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  • Nombre de pages272
  • FormatePub
  • ISBN978-1-4735-5850-2
  • EAN9781473558502
  • Date de parution23/09/2021
  • Protection num.Adobe DRM
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurCornerstone Digital

Résumé

THE NEW YORK TIMES BESTSELLER SHORTLISTED FOR THE NATIONAL BOOK AWARDS AN OBAMA'S BOOK OF THE YEAR'Gorgeous, sensual, addictive' SARA COLLINS 'Brightly lit' NAOMI ALDERMAN Born from a long line of female warriors and crusaders, yet too coarse for courtly life, Marie de France is cast from the royal court and sent to Angleterre to take up her new duty as the prioress of an impoverished abbey. Lauren Groff's modern masterpiece is about the establishment of a female utopia.
'A propulsive, captivating read' BRIT BENNETT 'Fascinating, beguiling, vivid' MARIAN KEYES 'A dazzlingly clever tale' THE TIMES 'A thrillingly vivid, adventurous story about women and power that will blow readers' minds. Left me gasping' EMMA DONOGHUE
THE NEW YORK TIMES BESTSELLER SHORTLISTED FOR THE NATIONAL BOOK AWARDS AN OBAMA'S BOOK OF THE YEAR'Gorgeous, sensual, addictive' SARA COLLINS 'Brightly lit' NAOMI ALDERMAN Born from a long line of female warriors and crusaders, yet too coarse for courtly life, Marie de France is cast from the royal court and sent to Angleterre to take up her new duty as the prioress of an impoverished abbey. Lauren Groff's modern masterpiece is about the establishment of a female utopia.
'A propulsive, captivating read' BRIT BENNETT 'Fascinating, beguiling, vivid' MARIAN KEYES 'A dazzlingly clever tale' THE TIMES 'A thrillingly vivid, adventurous story about women and power that will blow readers' minds. Left me gasping' EMMA DONOGHUE

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Réflexion féministe
De Marie de France, première femme de lettres occidentale à écrire en langue vulgaire, l’on ne connaît que les fables et les lais, de courts récits en vers qui rencontrèrent un vif succès lorsqu’elle les rédigea entre XII et XIIIe siècles. Parmi les hypothèses sur son identité oubliée, la romancière américaine Lauren Groff a choisi de retenir celle d’une fille naturelle de Geoffroy V d'Anjou. Elle lui prête un court passage par la Cour de son demi-frère Henri II Plantagenêt et de son épouse Aliénor d’Aquitaine, laquelle s’empresse, dans l’imagination de l’auteur, de la reléguer à ses dix-sept dans une abbaye anglaise qu’elle ne quittera plus. A son arrivée un lieu hostile et glacial où sévissent fièvres et « malefaim », le misérable couvent va progressivement devenir sous sa férule de prieure, puis d’abbesse aussi déterminée qu’ambitieuse, une matrice sûre et prospère à l’écart du monde ordinaire et violent des hommes. « Si grande, [avec] des mains si larges, une voix si grave et un visage si peu féminin qu’il faut s’assurer que ce soit réellement une femme », qui plus est instruite – elle sait « gouverner un large domaine, écrire dans quatre langues, tenir un livre de comptes » –, indomptable, querelleuse et habile à l’épée, comment cette « créature dénuée de toute beauté, de toute féminité jusqu’en sa plus modeste manifestation » aurait-elle bien pu trouver un époux ? Ne reste donc plus que le couvent pour cette femme hors norme, qui, aimant les femmes et trouvant bientôt dans la clôture un espace de liberté où déployer son ambition, son intelligence et ses talents, va vite s’y imposer comme la « matrix », la mère supérieure en tous les domaines, libre-penseuse et de plus en plus investie de missions émancipatrices radicales – faisant fi de l’interdit papal jeté sur l’Angleterre en 1208, elle revêt les vêtements du prêtre pour dire la messe et donner les saints sacrements à ses sœurs –, mais aussi la mère protectrice d’une communauté féminine qu’elle n’hésite pas à armer et à mener au combat contre la violence et la convoitise des hommes, avant d’enceindre son abbaye d’un labyrinthe végétal propre à décourager toute intrusion. Prenante, écrite et admirablement traduite dans une langue mariant modernité – on n’y compte plus les « sorceresse », « témoigneresse », « confesseresse », « prédécésseuse »… – et accents médiévaux latinisants, l’histoire apparaît bien vite comme la transposition utopique, dans une époque ancienne, d’un féminisme très actuel : une occasion pour l’auteur de rendre bien sûr hommage au courage et aux mérites des femmes dans leur combat contre le patriarcat, tout en interrogeant subtilement les tendances contemporaines les plus néo-féministes. Car, souvent admirable mais plein de contradictions, ses immenses capacités s’assortissant du même hybris que chez les hommes qu’il rejette, le personnage de Marie, étoffé et complexe, attire autant qu’il effraie, alors que son affirmation de femme instruite, indépendante et libre-penseuse se réalise dans l’exclusion totale, violente quand il le faut, des hommes, et par l’enfermement dans une communauté de femmes résolument à l’écart d’une société jugée irrémédiablement nocive. Inspirée par une femme dont l’érudition et l’audace littéraire exceptionnelles pour son sexe et son époque restent par-delà les siècles les seuls indices de sa personnalité, Lauren Groff use finement de cette plongée historique pour questionner de manière sous-jacente les dérives féministes radicales et punitivistes contemporaines dans une fable écoféministe originale d’une grande richesse, tant dans la langue que dans la réflexion.
De Marie de France, première femme de lettres occidentale à écrire en langue vulgaire, l’on ne connaît que les fables et les lais, de courts récits en vers qui rencontrèrent un vif succès lorsqu’elle les rédigea entre XII et XIIIe siècles. Parmi les hypothèses sur son identité oubliée, la romancière américaine Lauren Groff a choisi de retenir celle d’une fille naturelle de Geoffroy V d'Anjou. Elle lui prête un court passage par la Cour de son demi-frère Henri II Plantagenêt et de son épouse Aliénor d’Aquitaine, laquelle s’empresse, dans l’imagination de l’auteur, de la reléguer à ses dix-sept dans une abbaye anglaise qu’elle ne quittera plus. A son arrivée un lieu hostile et glacial où sévissent fièvres et « malefaim », le misérable couvent va progressivement devenir sous sa férule de prieure, puis d’abbesse aussi déterminée qu’ambitieuse, une matrice sûre et prospère à l’écart du monde ordinaire et violent des hommes. « Si grande, [avec] des mains si larges, une voix si grave et un visage si peu féminin qu’il faut s’assurer que ce soit réellement une femme », qui plus est instruite – elle sait « gouverner un large domaine, écrire dans quatre langues, tenir un livre de comptes » –, indomptable, querelleuse et habile à l’épée, comment cette « créature dénuée de toute beauté, de toute féminité jusqu’en sa plus modeste manifestation » aurait-elle bien pu trouver un époux ? Ne reste donc plus que le couvent pour cette femme hors norme, qui, aimant les femmes et trouvant bientôt dans la clôture un espace de liberté où déployer son ambition, son intelligence et ses talents, va vite s’y imposer comme la « matrix », la mère supérieure en tous les domaines, libre-penseuse et de plus en plus investie de missions émancipatrices radicales – faisant fi de l’interdit papal jeté sur l’Angleterre en 1208, elle revêt les vêtements du prêtre pour dire la messe et donner les saints sacrements à ses sœurs –, mais aussi la mère protectrice d’une communauté féminine qu’elle n’hésite pas à armer et à mener au combat contre la violence et la convoitise des hommes, avant d’enceindre son abbaye d’un labyrinthe végétal propre à décourager toute intrusion. Prenante, écrite et admirablement traduite dans une langue mariant modernité – on n’y compte plus les « sorceresse », « témoigneresse », « confesseresse », « prédécésseuse »… – et accents médiévaux latinisants, l’histoire apparaît bien vite comme la transposition utopique, dans une époque ancienne, d’un féminisme très actuel : une occasion pour l’auteur de rendre bien sûr hommage au courage et aux mérites des femmes dans leur combat contre le patriarcat, tout en interrogeant subtilement les tendances contemporaines les plus néo-féministes. Car, souvent admirable mais plein de contradictions, ses immenses capacités s’assortissant du même hybris que chez les hommes qu’il rejette, le personnage de Marie, étoffé et complexe, attire autant qu’il effraie, alors que son affirmation de femme instruite, indépendante et libre-penseuse se réalise dans l’exclusion totale, violente quand il le faut, des hommes, et par l’enfermement dans une communauté de femmes résolument à l’écart d’une société jugée irrémédiablement nocive. Inspirée par une femme dont l’érudition et l’audace littéraire exceptionnelles pour son sexe et son époque restent par-delà les siècles les seuls indices de sa personnalité, Lauren Groff use finement de cette plongée historique pour questionner de manière sous-jacente les dérives féministes radicales et punitivistes contemporaines dans une fable écoféministe originale d’une grande richesse, tant dans la langue que dans la réflexion.
Spiritualité profane
Le sacré et le profane se mêlent dans un ballet mystique et lumineux. Lauren Groff fusionne religion, conte, histoire et féminisme, créant un écrin au personnage de Marie de France qu'elle écrit, qu'elle tisse à partir du mystère que cette poétesse représente, pleine de secrets. L'abbaye où la jeune femme est envoyée émerge lentement de la brume, ainsi que les décors qu'invente l'autrice, le froid humide devenant bientôt une matrice réconfortante qui donne naissance à la foi de Marie et à sa force (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/01/31/matrix-lauren-groff/)
Le sacré et le profane se mêlent dans un ballet mystique et lumineux. Lauren Groff fusionne religion, conte, histoire et féminisme, créant un écrin au personnage de Marie de France qu'elle écrit, qu'elle tisse à partir du mystère que cette poétesse représente, pleine de secrets. L'abbaye où la jeune femme est envoyée émerge lentement de la brume, ainsi que les décors qu'invente l'autrice, le froid humide devenant bientôt une matrice réconfortante qui donne naissance à la foi de Marie et à sa force (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/01/31/matrix-lauren-groff/)
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