Il y a deux choses dont je raffole chaque début d’année : la galette des rois, et la sortie du nouveau Stephen King.
La différence entre les deux ? Si la galette s’attaque à notre foie et/ou à notre tour de taille, Stephen King lui s’amuse plutôt à torturer notre état mental !
Alors qu’en est-il cette année avec L’Institut, son petit dernier ?
Déjà, comme souvent, son dernier né se porte bien avec ses 25cm et ses 600 pages.
Ensuite, et encore une fois comme bien souvent, ce bon gros bébé n’a aucune intention de vous accorder du temps pour vous reposer.
Quel
est donc se mystérieux Institut dans lequel on retient des enfants après avoir assassiné leurs parents ?
Vu les horreurs endurées à l’Avant, que peut-il bien se passer une fois qu’on les envoie à l’Arrière ?
Et quel rapport tout cela a-t-il avec Tim Jamieson, ancien flic devenu, par un étrange concours de circonstances, veilleur de nuit à DuPray, petite ville à plusieurs centaines de kilomètres de l’Institut ?
Avec le King, rien n’arrive réellement par hasard, tout est minutieusement conçu pour entraîner ses lecteurs sur les chemins tortueux qu’il leur propose, avant de les abandonner là, avec la lourde tâche d’essayer de trouver la sortie et les réponses qui vont avec.
Oui, Stephen King est sadique envers son lectorat. On le sait, et comme on est un peu maso, on en redemande toujours plus.
Avec ce nouveau roman, l’auteur prend son temps pour installer l’intrigue. Au point que l’on en vient même à se demander à quel moment tous les chemins vont se rejoindre.
Ne vous inquiétez pas, ça viendra.
Et à partir de là plus rien ne parviendra à vous faire poser ce livre avant sa toute dernière page.
Mais pour en arriver là, il faut le mériter, et tenter patiemment de dénouer les fils ténus (mais étroitement serrés) qui balisent les nombreux chemins de traverse créés par SK.
On s’attache énormément à ces enfants si spéciaux à qui des monstres font vivre l’enfer.
On aimerait tant les sortir de là.
Autant qu’eux aimeraient y parvenir.
Y arriveront-ils ? À quel prix ?
Pour le savoir je vous invite à embarquer à bord du Southway Express. Et à bien attacher votre ceinture.
Car le voyage sera aussi mouvementé que captivant.
Le grand retour de S.King : pouvoirs psychiques et conspirations.
Luke, jeune surdoué de 12 ans, se fait kidnapper par des inconnus après que ceux-ci aient tué ses parents. Il vivra à partir de ce jour au milieu d'enfants possédants des capacités psychiques aussi incroyables que les siennes, dans un lieu qui leur est dédié. L'institut prendra soin d'eux, les protégera, les aidera à comprendre leurs pouvoirs, à les accepter, les contrôler. Enfin... à première vue.
ENFIN ! Enfin le retour du King ! Et comment à 72 ans Mr King réussit-il a nous surprendre et à parfaire son art ? Et bien en mélangeant ses thèmes de prédilection en les inscrivants plus fermement dans notre réalité. Nous retrouvons tout ce qu'on attendait depuis maintenant quelques années: des personnages ultra6attachants, aux sentiments réalistes, réveillant l'empathie qui sommeille en vous ; de l'émotion à gogo, sombre, belle, touchante ; un scénario de fou, ponctué de rebondissements imprévisibles et rythmé par des dialogues savoureux. Bref, c'est une grande réussite.