Revue d'histoire de la Shoah N° 187, juillet-déce
La Wehrmacht dans la Shoah
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- Nombre de pages443
- PrésentationBroché
- Poids0.75 kg
- Dimensions15,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
- ISBN978-2-9524409-5-0
- EAN9782952440950
- Date de parution17/10/2007
- ÉditeurMémorial de la Shoah
Résumé
Longtemps nous avons cru au mythe d'une Wehrmacht aux mains propres, et ce mythe perdura d'autant plus qu'il était nourri de notre ignorance du front oriental, depuis la Grande Guerre jusqu'à la guerre d'extermination menée par l'OKW (l'état-major suprême de la Wehrmacht) à partir du 22 juin 1941. L'ouverture des archives et le travail d'une nouvelle génération d'historiens outre-Rhin permettent aujourd'hui de mieux entendre ce que fut cette tragédie. Les lettres de soldats allemands engagés à l'Est (dont nous publions ici quelques extraits) disent combien la Wehrmacht ne fut pas seulement le témoin oculaire des tueries, mais se retrouva souvent l'auxiliaire des tueurs. L'esprit de groupe, l'endoctrinement idéologique et la déshumanisation programmée de l'adversaire ont facilité le chemin du massacre. A ces jalons du crime il faut ajouter le lien du Juif au bolchevique, responsable d'un fantasme meurtrier qui était déjà à l'œuvre à l'époque des FreiKorps (Corps-francs) de 1919-1920. La marque du passé a préparé les esprits à cette dérive meurtrière : c'est sur ce même front oriental qu'entre 1914 et 1918 prit forme une violence de masse qui ira en s'amplifiant.
A partir de l'automne 1941 surtout, la barbarie du combat fera du crime un geste de plus en plus anodin. La férocité de l'affrontement lèvera alors chez beaucoup les dernières barrières morales et ouvrira le chemin d'un génocide dans lequel la Wehrmacht sera impliquée jusqu'au cou.
Longtemps nous avons cru au mythe d'une Wehrmacht aux mains propres, et ce mythe perdura d'autant plus qu'il était nourri de notre ignorance du front oriental, depuis la Grande Guerre jusqu'à la guerre d'extermination menée par l'OKW (l'état-major suprême de la Wehrmacht) à partir du 22 juin 1941. L'ouverture des archives et le travail d'une nouvelle génération d'historiens outre-Rhin permettent aujourd'hui de mieux entendre ce que fut cette tragédie. Les lettres de soldats allemands engagés à l'Est (dont nous publions ici quelques extraits) disent combien la Wehrmacht ne fut pas seulement le témoin oculaire des tueries, mais se retrouva souvent l'auxiliaire des tueurs. L'esprit de groupe, l'endoctrinement idéologique et la déshumanisation programmée de l'adversaire ont facilité le chemin du massacre. A ces jalons du crime il faut ajouter le lien du Juif au bolchevique, responsable d'un fantasme meurtrier qui était déjà à l'œuvre à l'époque des FreiKorps (Corps-francs) de 1919-1920. La marque du passé a préparé les esprits à cette dérive meurtrière : c'est sur ce même front oriental qu'entre 1914 et 1918 prit forme une violence de masse qui ira en s'amplifiant.
A partir de l'automne 1941 surtout, la barbarie du combat fera du crime un geste de plus en plus anodin. La férocité de l'affrontement lèvera alors chez beaucoup les dernières barrières morales et ouvrira le chemin d'un génocide dans lequel la Wehrmacht sera impliquée jusqu'au cou.