Jean Pailler

Si l'officier Paul, sous son absurde casque bleu, ne rencontre personne sur le chemin de Damas, qui donc est cet Issa Ghalil, arrêté naguère au Café des Oliviers, jugé et exécuté ? Cette question seule, peut-être, donne un sens aux nouvelles qui entourent l'histoire centrale. La mort d'une vieille dame au milieu de ses orangers évoque la fin pitoyable d'une colonisation. Un hasard dérisoire contrarie la décision laborieusement prise par un exilé à la recherche de son destin. Un étrange auto-stoppeur déstabilise la bonne conscience d'un égoïste qui " écrit des bouquins ". Un jeune combattant afghan réduit à néant les machinations symétriques des Russes et des Américains. A cette vision désabusée de notre univers répond le message d'espoir sans équivoque d'un conte de Noël inhabituel