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De Stockholm à Barcelone, l'itinéraire d'un déraciné en perpétuelle errance. Un récit brut et poignant, une écriture violente, vibrante d'émotion, un livre choc, la révélation d'un grand écrivain, dans la lignée de Juan Carlos Onetti.
Stockholm et Barcelone, entre 1989 et 1993.
Dans un train qui l'emmène de Barcelone à Stockholm, Vladimir, vieilli et usé, se remémore les événements qui l'ont conduit à retourner en Suède.
Alors jeune Uruguayen mêléà un trafic de drogue, le narrateur a fui son pays pour le Brésil. Là, il fait la connaissance d'Ingrid, une Suédoise qui tombe amoureuse de lui, et la suit dans son pays. Vladimir, pour qui l'errance est un mode de vie, s'installe néanmoins à Stockholm. Vivant de petits boulots, au milieu de la population immigrée, il est témoin de la misère des sans-papiers, particulièrement exploités par les immigrés légaux qui dirigent de réseaux de main-d'ouvre clandestine.
De son côté, Ingrid est tombée enceinte et a décidé de garder l'enfant.
Lorsque sa fille naît, Vladimir, réfractaire à toute idée d'engagement, rejette le rôle qu'a tenté de lui imposer Ingrid : celui de mari et de père. Il décide de partir pour Barcelone. Mais là, comme à Stockholm, c'est à nouveau la surexploitation du travail au noir qui l'attend. Dégoûté, révolté, Vladimir glisse alors dans une clochardisation d'abord bohème puis franchement suicidaire. Même ses deux rêves récurrents (deux scènes empruntées au roman d'Onetti, Le Puits), qui l'ont suivi tels deux baumes apaisants tout au long de sa vie, ne lui sont plus d'aucun secours.
Et l'on comprend que le héros n'est pas dans le train qui le ramènerait vers Ingrid, mais Plaza Real, à Barcelone, dans un état comateux.