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Chili, années de la dictature de Pinochet.
M, une petite fille, accompagne D, son père représentant en quincaillerie, dans ses tournées et se passionne pour les objets qu'il vend tant ils lui paraissent être l'ordre même de l'univers. Elle rencontre ainsi les autres voyageurs de commerce, qui constituent « une famille sans parents et donc plus supportable qu'une autre », aide son père à falsifier ses notes de frais, écoute les histoires, drôles ou tragiques, des uns et des autres...
jusqu'au jour où son monde se délite.
Avec Kramp, cet objet littéraire inattendu et d'un charme indéfinissable, María José Ferrada incarne une voix nouvelle et puissante de la littérature chilienne.
María José Ferrada (Chili, 1977) est journaliste et écrivain. Ses livres pour enfants ont été publiés dans le monde hispanophone, en Italie, au Brésil et au Japon et ont reçu de nombreux prix, dont le Ciudad de Orihuela de poésie, Academia du meilleur livre publié au Chili (2013).
Kramp est son premier roman pour adultes.
Il a reçu le prix du Cercle des critiques, le Prix du meilleur roman décerné par le ministère de la Culture et le prix de littérature de la Ville de Santiago.
María José Ferrada (Chili, 1977) est journaliste et écrivain. Ses livres pour enfants ont été publiés dans le monde hispanophone, en Italie, au Brésil et au Japon et ont reçu de nombreux prix, dont le Ciudad de Orihuela de poésie, Academia du meilleur livre publié au Chili (2013).
Kramp est son premier roman pour adultes.
Il a reçu le prix du Cercle des critiques d'art (2017), du meilleur roman décerné par le ministère de la Culture (2018) et le prix de littérature de la Ville de Santiago.
Kramp
"Je me souviens que j’étais partie camper, on était allés regarder les étoiles et, prenant la Croix du Sud pour référence, j’ai expliqué à mes camarades que ce qui brillait au loin n’était pas les étoiles, mais de petits clous de 0,69 cm avec lesquels le Grand Menuisier avait tout suspendu au ciel. Nous avec."
Portrait d’une jeune fille en article de quincaillerie, sur le siège passager d’un père vendeur itinérant catalogue Kramp.
Métaphysique de l’univers boulonné au cerveau, M est une petite conteuse de ce quotidien fait d’escales et de transit, de vente et de camaraderie, des camarades nouée d’histoires comme des faits d’arme. Gamine hyper touchante, passagère parallèle de son éducation hors les murs de l’école, M voit le monde comme une architecture, comme l’étagère de dieu remplie de clous et d’outils, autour de laquelle gravite une galerie fantasque de bonshommes aux kilomètres nourris d’anecdotes.
Kramp est un enchantement, parce qu’on rit beaucoup, parce qu’on s’émeut aussi. Parce qu’il y a le Chili et la dictature de Pinochet que l’on retrouve à petites touches, des ombres dans des photos en noir et blanc.
Kramp est une illumination, un petit livre infini, un charme extraordinaire. Un petit livre imaginatif, imprégné de lumières et d’éclats d’étoiles. Parce que M est une étoile, qui file son histoire sur un métier et sa dignité, trimballée de village isolé en village maudit comme une gosse dans les godillots des hommes.
Rare plaisir de lecture, objet lumineux, dont on ressort l’esprit transi et les yeux qui pétillent une fois refermée la dernière page, avec au fond de soi, l’amour et la gratitude qu’on nous ait offert si précieux cadeau.
Kramp est une parenthèse merveilleuse, dans laquelle on se glisse comme sous le moelleux d’une clé à molette en mousse.