Ni chose, ni personne. Le corps humain en question
Par :Formats :
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format PDF protégé est :
- Compatible avec une lecture sur My Vivlio (smartphone, tablette, ordinateur)
- Compatible avec une lecture sur liseuses Vivlio
- Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
- Non compatible avec un achat hors France métropolitaine

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement
Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
- Nombre de pages158
- FormatPDF
- ISBN978-2-7056-7615-5
- EAN9782705676155
- Date de parution06/04/2009
- Protection num.Adobe DRM
- Taille389 Ko
- Infos supplémentairespdf
- ÉditeurHermann
Résumé
Le corps humain est entré, à pas de loup, dans l'ère du soupçon. Jusqu'alors nous cohabitions paisiblement, nous étions indivisible : il était « moi » et j'étais « lui ». Mais ce vieux compagnon de tous les jours est devenu un autre, un quasi-étranger. Il n'est plus cette « enveloppe charnelle » que nous traitions familièrement sans même y penser, mais un gisement de valeur, composé d'organes et de cellules qu'on peut vendre, louer, breveter, une machine plus ou moins performante qu'on peut améliorer, une « monnaie vivante » pour tout dire.
Et on se pose des questions incongrues qu'on n'imaginait pas, il y a seulement quinze ou vingt ans. Si notre corps n'est plus nous-même, quel est alors son statut ? Une chose, un objet dont nous serions, au choix, l'inventeur, l'usager, le propriétaire ? Et, en retour, où logerait la personne ? Serait-elle devenue une catégorie impalpable, un concept vagabond, sans attaches, sans domicile fixe ? Entre chose et personne, notre identité vacille : nous sommes et ne sommes pas à la fois l'une et l'autre, et seule la mort nous réconcilierait peut-être avec nous-même ; seule, elle réunirait ce qui fut séparé.
Car le cadavre, aujourd'hui, est sanctifié, glorifié, comme si le mépris porté au corps vivant se transmutait en vénération du corps du défunt.
Et on se pose des questions incongrues qu'on n'imaginait pas, il y a seulement quinze ou vingt ans. Si notre corps n'est plus nous-même, quel est alors son statut ? Une chose, un objet dont nous serions, au choix, l'inventeur, l'usager, le propriétaire ? Et, en retour, où logerait la personne ? Serait-elle devenue une catégorie impalpable, un concept vagabond, sans attaches, sans domicile fixe ? Entre chose et personne, notre identité vacille : nous sommes et ne sommes pas à la fois l'une et l'autre, et seule la mort nous réconcilierait peut-être avec nous-même ; seule, elle réunirait ce qui fut séparé.
Car le cadavre, aujourd'hui, est sanctifié, glorifié, comme si le mépris porté au corps vivant se transmutait en vénération du corps du défunt.
Le corps humain est entré, à pas de loup, dans l'ère du soupçon. Jusqu'alors nous cohabitions paisiblement, nous étions indivisible : il était « moi » et j'étais « lui ». Mais ce vieux compagnon de tous les jours est devenu un autre, un quasi-étranger. Il n'est plus cette « enveloppe charnelle » que nous traitions familièrement sans même y penser, mais un gisement de valeur, composé d'organes et de cellules qu'on peut vendre, louer, breveter, une machine plus ou moins performante qu'on peut améliorer, une « monnaie vivante » pour tout dire.
Et on se pose des questions incongrues qu'on n'imaginait pas, il y a seulement quinze ou vingt ans. Si notre corps n'est plus nous-même, quel est alors son statut ? Une chose, un objet dont nous serions, au choix, l'inventeur, l'usager, le propriétaire ? Et, en retour, où logerait la personne ? Serait-elle devenue une catégorie impalpable, un concept vagabond, sans attaches, sans domicile fixe ? Entre chose et personne, notre identité vacille : nous sommes et ne sommes pas à la fois l'une et l'autre, et seule la mort nous réconcilierait peut-être avec nous-même ; seule, elle réunirait ce qui fut séparé.
Car le cadavre, aujourd'hui, est sanctifié, glorifié, comme si le mépris porté au corps vivant se transmutait en vénération du corps du défunt.
Et on se pose des questions incongrues qu'on n'imaginait pas, il y a seulement quinze ou vingt ans. Si notre corps n'est plus nous-même, quel est alors son statut ? Une chose, un objet dont nous serions, au choix, l'inventeur, l'usager, le propriétaire ? Et, en retour, où logerait la personne ? Serait-elle devenue une catégorie impalpable, un concept vagabond, sans attaches, sans domicile fixe ? Entre chose et personne, notre identité vacille : nous sommes et ne sommes pas à la fois l'une et l'autre, et seule la mort nous réconcilierait peut-être avec nous-même ; seule, elle réunirait ce qui fut séparé.
Car le cadavre, aujourd'hui, est sanctifié, glorifié, comme si le mépris porté au corps vivant se transmutait en vénération du corps du défunt.