De la trahison. Contribution à une sociologie de l'engagement

Par : Claude Giraud

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  • Nombre de pages190
  • FormatPDF
  • ISBN978-2-296-44782-0
  • EAN9782296447820
  • Date de parution15/11/2010
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille11 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

La trahison est avec la loyauté deux des modalités de l'engagement au monde. Alors que la loyauté est approuvée, parce qu'elle rend prévisibles les comportements des autres et qu'elle stabilise un ensemble de relations ou le fonctionnement d'un collectif, la trahison est l'objet de jugements négatifs. Faut-il en rester là ? Quel regard peut-on porter sur cet envers de la loyauté ? Si on adopte une posture d'interrogation issue des sociologies de l'action, la trahison est analysée sous l'angle d'une action et/ou d'un ensemble d'actes ayant une même logique.
Celle-ci n'est pourtant pas indépendante des contextes et de ses visées. Mais elle est néanmoins suffisamment identifiable comme telle et commune à l'ensemble des trahisons. Pourtant la trahison ne se limite pas à cette homogénéité. Elle est, dans sa diversité de formes, une démarche qui réfère à des situations et à des modes d'interactions. Ces interactions partagent néanmoins là encore, une même façon de qualifier des actes et de les associer à un registre moral et réglementaire où se définissent le licite et l'illicite, les normes et les représentations de ce qui est attendu des autres en fonction de la nature du lien.
C'est bien en ce sens qu'au Moyen-Age la félonie pouvait être qualifiée de diffidatio, ce qui signifie qu'elle ne pouvait être considérée comme ressortissant de la trahison, alors même que le lien de loyauté était rompu. La trahison comme la loyauté décrivent ainsi des états de relations autant que des dynamiques d'échanges, sur fond de pouvoir et de puissance, d'affects et d'attentes dans un rapport à des temporalités différenciées.
Avec la trahison, c'est une analyse complémentaire des modalités de l'engagement au monde qui avait été auparavant étudié sous les dimensions de l'indifférence et de l'envie, du secret et de l'espoir, de l'épargne et de la dépense et enfin de la dette, qui est ici menée. La démarche d'ensemble ressort d'une analyse de l'action.
La trahison est avec la loyauté deux des modalités de l'engagement au monde. Alors que la loyauté est approuvée, parce qu'elle rend prévisibles les comportements des autres et qu'elle stabilise un ensemble de relations ou le fonctionnement d'un collectif, la trahison est l'objet de jugements négatifs. Faut-il en rester là ? Quel regard peut-on porter sur cet envers de la loyauté ? Si on adopte une posture d'interrogation issue des sociologies de l'action, la trahison est analysée sous l'angle d'une action et/ou d'un ensemble d'actes ayant une même logique.
Celle-ci n'est pourtant pas indépendante des contextes et de ses visées. Mais elle est néanmoins suffisamment identifiable comme telle et commune à l'ensemble des trahisons. Pourtant la trahison ne se limite pas à cette homogénéité. Elle est, dans sa diversité de formes, une démarche qui réfère à des situations et à des modes d'interactions. Ces interactions partagent néanmoins là encore, une même façon de qualifier des actes et de les associer à un registre moral et réglementaire où se définissent le licite et l'illicite, les normes et les représentations de ce qui est attendu des autres en fonction de la nature du lien.
C'est bien en ce sens qu'au Moyen-Age la félonie pouvait être qualifiée de diffidatio, ce qui signifie qu'elle ne pouvait être considérée comme ressortissant de la trahison, alors même que le lien de loyauté était rompu. La trahison comme la loyauté décrivent ainsi des états de relations autant que des dynamiques d'échanges, sur fond de pouvoir et de puissance, d'affects et d'attentes dans un rapport à des temporalités différenciées.
Avec la trahison, c'est une analyse complémentaire des modalités de l'engagement au monde qui avait été auparavant étudié sous les dimensions de l'indifférence et de l'envie, du secret et de l'espoir, de l'épargne et de la dépense et enfin de la dette, qui est ici menée. La démarche d'ensemble ressort d'une analyse de l'action.