Prix littéraire Fénéon

Les méduses n'ont pas d'oreilles

Par : Adèle Rosenfeld
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  • Nombre de pages240
  • FormatePub
  • ISBN978-2-246-82707-8
  • EAN9782246827078
  • Date de parution12/01/2022
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille2 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurGrasset

Résumé

Quelques sons parviennent encore à l'oreille droite de Louise, mais plus rien à gauche. Celle qui s'est construite depuis son enfance sur un entre-deux - ni totalement entendante, ni totalement sourde - voit son audition baisser drastiquement lors de son dernier examen chez l'ORL. Face à cette perte inéluctable, son médecin lui propose un implant cochléaire. Un implant cornélien, car l'intervention est irréversible et lourde de conséquences pour l'ouïe de la jeune femme.
Elle perdrait sa faible audition naturelle au profit d'une audition synthétique, et avec elle son rapport au monde si singulier, plein d'images et d'ombres poétiques.  Jusqu'à présent, Louise a toujours eu besoin des lèvres des autres pour entendre. C'est grâce à la lumière qu'elle peut comprendre les mots qu'elle enfile ensuite, tels des perles de son, pour reconstituer les conversations. Mais parfois le fil lâche et surgissent alors des malentendus, des visions loufoques qui s'infiltrent dans son esprit et s'incarnent en de fabuleux personnages  : un soldat de la Première Guerre mondiale, un chien nommé Cirrus ou encore une botaniste fantasque qui l'accompagnent pendant ces longs mois de réflexion, de doute, au cours desquels elle tente de préserver son univers grâce à un herbier sonore.
Un univers onirique qui se heurte constamment aux grands changements de la vie de Louise  - les émois d'un début de relation amoureuse, un premier emploi à la mairie, une amitié qui se délite. Le temps presse et la jeune femme doit annoncer sa décision.  Dans ce texte plein d'humour et de douceur, Adèle Rosenfeld tient en joue la peur du silence en explorant les failles du langage ainsi que la puissance de l'imaginaire.
Les méduses n'ont pas d'oreilles est une plongée dans le monde des sourds et des malentendants, un premier roman éblouissant.
Quelques sons parviennent encore à l'oreille droite de Louise, mais plus rien à gauche. Celle qui s'est construite depuis son enfance sur un entre-deux - ni totalement entendante, ni totalement sourde - voit son audition baisser drastiquement lors de son dernier examen chez l'ORL. Face à cette perte inéluctable, son médecin lui propose un implant cochléaire. Un implant cornélien, car l'intervention est irréversible et lourde de conséquences pour l'ouïe de la jeune femme.
Elle perdrait sa faible audition naturelle au profit d'une audition synthétique, et avec elle son rapport au monde si singulier, plein d'images et d'ombres poétiques.  Jusqu'à présent, Louise a toujours eu besoin des lèvres des autres pour entendre. C'est grâce à la lumière qu'elle peut comprendre les mots qu'elle enfile ensuite, tels des perles de son, pour reconstituer les conversations. Mais parfois le fil lâche et surgissent alors des malentendus, des visions loufoques qui s'infiltrent dans son esprit et s'incarnent en de fabuleux personnages  : un soldat de la Première Guerre mondiale, un chien nommé Cirrus ou encore une botaniste fantasque qui l'accompagnent pendant ces longs mois de réflexion, de doute, au cours desquels elle tente de préserver son univers grâce à un herbier sonore.
Un univers onirique qui se heurte constamment aux grands changements de la vie de Louise  - les émois d'un début de relation amoureuse, un premier emploi à la mairie, une amitié qui se délite. Le temps presse et la jeune femme doit annoncer sa décision.  Dans ce texte plein d'humour et de douceur, Adèle Rosenfeld tient en joue la peur du silence en explorant les failles du langage ainsi que la puissance de l'imaginaire.
Les méduses n'ont pas d'oreilles est une plongée dans le monde des sourds et des malentendants, un premier roman éblouissant.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Un émouvant témoignage sur la surdité, mais aussi une bien jolie création littéraire
Louise est malentendante depuis la naissance. Restée longtemps sourde moyenne, elle est parvenue jusqu’ici à le cacher en lisant sur les lèvres de ses interlocuteurs. Mais l’aggravation de son handicap la met désormais au pied au mur. Maintenant sourde sévère, elle ne comprend plus ce qu’on lui dit et ne peut plus tromper personne. Il lui faut prendre une décision : accepter la pose d’un implant et perdre immédiatement ce qui lui reste d’audition naturelle, ou assumer une surdité bientôt totale et irréversible. L’histoire de Louise est tout droit inspirée de celle de l’auteur. A ses côtés, l'on découvre les difficultés directement liées à la surdité, mais aussi, les répercussions psychologiques et sociales du handicap, dans une restitution qui questionne notre rapport à la normalité. Honteuse de sa différence, Louise s'est longtemps appliquée à la gommer dans sa relation à autrui, s'appliquant farouchement à donner le change pour ne pas sembler déficiente parmi les entendants. Ses efforts pour paraître comme tout le monde deviennent contre-productifs, lorsque, son audition se détériorant encore et personne ne prenant la peine de comprendre la véritable raison de ses difficultés relationnelles et professionnelles, Louise s’enfonce dans un malentendu - quoi de plus pré-destiné – propre à la faire passer pour demeurée. C'est ainsi que, très insidieusement, la pression normative de la société mène la jeune femme à se condamner, quasi de fait, à l'échec, instituant une inadaptation sociale qui n'avait pourtant aucune raison d'être. Pour Louise qui, dans sa situation intermédiaire de malentendante, avait toujours pu (se) convaincre de faire partie de l’univers "normal" des entendants, se pose soudain la question de son identité et de son rapport au monde. Rejoindra-t-elle la communauté des sourds ? Un implant lui permettra-t-il de continuer à s’assimiler aux entendants ? Quoi qu’il en soit, Louise doit faire le deuil de toute perception auditive naturelle et n’envisage qu'avec angoisse cette nouvelle interaction avec ce qui l’entoure. A vrai dire, le rapport au monde qu’entretient la jeune malentendante est déjà très particulier. Sa mauvaise audition favorise distorsions et malentendus, et, au fur et à mesure que son imagination comble les trous de sa compréhension, se développent en elle d’étranges images, qui confèrent au récit poésie, onirisme et fantaisie. Cette singularité se fait souvent touchante, comme lorsque Louise s’évertue à la construction d’un herbier sonore, dans l’espoir d’emmener une trace des sons dans son futur monde du silence. En même temps qu’un émouvant témoignage sur la surdité, empli d’un questionnement plein d’humour sur notre rapport au monde et à la normalité, ce premier roman est une bien jolie création littéraire, toute en originalité et poésie, qui mérite qu’on s’y attarde.
Louise est malentendante depuis la naissance. Restée longtemps sourde moyenne, elle est parvenue jusqu’ici à le cacher en lisant sur les lèvres de ses interlocuteurs. Mais l’aggravation de son handicap la met désormais au pied au mur. Maintenant sourde sévère, elle ne comprend plus ce qu’on lui dit et ne peut plus tromper personne. Il lui faut prendre une décision : accepter la pose d’un implant et perdre immédiatement ce qui lui reste d’audition naturelle, ou assumer une surdité bientôt totale et irréversible. L’histoire de Louise est tout droit inspirée de celle de l’auteur. A ses côtés, l'on découvre les difficultés directement liées à la surdité, mais aussi, les répercussions psychologiques et sociales du handicap, dans une restitution qui questionne notre rapport à la normalité. Honteuse de sa différence, Louise s'est longtemps appliquée à la gommer dans sa relation à autrui, s'appliquant farouchement à donner le change pour ne pas sembler déficiente parmi les entendants. Ses efforts pour paraître comme tout le monde deviennent contre-productifs, lorsque, son audition se détériorant encore et personne ne prenant la peine de comprendre la véritable raison de ses difficultés relationnelles et professionnelles, Louise s’enfonce dans un malentendu - quoi de plus pré-destiné – propre à la faire passer pour demeurée. C'est ainsi que, très insidieusement, la pression normative de la société mène la jeune femme à se condamner, quasi de fait, à l'échec, instituant une inadaptation sociale qui n'avait pourtant aucune raison d'être. Pour Louise qui, dans sa situation intermédiaire de malentendante, avait toujours pu (se) convaincre de faire partie de l’univers "normal" des entendants, se pose soudain la question de son identité et de son rapport au monde. Rejoindra-t-elle la communauté des sourds ? Un implant lui permettra-t-il de continuer à s’assimiler aux entendants ? Quoi qu’il en soit, Louise doit faire le deuil de toute perception auditive naturelle et n’envisage qu'avec angoisse cette nouvelle interaction avec ce qui l’entoure. A vrai dire, le rapport au monde qu’entretient la jeune malentendante est déjà très particulier. Sa mauvaise audition favorise distorsions et malentendus, et, au fur et à mesure que son imagination comble les trous de sa compréhension, se développent en elle d’étranges images, qui confèrent au récit poésie, onirisme et fantaisie. Cette singularité se fait souvent touchante, comme lorsque Louise s’évertue à la construction d’un herbier sonore, dans l’espoir d’emmener une trace des sons dans son futur monde du silence. En même temps qu’un émouvant témoignage sur la surdité, empli d’un questionnement plein d’humour sur notre rapport au monde et à la normalité, ce premier roman est une bien jolie création littéraire, toute en originalité et poésie, qui mérite qu’on s’y attarde.