Les Saints bretons entre légendes et histoire. Le glaive à deux tranchants

Par : Bernard Merdrignac

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  • Nombre de pages232
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-7535-3032-4
  • EAN9782753530324
  • Date de parution24/02/2015
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurPresses universitaires de Rennes

Résumé

Quel rapport y a-t-il entre le légendaire des saints bretons qui donne son titre à l'ouvrage et l'enluminure empruntée au Beatus (1086) conservé à la cathédrale de Burgo de Osma (Soria) qui en illustre la couverture ? Aucun, à première vue. Toutefois, ce rapprochement n'est pas aussi artificiel qu'on pourrait le penser. On insiste souvent sur les particularismes des Vies de saints bretons. Elles appartiennent pourtant à un genre littéraire qui fleurit alors dans toute la chrétienté médiévale.
Ces textes entendent actualiser l'Écriture sainte au même titre que le programme iconographique de l'abbé Beatus de Liébana (fin du viiie siècle) vient illustrer l'Apocalypse. L'« épée effilée » placée par saint Jean dans la bouche du « Verbe de Dieu » doit « frapper les nations » avant le premier combat contre la Bête qui inaugurera le règne de mille années auquel auront part les saints (Ap., 19, 15).
Cet arrière-plan millénariste que fait ressortir l'enluminure espagnole se décèle aussi derrière la présentation par les hagiographes de l'« Âge des saints » comme le fondement d'une chrétienté bretonne « incréée » (J.-C. Cassard). D'après saint Paul, ce « glaive à deux tranchants » est la parole de Dieu qui « pénètre jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des moelles » (He., 4, 12).
En dépassant l'opposition obsolète entre culture « folklorique » et culture « savante », les études de cas (inédites ou actualisées) présentées par Bernard Merdrignac révèlent la complexité des interactions à l'ouvre dans une littérature relevant d'un « outillage culturel à double tranchant » (J. Le Goff) et donc susceptible de plusieurs niveaux de lecture. Les relations entre l'homme et l'animal (le loup, en particulier), les positions des lettrés à l'égard des géants originels, la place des rapports de « genre » dans cette littérature cléricale, les interférences entre représentations socio-économiques et conceptions idéologiques sont autant de thèmes qui font ressortir l'apport des sources hagiographiques bretonnes à l'histoire religieuse et culturelle du Moyen Âge.
Quel rapport y a-t-il entre le légendaire des saints bretons qui donne son titre à l'ouvrage et l'enluminure empruntée au Beatus (1086) conservé à la cathédrale de Burgo de Osma (Soria) qui en illustre la couverture ? Aucun, à première vue. Toutefois, ce rapprochement n'est pas aussi artificiel qu'on pourrait le penser. On insiste souvent sur les particularismes des Vies de saints bretons. Elles appartiennent pourtant à un genre littéraire qui fleurit alors dans toute la chrétienté médiévale.
Ces textes entendent actualiser l'Écriture sainte au même titre que le programme iconographique de l'abbé Beatus de Liébana (fin du viiie siècle) vient illustrer l'Apocalypse. L'« épée effilée » placée par saint Jean dans la bouche du « Verbe de Dieu » doit « frapper les nations » avant le premier combat contre la Bête qui inaugurera le règne de mille années auquel auront part les saints (Ap., 19, 15).
Cet arrière-plan millénariste que fait ressortir l'enluminure espagnole se décèle aussi derrière la présentation par les hagiographes de l'« Âge des saints » comme le fondement d'une chrétienté bretonne « incréée » (J.-C. Cassard). D'après saint Paul, ce « glaive à deux tranchants » est la parole de Dieu qui « pénètre jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des moelles » (He., 4, 12).
En dépassant l'opposition obsolète entre culture « folklorique » et culture « savante », les études de cas (inédites ou actualisées) présentées par Bernard Merdrignac révèlent la complexité des interactions à l'ouvre dans une littérature relevant d'un « outillage culturel à double tranchant » (J. Le Goff) et donc susceptible de plusieurs niveaux de lecture. Les relations entre l'homme et l'animal (le loup, en particulier), les positions des lettrés à l'égard des géants originels, la place des rapports de « genre » dans cette littérature cléricale, les interférences entre représentations socio-économiques et conceptions idéologiques sont autant de thèmes qui font ressortir l'apport des sources hagiographiques bretonnes à l'histoire religieuse et culturelle du Moyen Âge.
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