Voyagez dans l'espace avec le Space Opera

Si le Space Opera vous est étranger, laissez-vous tenter par des cycles célèbres qui vous emporteront aux confins de l’univers. Les adeptes de l’opéra de l’espace se délecteront d’une sélection plutôt éclectique.

Les caractéristiques du Space Opera

On peut citer Star ou Ψ de Cassiopée (1854) de Charlemagne Ischir Defontenay et Lumen (1872) de Camille Flammarion, dans les premiers livres considérés comme de la Science-fiction/Space Opera.

Les origines du genre Space Opera

En revanche, le terme Space Opera a été employé par Wilson Tucker en 1941 dans sa publication Le Zombie lorsqu’il a voulu l’opposer par esprit de dérision aux « soap opera » (opéra de savon) qui désignaient des petits récits mélodramatiques ou naïfs, racontés sur les radios américaines entre deux réclames. D’une expression plutôt péjorative, le terme Space Opera a été entériné en 1944 pour ensuite être utilisé pour les récits d’aventures dans l’espace. Le genre s’est popularisé à partir des années 60 et 70 avec des sagas intemporelles comme Star Trek et Star Wars.

Dans les années 60, les œuvres du Space Opera souhaitent adapter les multiples problèmes de leur génération dans l’espace. Étoiles, garde-à-vous (1960) de Robert A. Heinlein est une célébration des valeurs glorieuses et guerrières. Le livre Dune (1965) de Franck Herbert interpelle l’homme quant à sa capacité à vivre en harmonie avec son environnement sans l’exploiter à outrance pour le détruire. Les aventures du Docteur Who commencent à cette époque.

Les années 70 voient un renouveau du Space Opera avec des auteurs majoritairement britanniques, avec la parution de The Centauri Device de John Harrison en 1975. Plus sombre, les personnages sont devenus complexes en évoluant dans un univers plus rigoureux scientifiquement avec des technologies très récentes.

À partir des années 90, de nouveaux auteurs américains mettent plus en valeur les sujets militaires. Les auteures féminines ont mis du temps à s’emparer de ce genre plutôt viril et C. J. Cherryh a longtemps fait figure d’exception. Loïs McMaster Bujold, Elizabeth Moon, Karen Traviss ou Linnea Sinclair s’imposent parmi les écrivains masculins. Chez les Français, Pierre Bordage s’est fait connaître auprès du grand public avec sa trilogie Les Guerriers du silence. Paul-Jean Hérault s’impose techniquement avec la saga du pilote spatial Gurvan.