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Bertrand Tillier

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Le fantasme patrimonial
Le fantasme patrimonial Récit des Fajoux (Aubrac, 1964-1966)
C' est une opération vertigineuse qui se joua, au mitan des années 1960, dans un hameau de l'Aubrac : la patrimonialisation de la salle commune d'une ferme du XIXe siècle conduite par les équipes
de Georges Henri Rivière, pour le compte du CNRS et du Musée national des arts et traditions populaires. Il s'agissait de démonter et collecter, pièce à pièce, l'intégralité d'un intérieur domestique qu'habitaient encore deux vieux paysans, et tout son mobilier, pour les muséifier sous la forme d'une "unité écologique".
Cette initiative engagea des ethnographes et leurs assistants (des dessinateurs, des photographes, un cinéaste, un menuisier). Le point de vue de chacun de ces protagonistes structure le livre et permet de saisir les enjeux de cette spoliation aux champs menée au nom d'un patrimoine d'intérêt national. En échange de leur héritage matériel et immatériel, les deux habitants furent gratifiés d'une réfection à l'identique, d'un peu d'argent, d'un téléviseur qu'ils n'avaient pas jusque-là et d'un carillon électrique à sonnerie Westminster.
En 1980, Hervé Guibert, alors critique photo au Monde, découvrit fortuitement cet intérieur remonté à Paris, sous la verrière du Grand Palais, dans le cadre de l'Année du patrimoine. Sidéré, mais fasciné par ce spectacle incongru, il y vit l'allégorie du patrimoine dans une société que le nucléaire menaçait de vider de toute humanité, en produisant un trésor qu'il jugeait inévitablement orphelin.
Cette initiative engagea des ethnographes et leurs assistants (des dessinateurs, des photographes, un cinéaste, un menuisier). Le point de vue de chacun de ces protagonistes structure le livre et permet de saisir les enjeux de cette spoliation aux champs menée au nom d'un patrimoine d'intérêt national. En échange de leur héritage matériel et immatériel, les deux habitants furent gratifiés d'une réfection à l'identique, d'un peu d'argent, d'un téléviseur qu'ils n'avaient pas jusque-là et d'un carillon électrique à sonnerie Westminster.
En 1980, Hervé Guibert, alors critique photo au Monde, découvrit fortuitement cet intérieur remonté à Paris, sous la verrière du Grand Palais, dans le cadre de l'Année du patrimoine. Sidéré, mais fasciné par ce spectacle incongru, il y vit l'allégorie du patrimoine dans une société que le nucléaire menaçait de vider de toute humanité, en produisant un trésor qu'il jugeait inévitablement orphelin.
Le fantasme patrimonial Récit des Fajoux (Aubrac, 1964-1966)
C' est une opération vertigineuse qui se joua, au mitan des années 1960, dans un hameau de l'Aubrac : la patrimonialisation de la salle commune d'une ferme du XIXe siècle conduite par les équipes
de Georges Henri Rivière, pour le compte du CNRS et du Musée national des arts et traditions populaires. Il s'agissait de démonter et collecter, pièce à pièce, l'intégralité d'un intérieur domestique qu'habitaient encore deux vieux paysans, et tout son mobilier, pour les muséifier sous la forme d'une "unité écologique".
Cette initiative engagea des ethnographes et leurs assistants (des dessinateurs, des photographes, un cinéaste, un menuisier). Le point de vue de chacun de ces protagonistes structure le livre et permet de saisir les enjeux de cette spoliation aux champs menée au nom d'un patrimoine d'intérêt national. En échange de leur héritage matériel et immatériel, les deux habitants furent gratifiés d'une réfection à l'identique, d'un peu d'argent, d'un téléviseur qu'ils n'avaient pas jusque-là et d'un carillon électrique à sonnerie Westminster.
En 1980, Hervé Guibert, alors critique photo au Monde, découvrit fortuitement cet intérieur remonté à Paris, sous la verrière du Grand Palais, dans le cadre de l'Année du patrimoine. Sidéré, mais fasciné par ce spectacle incongru, il y vit l'allégorie du patrimoine dans une société que le nucléaire menaçait de vider de toute humanité, en produisant un trésor qu'il jugeait inévitablement orphelin.
Cette initiative engagea des ethnographes et leurs assistants (des dessinateurs, des photographes, un cinéaste, un menuisier). Le point de vue de chacun de ces protagonistes structure le livre et permet de saisir les enjeux de cette spoliation aux champs menée au nom d'un patrimoine d'intérêt national. En échange de leur héritage matériel et immatériel, les deux habitants furent gratifiés d'une réfection à l'identique, d'un peu d'argent, d'un téléviseur qu'ils n'avaient pas jusque-là et d'un carillon électrique à sonnerie Westminster.
En 1980, Hervé Guibert, alors critique photo au Monde, découvrit fortuitement cet intérieur remonté à Paris, sous la verrière du Grand Palais, dans le cadre de l'Année du patrimoine. Sidéré, mais fasciné par ce spectacle incongru, il y vit l'allégorie du patrimoine dans une société que le nucléaire menaçait de vider de toute humanité, en produisant un trésor qu'il jugeait inévitablement orphelin.
Les livres de Bertrand Tillier

L'art du XIXe siècle. L'heure de la modernité 1789 - 1914
Bertrand Tillier, Laurent Baridon, Frank Claustrat, Sébastien Clerbois
Beau Livre
210,00 €

Aux confins des arts et de la culture. Approches thématiques et transversales XVIe - XXIe siècle
Philippe Poirrier, Bertrand Tillier
25,00 €

Les Malassis. Une coopérative de peintres toxiques (1968 - 1981)
Vincent Chambarlhac, Amélie Lavin, Bertrand Tillier
32,00 €

28,00 €

12,00 €

35,00 €

22,30 €

100,00 €

4,95 €

3,95 €

Mérovak, l'homme des cathédrales. Du symbolisme au patrimoine (1874 - 1955)
Bertrand Tillier
Grand Format
24,00 €

29,00 €

30,00 €

15,00 €

Conditions de l'oeuvre d'art de la Révolution française à nos jours
Bertrand Tillier, Catherine Wermester
24,00 €

30,00 €

29,00 €

18,00 €

27,00 €
