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Essai pour un paradis (1933) et Pour un moissonneur (1941) constituent deux jalons majeurs dans l'ouvre du poète Gustave Roud (1897-1976). Ils sont réunis ici pour la première fois et ponctués de photographies de l'auteur. Dédiant l'un et l'autre recueil à un ami paysan, le narrateur dit autant l'amour qui le porte vers lui que la distance qui l'en sépare, avant le retour inexorable a` la solitude : pour le poète, l'approche du paradis est une quête qu'il doit sans cesse recommencer.
Poète, Gustave Roud (1897-1976) est l'auteur d'une ouvre rare.
Les trois volumes d'Écrits, publiés par Philippe Jaccottet en 1978, qui rassemblent l'ensemble de son ouvre poétique, sont de plus en plus lus. Ses textes poétiques répondent à des préoccupations contemporaines via une écriture d'une grande pureté classique : L'imaginaire roudien séduit les amateurs de poésie mais intéresse aussi les champs suivants : écocritique, géographie littéraire, études sur le paysage, ou encore queer studies.
Essai pour un paradis
Deux petits textes d'une beauté singulière, irradiante où chaque mots raisonnent comme un appel à la lenteur, à la contemplation du vivant dans la brume naissante d'un matin qui se découvre, dans la sueur des couleurs d'une fraiche moisson.
Gustave Roud, effleure la langue de toute sa poésie pour célébrer la terre et l'amitié, le travail paysan, les traces d'un paysage qui défilent aux chuchotements du vent.
C'est une errance sur les chemins, une errance d'une beauté minérale, intense et douce comme les graminées balayées par les vents d'un soir d'été.
Entre les solitudes et les vibrations de tous les instants.
Deux court textes comme une petite parenthèse que l'on cueille comme une grappe de plénitude, les yeux gonflés d'images sur les bruissements du monde qui se dessinent à nous.