrecroisement des textes philosophiques et auto-biographiques révèle des contradictions, c'est qu'ils sont travaillés par l'inconscient : il s'agit de montrer au-delà de l'auteur empirique, le pouvoir théorique et constructeur du fantasme.
Ainsi la dénégation du père produit une théorie cachée de la naissance symbolique de l'écrivain ; le désir d'être dans la poésie pose la nécessité du signifiant éternel ; l'horreur de l'espèce et de la reproduction sexuée fait surgir le fantasme d'un livre comme cadavre de l'auteur qui n'est pas sans poser la question du phallus. Qu'il y ait du fantasme dans la pensée, c'est Lacan qui l'affirme dans le séminaire sur l'angoisse lorsqu'il pose l'idée de la cause de soi comme le " déplacement d'autre chose " à savoir de l'objet a de l'angoisse.
Au-delà de l'extrapolation purement théorique des différences avec Lacan, c'est de l'intérieur du dédoublement du verbe être entre concept et fantasme qu'on peut se demander si les textes littéraires de Sartre ne mettent pas en abîme, en laissant des traces visibles, leur propre production autour d'un objet " a asexué ".
Quel est le fantasme qui sous-tend le concept de la cause de soi que L'Etre et le Néant pose comme l'objet dernier du désir ? La justification philosophique de l'impossibilité de ce désir, que Sartre élabore en inversant les termes de l'essence et l'existence de la scolastique, est en réalité infléchie dans les biographies dans le récit d'une fondation symbolique du sujet qui écrit. Tous les sujets de biographie de Sartre (Baudelaire, Genet, Flaubert, Mallarmé, Sartre lui-même) produisent invariablement un objet purifié de la " bauge " de la contingence sexuelle, auquel l'écrivain s'identifie, à travers un fantasme de l'Anti-Nature (ou " seconde mort ") de type sadien.
A travers ce fantasme, Sartre écrit un accès au symbolique et à la création d'œuvre. D'où l'hypothèse que La Nausée et peut-être des fragments biographiques, rendent à l'avance inopérante, l'impasse de la relation à l'autre décrétée dans L'Etre et le Néant. Si l'entrecroisement des textes philosophiques et auto-biographiques révèle des contradictions, c'est qu'ils sont travaillés par l'inconscient : il s'agit de montrer au-delà de l'auteur empirique, le pouvoir théorique et constructeur du fantasme.
Ainsi la dénégation du père produit une théorie cachée de la naissance symbolique de l'écrivain ; le désir d'être dans la poésie pose la nécessité du signifiant éternel ; l'horreur de l'espèce et de la reproduction sexuée fait surgir le fantasme d'un livre comme cadavre de l'auteur qui n'est pas sans poser la question du phallus. Qu'il y ait du fantasme dans la pensée, c'est Lacan qui l'affirme dans le séminaire sur l'angoisse lorsqu'il pose l'idée de la cause de soi comme le " déplacement d'autre chose " à savoir de l'objet a de l'angoisse.
Au-delà de l'extrapolation purement théorique des différences avec Lacan, c'est de l'intérieur du dédoublement du verbe être entre concept et fantasme qu'on peut se demander si les textes littéraires de Sartre ne mettent pas en abîme, en laissant des traces visibles, leur propre production autour d'un objet " a asexué ".