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Le maquis, en tant que formation végétale ou comme pratique coutumière, est souvent référé à la Corse. Ce mot a pris une toute autre signification pendant la Deuxième Guerre Mondiale. En effet, la France a vu surgir dans les villages des campagnes et à leur périphérie, une forme nouvelle d'organisation nommée " le maquis ", véritable invention à caractère radical et novateur de groupes d'hommes pour conduire leur guerre contre l'occupant nazi et le régime vichyste.
L'auteur a conduit une enquête de cinq années dans la zone d'un maquis FTP et, à partir d'une investigation ethnographique de la mémoire des maquisards, il s'est intéressé aux rapports entre les microsociétés locales et la guerre, à l'organisation du territoire par les réseaux locaux. Il a privilégié la parole des acteurs de la situation, de ces combattants d'origine populaire peu enclins à prendre la plume, qui n'ont pas utilisé la Résistance comme ressource politique après la guerre et qui ne sont pas des " grands hommes ".
Il a tenté d'identifier ce qui se jouait avec le maquis dont le caractère irréductible ouvre à un champ d'enquête qui permet de réfléchir autrement sur l'ensemble de " la Résistance ". L'auteur montre qu'il désigne une guerre de libération nationale qui n'est pas énoncée mais que des groupes d'hommes libres, intégrés à la vie des villages, tentent de pratiquer sur de petits territoires dans des conditions difficiles.
De manière connexe, il a été conduit à enquêter sur la manière dont l'histoire a été écrite et sur les manières d'organiser le " dire " comme forme de pouvoir sur l'événement.