En cours de chargement...
Essai pour un paradis (1933) et Pour un moissonneur (1941) constituent deux jalons majeurs dans l'oeuvre du poète Gustave Roud. Ils sont réunis ici pour la première fois et ponctués de photographies de l'auteur. Dédiant l'un et l'autre recueil à un ami paysan, le narrateur dit autant l'amour qui le porte vers lui que la distance qui l'en sépare, avant le retour inexorable à la solitude. Dans une langue classique et limpide, la prose poétique de Gustave Roud (1897-1976) invite à épouser le rythme lent de la marche et à partager avec le promeneur les méditations nées sous ses pas.
Par cette expérience, le lecteur accède à son tour à un état de disponibilité au monde qui lui révèle dans toute son intensité la dimension invisible de la réalité.
Essai pour un paradis
Deux petits textes d'une beauté singulière, irradiante où chaque mots raisonnent comme un appel à la lenteur, à la contemplation du vivant dans la brume naissante d'un matin qui se découvre, dans la sueur des couleurs d'une fraiche moisson.
Gustave Roud, effleure la langue de toute sa poésie pour célébrer la terre et l'amitié, le travail paysan, les traces d'un paysage qui défilent aux chuchotements du vent.
C'est une errance sur les chemins, une errance d'une beauté minérale, intense et douce comme les graminées balayées par les vents d'un soir d'été.
Entre les solitudes et les vibrations de tous les instants.
Deux court textes comme une petite parenthèse que l'on cueille comme une grappe de plénitude, les yeux gonflés d'images sur les bruissements du monde qui se dessinent à nous.