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Mères a été inspiré à son auteur par un fait divers d'une violence inexplicable dans un lycée bulgare, signe que dans cette société, toutes les limites ont été dépassées. L'écriture de Dimova, au rythme effréné, haletant, bouscule les conventions et nous laisse bouleversés et sans voix. Mères confirme ainsi la naissance d'un grand écrivain qui méritait d'être redécouvert par le public français.
« Un roman bouleversant.
» Le Nouvel Observateur
« Brillant ! » Femina
« Un livre universel sur les liens de sang et les coups de pied au rêve. » L'Express
Théodora Dimova est née à Sofia en 1960. Elle est l'auteur de pièces de théâtre qui lui ont valu des prix littéraires dans son pays. En 2001 parait son premier roman, Eminé, qui connait un grand succés. En 2004 elle a obtenu le prix Rassviet du meilleur roman bulgare, pour Mères (éditions des Syrtes, 2006 et 2019 en Poche).
En 2008 est paru Adriana aux éditions des Syrtes. En 2020, Les Dévastés a obtenu le prix du roman bulgare de l'année. Dimova est traduite en français par Marie Vrinat.
j'ignorais qu'on pouvait écrire comme ça !
C'est bouleversant. Au début j'étais un peu dérouté par l'écriture, tant le rythme est effréné, tant il bouscule les codes de style et de ponctuation. Et très vite, une évidence : le style de Dimova sert parfaitement ce qui est raconté. Ce que les personnages disent, pensent, espèrent, craignent, est traduit par cette écriture fébrile, comme une envie de hurler, de s'échapper, d'exister.
Dans une société en reconstruction morale et sociale, (la Bulgarie post-totalitaire), des adolescents, en rupture avec leurs parents, tentent de rêver leur vie. Ils se heurtent à l'égoïsme, la faiblesse, la culpabilité, la veulerie, la tristesse de leurs parents, eux-mêmes brisés ou trop lâches. Des parents, des mères surtout, dont l'héritage est lourd à porter, si lourd qu'on se demande quels échappatoires auront leurs enfants. Comment peut-on survivre dans la peur ou le manque d'amour ?
Mais c'est déjà en dire beaucoup. Simplement, Dimova parle de l'enfance, de l'adolescence, du passage à l'âge adulte, de la vieillesse, avec beaucoup de tendresse. Elle s'appuie sur les ressorts de la psychanalyse, qui lui permettent de traduire le tumulte intérieur de chaque personnage de façon cohérente et extrêmement vivante. « Mères » atteint une dimension poétique : les mots, simples, acquièrent sous cette plume un sens universel.
L'histoire est passionnante, le procédé original, c'est une révélation pour moi. C'est surprenant, poignant. Savoir qu'on peut écrire ça, et l'écrire comme ça... !!!