Mater Dolorosa

Par : Jurica Pavičić
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  • Nombre de pages356
  • FormatePub
  • ISBN978-2-38246-124-2
  • EAN9782382461242
  • Date de parution05/09/2024
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille2 Mo
  • ÉditeurAGULLO
  • TraducteurOlivier Lannuzel

Résumé

" Je suis le Liban qui a fait la guerre depuis tant d'années. Je suis le Liban qui ne trouve plus les mots pour dire sa douleur. " Beyrouth, 13 avril 1975. Des membres du FPLP ouvrent le feu sur une église dans le quartier chrétien d'Ain el- Remmaneh. Quelques minutes plus tard, un bus palestinien subit les représailles sanglantes des phalangistes de Gemayel, inaugurant un déferlement de violence sans commune mesure qui dépassera bientôt les frontières du Liban et du Proche-Orient. Michel Nada part alors pour la France, où il espère rallier la droite française à la cause chrétienne.
Édouard et Charles, ses frères, choisissent la voie du sang. Dans la banlieue sud de Beyrouth, Abdul Rasool al-Amine et le Mouvement des déshérités se préparent au pire pour enfin faire entendre la voix de la minorité chiite. À l'ambassade de France, le diplomate Philippe Kellermann va, comme son pays, se retrouver pris au piège d'une situation qui échappe à tout contrôle. Mais comment empêcher une escalade des tensions dans un pays où la guerre semble être devenue le seul moyen de communication ? La France de Giscard et de Mitterrand en a-t-elle encore seulement le pouvoir, alors qu'elle se voit menacer au sein même de son territoire ? Première partie du projet le plus ambitieux de Frédéric Paulin à ce jour, Nul ennemi comme un frère retrace les premières années de la guerre du Liban.
" Je suis le Liban qui a fait la guerre depuis tant d'années. Je suis le Liban qui ne trouve plus les mots pour dire sa douleur. " Beyrouth, 13 avril 1975. Des membres du FPLP ouvrent le feu sur une église dans le quartier chrétien d'Ain el- Remmaneh. Quelques minutes plus tard, un bus palestinien subit les représailles sanglantes des phalangistes de Gemayel, inaugurant un déferlement de violence sans commune mesure qui dépassera bientôt les frontières du Liban et du Proche-Orient. Michel Nada part alors pour la France, où il espère rallier la droite française à la cause chrétienne.
Édouard et Charles, ses frères, choisissent la voie du sang. Dans la banlieue sud de Beyrouth, Abdul Rasool al-Amine et le Mouvement des déshérités se préparent au pire pour enfin faire entendre la voix de la minorité chiite. À l'ambassade de France, le diplomate Philippe Kellermann va, comme son pays, se retrouver pris au piège d'une situation qui échappe à tout contrôle. Mais comment empêcher une escalade des tensions dans un pays où la guerre semble être devenue le seul moyen de communication ? La France de Giscard et de Mitterrand en a-t-elle encore seulement le pouvoir, alors qu'elle se voit menacer au sein même de son territoire ? Première partie du projet le plus ambitieux de Frédéric Paulin à ce jour, Nul ennemi comme un frère retrace les premières années de la guerre du Liban.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Roman noir
Depuis L’eau rouge, son premier livre traduit en français, l’écrivain croate Jurica Pavicic est connu chez nous comme un grand auteur de polars. Avec leurs personnages à la psychologie fouillée et le décor désenchanté d’une Croatie mal cicatrisée de son passé socialiste et de la guerre concomitante à la dislocation de la Yougoslavie, ses romans, bien noirs, se font aussi sociaux et politiques, comme ce tout dernier où l’honneur du sang prime encore sur la loi. Quand, à la fin de la saison, l’effervescence touristique s’éteint, « la vérité terne apparaît toute nue » aux habitants de Split, « Babylone » soudain rendue à l’état de « ville fantôme », son décor médiéval désormais aussi clinquant qu’une « maquette en polystyrène qu’on aurait déposée au pied d’un sapin de Noël ». C’est là qu’à vingt-cinq ans, Inès vit avec sa mère Katja et son frère Mario, le père ayant été tué dans un accident des années plus tôt. Rien ne semble devoir changer leur routine sans avenir, la jeune femme à la réception d’un hôtel de tourisme, sa mère femme de ménage dans un hôpital et son frère sans autre intérêt apparent que ses jeux vidéo. Mais le cadavre d’une jeune fille de bonne famille est découvert dans les vastes décombres de la vieille usine désaffectée qui, tombée en faillite après avoir autant empoisonné que fait vivre les anciennes générations, fait plus que jamais figure de « dent pourrie dans le paysage ». Dès le début, l’enquête ne laisse guère de place au doute, ni chez le jeune policier Zvone, ni chez Inès et Katja qui ont tout de suite compris, malgré l’impassible indifférence du garçon, l’implication de Mario. Pourtant, plus commodément orientée par les autres inspecteurs de police vers un suspect que sa précédente condamnation pour viol désigne comme coupable idéal à la vindicte populaire et médiatique, elle laisse une échappatoire inespérée au vrai coupable. Que va-t-il se passer dès lors ? La police finira-t-elle par faire son travail correctement ? La mère et la sœur garderont-elles le silence jusqu’au bout ? Alternant les points de vue entre le jeune flic consciencieux mais débordé par l’emballement médiatique et par l’incurie de ses collègues, la mère fortifiée en Mater Dolorosa par l’amour inconditionnel qui la rend prête à tout pour protéger son fils, et la sœur déchirée entre sa conscience et l’amour des siens alors que des problèmes personnels font déjà vaciller sa vie et la moindre de ses certitudes, la narration plombée par les non-dits et les silences avance au rythme crépitant de ses phrases lapidaires, tandis que les péripéties accélèrent leur incontrôlable tourbillon. Plus que l’enquête sans grand mystère, l’intérêt du livre tient en la psychologie nuancée des personnages sur le fond d’une Croatie contemporaine encore groggy de son passé et de ses ruines. Une simple phrase suffit à y creuser des abîmes, qu’il s’agisse des mentalités stigmatisées en quelques mots forts et choisis – les anciens « sont furieux que la patrie se soit réduite à une grande déception, qu’elle n’ait pas été à la mesure de leur héroïsme et de leur gloire » – ou de l’actualité quotidienne résumée avec une lucidité froide – « un ministre a encore été pris la main dans le sac dans une affaire de corruption, l’opposition demande sa démission. Des habitants s’insurgent contre un projet de barrage et des ouvriers contre la fermeture annoncée de leur raffinerie. Un jour sans rien de spécial, un jour comme beaucoup d’autres. » Toujours surnage l’image désabusée d’une ville et d’un pays où tout demeure inachevé, « les maisons, le travail, les ambitions, les vies », et qui, à l’image de cette Mater Dolorosa à laquelle Katja s’identifie pour mieux tromper sa mauvaise conscience, se ment effrontément pour justifier des moyens employés, quels qu’ils soient, pour se construire un avenir sur les ruines du passé. Ce qui commençait comme un polar s’achève ainsi sur une dénonciation politique et sociale d’une rare dureté, que l’on pourrait conclure avec ces mots : « Mais… tout ça, ça ne va pas s’en aller comme ça. Vous le savez. À la fin, tout ça va ressortir. » Coup de coeur.
Depuis L’eau rouge, son premier livre traduit en français, l’écrivain croate Jurica Pavicic est connu chez nous comme un grand auteur de polars. Avec leurs personnages à la psychologie fouillée et le décor désenchanté d’une Croatie mal cicatrisée de son passé socialiste et de la guerre concomitante à la dislocation de la Yougoslavie, ses romans, bien noirs, se font aussi sociaux et politiques, comme ce tout dernier où l’honneur du sang prime encore sur la loi. Quand, à la fin de la saison, l’effervescence touristique s’éteint, « la vérité terne apparaît toute nue » aux habitants de Split, « Babylone » soudain rendue à l’état de « ville fantôme », son décor médiéval désormais aussi clinquant qu’une « maquette en polystyrène qu’on aurait déposée au pied d’un sapin de Noël ». C’est là qu’à vingt-cinq ans, Inès vit avec sa mère Katja et son frère Mario, le père ayant été tué dans un accident des années plus tôt. Rien ne semble devoir changer leur routine sans avenir, la jeune femme à la réception d’un hôtel de tourisme, sa mère femme de ménage dans un hôpital et son frère sans autre intérêt apparent que ses jeux vidéo. Mais le cadavre d’une jeune fille de bonne famille est découvert dans les vastes décombres de la vieille usine désaffectée qui, tombée en faillite après avoir autant empoisonné que fait vivre les anciennes générations, fait plus que jamais figure de « dent pourrie dans le paysage ». Dès le début, l’enquête ne laisse guère de place au doute, ni chez le jeune policier Zvone, ni chez Inès et Katja qui ont tout de suite compris, malgré l’impassible indifférence du garçon, l’implication de Mario. Pourtant, plus commodément orientée par les autres inspecteurs de police vers un suspect que sa précédente condamnation pour viol désigne comme coupable idéal à la vindicte populaire et médiatique, elle laisse une échappatoire inespérée au vrai coupable. Que va-t-il se passer dès lors ? La police finira-t-elle par faire son travail correctement ? La mère et la sœur garderont-elles le silence jusqu’au bout ? Alternant les points de vue entre le jeune flic consciencieux mais débordé par l’emballement médiatique et par l’incurie de ses collègues, la mère fortifiée en Mater Dolorosa par l’amour inconditionnel qui la rend prête à tout pour protéger son fils, et la sœur déchirée entre sa conscience et l’amour des siens alors que des problèmes personnels font déjà vaciller sa vie et la moindre de ses certitudes, la narration plombée par les non-dits et les silences avance au rythme crépitant de ses phrases lapidaires, tandis que les péripéties accélèrent leur incontrôlable tourbillon. Plus que l’enquête sans grand mystère, l’intérêt du livre tient en la psychologie nuancée des personnages sur le fond d’une Croatie contemporaine encore groggy de son passé et de ses ruines. Une simple phrase suffit à y creuser des abîmes, qu’il s’agisse des mentalités stigmatisées en quelques mots forts et choisis – les anciens « sont furieux que la patrie se soit réduite à une grande déception, qu’elle n’ait pas été à la mesure de leur héroïsme et de leur gloire » – ou de l’actualité quotidienne résumée avec une lucidité froide – « un ministre a encore été pris la main dans le sac dans une affaire de corruption, l’opposition demande sa démission. Des habitants s’insurgent contre un projet de barrage et des ouvriers contre la fermeture annoncée de leur raffinerie. Un jour sans rien de spécial, un jour comme beaucoup d’autres. » Toujours surnage l’image désabusée d’une ville et d’un pays où tout demeure inachevé, « les maisons, le travail, les ambitions, les vies », et qui, à l’image de cette Mater Dolorosa à laquelle Katja s’identifie pour mieux tromper sa mauvaise conscience, se ment effrontément pour justifier des moyens employés, quels qu’ils soient, pour se construire un avenir sur les ruines du passé. Ce qui commençait comme un polar s’achève ainsi sur une dénonciation politique et sociale d’une rare dureté, que l’on pourrait conclure avec ces mots : « Mais… tout ça, ça ne va pas s’en aller comme ça. Vous le savez. À la fin, tout ça va ressortir. » Coup de coeur.
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