L'Homme et la Société N° 181, 2011/3
La question anthropologique

Par : Michel Kail, Richard Sobel

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  • Nombre de pages270
  • PrésentationBroché
  • Poids0.415 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-296-56835-8
  • EAN9782296568358
  • Date de parution02/05/2012
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Les sciences sociales se sont développées sur la base d'une double émancipation épistémologique, l'émancipation de la philosophie et l'émancipation des sciences de la nature, l'enjeu étant l'autonomisation d'objets, de problématiques et de méthodologies propres. Pour nécessaire qu'elle ait pu d'abord être dans la construction d'une identité scientifique, cette double émancipation a conduit à délaisser le chantier d'une anthropologie générale spécifique aux sciences sociales, voire à en disqualifier l'exigence, par l'affirmation d'un constructivisme parfois bien commode et souvent refuge d'un naturalisme subtil.
A quelles conditions et sous quelles formes une anthropologie générale est aujourd'hui possible, qui ne soit ni la resucée de la figure abstraite qu'elle prenait dans la philosophie occidentale, ni la capitulation devant l'anthropologie naturaliste que les sciences "dures" (neurobiologie, génétique, cognitivisme, etc) entendent lui substituer intégralement ? Bref, il s'agit d'actualiser la question : "qu'est-ce que l'humain ?", non pour convoquer à nouveau une anthropologie de la nature humaine, mais pour construire une anthropologie de la condition humaine, support indispensable au projet critique des sciences sociales.
Les sciences sociales se sont développées sur la base d'une double émancipation épistémologique, l'émancipation de la philosophie et l'émancipation des sciences de la nature, l'enjeu étant l'autonomisation d'objets, de problématiques et de méthodologies propres. Pour nécessaire qu'elle ait pu d'abord être dans la construction d'une identité scientifique, cette double émancipation a conduit à délaisser le chantier d'une anthropologie générale spécifique aux sciences sociales, voire à en disqualifier l'exigence, par l'affirmation d'un constructivisme parfois bien commode et souvent refuge d'un naturalisme subtil.
A quelles conditions et sous quelles formes une anthropologie générale est aujourd'hui possible, qui ne soit ni la resucée de la figure abstraite qu'elle prenait dans la philosophie occidentale, ni la capitulation devant l'anthropologie naturaliste que les sciences "dures" (neurobiologie, génétique, cognitivisme, etc) entendent lui substituer intégralement ? Bref, il s'agit d'actualiser la question : "qu'est-ce que l'humain ?", non pour convoquer à nouveau une anthropologie de la nature humaine, mais pour construire une anthropologie de la condition humaine, support indispensable au projet critique des sciences sociales.