Histoire de la Gaule. Une confrontation culturelle (VIe siècle av. J.-C. - Ier siècle ap. J.-C.)

Par : Danièle Roman, Yves Roman

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  • Nombre de pages794
  • FormatePub
  • ISBN978-2-213-64062-4
  • EAN9782213640624
  • Date de parution01/04/2014
  • Copier CollerNon Autorisé
  • Protection num.Adobe & CARE
  • Taille9 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurFayard

Résumé

L'historien d'aujourd'hui ne peut envisager la Gaule et les Gaulois de la même manière que ses prédécesseurs: la génération de Jullian fut marquée par la revanche sur l'Allemagne, celle de Carcopino par la colonisation et celle de Hatt par la décolonisation. De plus, l'éventail méthodologique, qui s'est élargi et affiné (de l'épigraphie latine à la photographie satellitaire) depuis un siècle, permet de considérer cette histoire sur la longue durée, c'est-à-dire sur le large demi-millénaire qui s'ouvre au début du VIe siècle av.
J.-C. (fondation de Marseille). Bien avant la première intervention militaire romaine (125 av. J.-C.), le commerce étrusque puis grec eut une incidence considérable sur la vie même des habitants de la Gaule. Le vin eut ainsi une fonction beaucoup plus large que celle que lui assignent les sources grecques et latines _ étancher la " soif celtique " _ et modifia en profondeur, avec d'autres produits et objets du monde méditerranéen, les sociétés celtiques.
Le commerce joua donc un rôle majeur dans la confrontation de deux civilisations, celle des Grecs et des Romains _ fondée sur la pierre _, celle des Celtes _ caractérisée par le bois et le torchis. Il n'importe guère finalement qu'un jour les Italiens aient, dès le milieu du IIe siècle au sud, pris le relais des Grecs, qui eux-mêmes avaient évincé les Etrusques: les échanges avaient dépassé l'ajustement de l'offre et de la demande pour remplir un véritable rôle culturel.
Rome prit le problème autrement, imposant armées, colons et provinces. Cette brutalité ne constitua pourtant pas en soi une rupture et se borna à donner de tout autres dimensions aux relations économiques et aux contacts culturels. Une fois la saignée césarienne opérée, les Romains cherchèrent en outre à séduire, et de leur côté les Gaulois ne furent ni ces hommes falots faits de sable et de vent que décrit Mommsen ni des vaincus acculturés prêts à s'incliner devant la splendeur des décors urbains ou des autres formes de la civilisation méditerranéenne.
La romanisation passa ainsi par un demi-millénaire de commerce, par de subtils accords politiques symbolisés par les cérémonies du culte impérial au Confluent des Gaules (Lyon), et par un élargissement du droit de cité (au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les citoyens romains de Gaule étaient les égaux de ceux nés sur les bords du Tibre). Tout fut dit au concile de Reims (70 ap. J.-C.) où les notables assemblés refusèrent les chemins de la rébellion: ils étaient devenus non pas des Gallo-Romains _ le terme est une invention contemporaine _, mais des Romains des provinces des Gaules.
Danièle et Yves Roman enseignent tous deux l'histoire ancienne, l'une à l'université Paul-Valéry de Montpellier, l'autre à l'université Lumière-Lyon-II. Leur ouvrage constitue la première grande synthèse sur la Gaule depuis plusieurs décennies.
L'historien d'aujourd'hui ne peut envisager la Gaule et les Gaulois de la même manière que ses prédécesseurs: la génération de Jullian fut marquée par la revanche sur l'Allemagne, celle de Carcopino par la colonisation et celle de Hatt par la décolonisation. De plus, l'éventail méthodologique, qui s'est élargi et affiné (de l'épigraphie latine à la photographie satellitaire) depuis un siècle, permet de considérer cette histoire sur la longue durée, c'est-à-dire sur le large demi-millénaire qui s'ouvre au début du VIe siècle av.
J.-C. (fondation de Marseille). Bien avant la première intervention militaire romaine (125 av. J.-C.), le commerce étrusque puis grec eut une incidence considérable sur la vie même des habitants de la Gaule. Le vin eut ainsi une fonction beaucoup plus large que celle que lui assignent les sources grecques et latines _ étancher la " soif celtique " _ et modifia en profondeur, avec d'autres produits et objets du monde méditerranéen, les sociétés celtiques.
Le commerce joua donc un rôle majeur dans la confrontation de deux civilisations, celle des Grecs et des Romains _ fondée sur la pierre _, celle des Celtes _ caractérisée par le bois et le torchis. Il n'importe guère finalement qu'un jour les Italiens aient, dès le milieu du IIe siècle au sud, pris le relais des Grecs, qui eux-mêmes avaient évincé les Etrusques: les échanges avaient dépassé l'ajustement de l'offre et de la demande pour remplir un véritable rôle culturel.
Rome prit le problème autrement, imposant armées, colons et provinces. Cette brutalité ne constitua pourtant pas en soi une rupture et se borna à donner de tout autres dimensions aux relations économiques et aux contacts culturels. Une fois la saignée césarienne opérée, les Romains cherchèrent en outre à séduire, et de leur côté les Gaulois ne furent ni ces hommes falots faits de sable et de vent que décrit Mommsen ni des vaincus acculturés prêts à s'incliner devant la splendeur des décors urbains ou des autres formes de la civilisation méditerranéenne.
La romanisation passa ainsi par un demi-millénaire de commerce, par de subtils accords politiques symbolisés par les cérémonies du culte impérial au Confluent des Gaules (Lyon), et par un élargissement du droit de cité (au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les citoyens romains de Gaule étaient les égaux de ceux nés sur les bords du Tibre). Tout fut dit au concile de Reims (70 ap. J.-C.) où les notables assemblés refusèrent les chemins de la rébellion: ils étaient devenus non pas des Gallo-Romains _ le terme est une invention contemporaine _, mais des Romains des provinces des Gaules.
Danièle et Yves Roman enseignent tous deux l'histoire ancienne, l'une à l'université Paul-Valéry de Montpellier, l'autre à l'université Lumière-Lyon-II. Leur ouvrage constitue la première grande synthèse sur la Gaule depuis plusieurs décennies.